Raymond Devos
"Ah, l'imagination
de la matière !
Combien de rêves de fleur
il m'a fallu faire
avant d'en voir une se
cristalliser, se matérialiser,
prendre forme ! "
"L'essence
augmente...
Oh! Eh!
Vous y mettez un peu du
vôtre, hein !
Au lieu d'acheter des 25
et 30 litres,
vous n'avez qu'à faire
comme moi :
vous n'avez qu'à en
prendre pour cent francs !
Moi, cela fait des années
que j'en prends
pour cent francs...
J'ai toujours payé le
même prix ! "
"J'ai voulu enfoncer
une porte ouverte.
Je suis rentré dedans la
tête la première.
Non seulement c'était une
fausse porte,
mais en plus, elle était
fermée !"
"je vais vous
montrer le bout d'un tunnel...
Rares sont ceux qui dans
le réel
ont vu le bout d'un
tunnel !
D'ailleurs, dans un
tunnel
il n'y a que le bout
d'intéressant !
(...)
-
le bout du
tunnel, c'est bien ici ?
Le lampiste lui dit :
-
Non! Ici,
c'est l'entrée du tunnel !
-
Alors, où est
le bout du tunnel ?
-
A l'autre
entrée !
-
Mais j'en
viens !
-
Eh bien, il
faut y retourner !
Le type se dit : "Si
j'avais su que le bout du tunnel était à l'entrée....je n'aurais pas fait toute
cette traversée pour rien !"
"Vous savez pourquoi
ça n'intéresse pas les gens ?
Parce que ce ne sont pas
des événements.
Ce sont des anecdotes!
Première anecdote :
La main de ma soeur.
Deuxième anecdote :
Une culotte.
Troisième anecdote :
Un zouave.
Seulement, si vous prenez
la première...
que vous la glissiez dans
la deuxième
qui appartient
au troisième...
Vous obtenez un événement
sur lequel
on n'a pas fini de jaser
! "
"Car rien ... ce
n'est pas rien !
La preuve, c'est que l'on
peut le soustraire.
Exemple :
Exemple :
Rien moins rien = moins
que rien !
Si l'on peut trouver
moins que rien, c'est que rien vaut
déjà quelque chose !
On peut acheter quelque
chose avec rien !
En le multipliant !
Une fois rien...c'est
rien !
Deux fois rien...ce n'est
pas beaucoup !
Mais trois fois rien !
... Pour trois fois rien, on peut déjà
acheter quelque chose
...et pour pas cher !
Maintenant, si vous
multipliez trois fois rien par trois fois
rien :
Rien multiplié par rien =
rien.
Trois multiplié par trois
= neuf.
Cela fait : rien de neuf
! "
" - Voulez-vous me
passer ce bout de bois, s'il vous plaît ?
Je lui dis :
-
Quels deux
bouts ? Je ne vois qu'un bout de bois.
Je lui dis :
-
Parce que
vous vous exprimez mal ! Parce qu'un bois, ça a deux bouts. Alors, il ne
faudrait pas dire "un bout de bois", mais "les deux bouts d'un
bois" !
(...)
Si vous cassez le bout de
bois en deux, il y a encore deux bouts à chaque bout ! Il y a toujours deux
bouts à chaque bout !
(...)
Un bout, c'est
irréductible !
Vous ne pouvez pas
supprimer le bout d'un bout !... ou alors il faut supprimer le bout entier.
(...)
Vous pouvez prendre mon
raisonnement
par tous les bouts,
il se tient ! "
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