" L'un des
caractères distinctifs des siècles démocratiques, c'est le goût qu'y éprouvent
tous les hommes pour les succès faciles et les jouissances présentes. Ceci se
retrouve dans les carrières intellectuelles comme dans toutes les autres. La
plupart de ceux qui vivent dans les temps d'égalité sont pleins d'une ambition
tout à la fois vive et molle ; ils veulent obtenir sur le champ de grands
succès, mais ils désireraient se dispenser de grands efforts. Ces instincts
contraires les mènent directement à la recherche des idées générales, à l'aide
desquelles ils se flattent de peindre de vastes objets à peu de frais et
d'attirer les regards du public sans peine. Et je ne sais s'ils ont tord de
penser ainsi ; car leurs lecteurs craignent autant d'approfondir qu'ils peuvent
le faire eux-mêmes et ne cherchent d'ordinaire dans les travaux de l'esprit que
des plaisirs faciles et de l'instruction sans travail." Alexis de
Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion
"la pauvreté ainsi
que le malheur sont les meilleurs garants d'égalité que l'on connaisse parmi
les hommes." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1,
GF-Flammarion, p. 88
"Les législateurs du
Connecticut s'occupent d'abord des lois pénales ; et, pour les composer, ils
conçoivent l'idée étrange de puiser dans les textes sacrés " , Alexis de
Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 88
"Chez la plupart des nations européennes, l'existence
politique a commencé dans lesd régions supérieures de la société et s'est
communiquée peu çà peu, et toujours d'une manière incomplète, aux diverses
parteis du corps social.
En Amérique, au
contraire, on peut dire que la commune a été organisée avant le comté, le comté
avant l'Etat, l'Etat avant l'Union" Alexis de Tocqueville, De la
Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 100
"en Amérique, c'est
la religion qui mène aux lumières ; c'est l'observance des lois divines qui
conduit l'homme à la liberté" Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en
Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 101
"Je ne pense pas
qu'il y ait un pays dans le monde où, proportion gardée avec la population, il
se trouve aussi peu d'ignorants et moins savants qu'en Amérique." Alexis
de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 113
"C'est dans la
commune que réside la force des peuples libres. Les institutions communales
sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science ; elles la
mettent à la portée du peuple ; elles lui en font goûter l'usage paisible et
l'habituent à s'en servir. Sans institutions communales une nation peut se
donner un gouvernement libre, mais elle n'a pas l'esprit de la liberté."
Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p.
123
"En France, le
percepteur de l'Etat lève les taxes communales ; en Amérique, le percepteur de
la commune lève la taxe de l'Etat.
Ainsi, parmi nous, le gouvernement central prête ses agents à la commune ; en Amérique, al commune prête ses fonctionnaires au gouvernement. Cela seul fait comprendre à quel degré les deux sociétés diffèrent. " Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 130
Ainsi, parmi nous, le gouvernement central prête ses agents à la commune ; en Amérique, al commune prête ses fonctionnaires au gouvernement. Cela seul fait comprendre à quel degré les deux sociétés diffèrent. " Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 130
" je ne saurais
concevoir qu'une nation puisse vivre ni surtout prospérer sans une forte
centralisation gouvernementale.
Mais je pense que la
centralisation administrative n'est propre qu'à énerver les peuples qui s'y
soumettent, parce qu'elle tend sans cesse à diminuer parmi eux l'esprit de
cité." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1,
GF-Flammarion, p. 154
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