Deux jours avant, devant la mosquée de Jeddah, 50 roulements de tambour et 50 coups de fouets (il en reste 950 à donner !) sur le dos d'un blogueur dont nous avons déjà parlé ici. Bien peu d'informations en France avant et après le drame des derniers jours.
http://www.theguardian.com/world/2015/jan/09/saudi-blogger-first-lashes-raif-badawi
A Saudi blogger convicted of insulting Islam was brought after Friday prayers to a public square in the port city of Jeddah and flogged 50 times before hundreds of spectators, a witness to the lashing said.
The witness said Raif Badawi’s feet and hands were shackled during the flogging but his face was visible. He remained silent and did not cry out, said the witness, who spoke to the Associated Press on condition of anonymity fearing government reprisal.
http://edition.cnn.com/2015/01/12/middleeast/saudi-arabia-activist-flogging/
Comme un bandeau sur la page wikipedia annonce que cette page est en discussion pour être supprimée (!?!), nous la recopions ici :
http://en.wikipedia.org/wiki/Abdul-Rahman_al-Barrak
http://www.reuters.com/article/2008/03/15/idUSL15492468
http://www.alarabiya.net/articles/2010/02/25/101454.html
Comme un bandeau sur la page wikipedia annonce que cette page est en discussion pour être supprimée (!?!), nous la recopions ici :
Raif Badawi (1984-) est un écrivain et blogger saoudien créateur en 2008 du site Free Saudi Liberals sur lequel il militait pour une libéralisation morale de l'Arabie saoudite. Accusé d'apostasie et d'insulte à l'islam, il est emprisonné depuis juin 2012. Il a été condamné à 1 000 coups de fouet et 10 années de prison.
Sommaire
Contexte
Free Saudi Liberals
Raif Badawi crée en 2008 Free Saudi Liberals (Libérez les libéraux saoudiens1), un site militant pour une libéralisation religieuse et ouvert à la discussion des internautes2. En 2008, il est arrêté, interrogé sur le site qu'il a créé, puis relâché3. Accusé d'avoir créé un site web qui insulte l'islam, il quitte le pays3. Il y revient ensuite, la plainte contre lui semblant abandonnée, mais en 2009 il se voit interdit de quitter le pays3. En 2011, son site web est à nouveau accusé d'« enfreindre des valeurs religieuses »3, en raison notamment, selon Amnistie internationale, d'un article sur la Saint-Valentin, dont la conclusion sera considérée comme ridiculisant le Comité pour la promotion de la vertu et la prévention du vice4.
Arrestation et procès en première instance
En mai 2012, selon Human Rights Watch, le cheikh saoudien Abdul-Rahman al-Barrak (en) publie une fatwa le traitant d'apostat5,6, pour avoir notamment déclaré que « musulmans, chrétiens, juifs et athées sont tous égaux »,7,8. Il considère en effet que, quand bien même il ne s'agissait pas de la propre opinion de Badawi mais du compte-rendu de l'opinion de tiers, celui-ci aurait dû la répudier expressément9. Badawi est arrêté en juin 201210 pour avoir « mis en place un site web qui compromet la sécurité générale »11 et « tourné en ridicule des figures de l'islam »12. il est accusé de désobéissance à son père13, de cybercrime et d'apostasie14, laquelle est passible de la peine de mort en Arabie saoudite. Ce dernier chef d'inculpation n'est pas retenu par le juge13, après que Badawi ait assuré la cour qu'il est bien musulman3. Le 29 jullet 2013, il est condamné à six cents coups de fouet et sept ans de prison3.
Exil de sa famille
La famille de Badawi, qui s'est marié en 2002 et a trois enfants, fait l'objet de tracasseries dès son emprisonnement. Son épouse décide de quitter le pays pour le Liban puis l'Égypte, avant d'obtenir l'asile politique au Québec en octobre 201315.
Procès en appel et application de la peine
Rejugé en appel16, Badawi est à nouveau condamné le 7 mai 2014 à 10 ans de prison, 1 000 coups de fouet17, distribués en vingt séances hebdomadaires de flagellation18 et une amende d'un million de ryals (266 000 dollars)19. Le site de Badawi est fermé, la justice saoudienne considérant que « les sujets et commentaires qui y ont été publiés dans le passé violaient les enseignements de la religion [musulmane] et avaient engendré des controverses »20. Son avocat, Waleed Abu al-Khair, qui est également un militant pour les droits de l'homme en Arabie saoudite, a été condamné à quinze ans de prison pour avoir « sapé le régime et les officiels », « incité l'opinion publique » et « insulté l'appareil judiciaire »21.
La première de ces séances de 50 coups de fouet a lieu le vendredi 9 janvier 2015 en public22 devant une mosquée de Djeddah
P.S.
Le cheikh saoudien Abdul-Rahman al-Barrak
http://www.reuters.com/article/2008/03/15/idUSL15492468
http://www.alarabiya.net/articles/2010/02/25/101454.html
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