lundi 29 mai 2023

Enregistrement des décès à l'état-civil : le registre appelé "La bougie"

 je viens de remettre la main sur un article que j'avais publié dans Techniques Économiques, N°81, Juin 1976

"Circulation et traitement des informations. Enregistrement des décès à l'état-civil.

Suite à un stage effectué au service informatique de la mairie de Nantes. J'avais passé le CAPET. Le directeur du service était monsieur Marideau. Le service se trouvait au-dessus de la salle des ventes du Mont-de-Piété (le Crédit Municipal proche de la mairie.

Je me souviens que le directeur de l'INSEE de Poitiers qui nous a fait en fac un cours de 1 ou 2 heures d'informatique, où il nous avait appris le poids d'une carte perforée (je n'avais pas demandé si c'était avec ou sans trou !), la taille du trou ! Un cours de haut niveau !

Mais à l'époque le fichier électoral de Nantes était sur cartes perforées et sur "listing". Or le plancher dans les combles n'était pas solide. Le fichier allait-il passer à travers le plancher ? 

Il ne me restait plus qu'à consulter les chercheurs de l'ENSM (Ecole Nationale Supérieure de Mécanique) qui hébergeait l'IUT (tous les chefs de départements, sauf celui de GEA, étaient ingénieurs ENSM (ENSM devenue ECN, Ecole Centrale de Nantes)  en Reudeumeu. Résistance des Matériaux. Je me souviens qu'ils cassaient du béton dans un labo donnant rue de Courson. Au dessus, je finirai ma carrière. Carrière qui n'a pas cassé des briques ! Mais personne n'y est venu chercher du granit breton du sillon de Bretagne.

Les cartes prenaient l'humidité. Alors ça bourrait à la lectrice. Il y avait aussi des encodeuses pour bandes magnétiques. Mais il faisait tellement chaud, que les machines tombaient en panne.

Revenons à notre enregistrement des décès. 

Sur la bougie, on trouvait les rubriques suivantes :

nom, prénoms, épouse de, veuv..., marié, célibataire, divorcé, date et lieu de naissance, âge, domicile, lieu de décès, profession.

Sur la plaque en plomb (je pense que maintenant elle est en un autre métal), il y a le n° de registre, le n° d'acte. Cette plaque sera par la suite fixée sur le cercueil.

 


Tous les matins, le registre appelé "Bougie" sert à taper une liste de décès avec les renseignements portés sur le registre. Cette liste est destinée aux journaux. 

Pourquoi ce nom de bougie ? la fin de vie c'est une bougie qui s'éteint ?!



mardi 23 mai 2023

La procession de Neuf lieues à Magnac-Laval (ville de naissance d'Alexandre Vialatte, de René d'Abadie et de Georges Guingouin)

 Ne nous trompons pas ! on n'est pas à Aix en Provence ! ce n'est pas le saint Maximin, évêque d'Aix au 1er siècle !

Originaire d'Aquitaine, Maximin se rendit à Trèves, alors capitale de l'empire d'Occident. Vers 325, il en devint l'évêque et lutte contre l'hérésie arienne qui a atteint une grande partie de l'Église. En 336, il accueille saint Athanase d'Alexandrie, exilé par l'empereur arien de Constantinople. Il convainc les empereurs d'Occident de soutenir le catholicisme. Il est salué par saint Jérôme comme "l'un des évêques les plus courageux de son temps".
Maximin est un saint d'Aquitaine dont une tradition ancienne place le lieu de naissance à Mouterre-Silly. Disciple de saint Agricius, évêque de Trèves, il lui succède vers 329. Il accueillera dans cette ville (335-336) l'évêque d'Alexandrie, saint Athanase, exilé pour avoir défendu l'orthodoxie contre l'arianisme. Lui-même a ardemment défendu la foi trinitaire définie au concile œcuménique de Nicée en 325. Saint Maximin, mort avant 347, est fêté le 29 mai. La vie de Maximin, écrite à l'époque carolingienne, lui donne trois frères et une sœur. Ils sont tous vénérés comme saints: Maixent, évêque de Poitiers avant saint Hilaire, Mesme, ermite disciple de Martin, Jouin, fondateur de Saint-Jouin-de-Marnes, et Maxima. (diocèse de Poitiers - quelques saints du Poitou et d'ailleurs)
À Trèves en Gaule Belgique, vers 346, saint Maximin, évêque. Intrépide défenseur de l'intégrité de la foi contre les ariens, il accueillit fraternellement saint Athanase d'Alexandrie et d'autres évêques envoyés en exil et, chassé à son tour de son siège, il mourut à Poitiers, sa patrie.

Martyrologe romain https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1243/Saint-Maximin-de-Tr%C3%A8ves.html

 https://fr.wikipedia.org/wiki/Tr%C3%A8ves_(Allemagne) Trier en allemand.

Trier ! je ne pouvais que visiter ! car je savais que :

"Fils de Jocondus et de Pélagie, Arède reçut une éducation chrétienne. Ayant été envoyé à la cour d'Austrasie, il mérita l'estime et l'affection du roi Thibert Ier (v. 505 - 548), roi de Reims de 534 à 548.

Saint Nizier, évêque de Trèves, qui avait remarqué sur sa figure quelque chose de divin, lui fit quitter cette vie laïque, et l'admit dans les rangs de ses clercs. Ce fut dans ces temps que Dieu aurait montré la sainteté d'Arède par un signe miraculeux rapporté par saint Grégoire de Tours " https://fr.wikipedia.org/wiki/Ar%C3%A8de_d%27Atane

 

"Les origines de cette procession ne sont pas établies : pour les uns, elle commémore le pèlerinage fait par saint Maximin et saint Martin de Trêves à Rome.

 Pour certains, elle s’inscrit dans le contexte de la lutte épique entre les Trévirins et les Poitevins pour la possession du corps de Maximin. 

Pour d’autres encore, elle reprendrait le chemin parcouru par saint Maximin dans la campagne magnachonne pour évangéliser la région et délimiter sa paroisse, l’une des plus vastes du diocèse de Limoges. 

 

Au-delà des conjectures, le parcours et le fait qu’elle emprunte certains itinéraires anciens d’origine antique témoignent de son ancienneté.

Au-delà des bénédictions aux croix, la procession possède un rituel spécifique, consigné dans un recueil de prières, dont la plus ancienne édition connue date de 1753. Il s’agit de la 2e édition qui en cite une première, remontant probablement à la fin du XVIIe siècle.

Plus "redoutable" que la Révolution française et les deux guerres mondiales, durant lesquelles la procession de Neuf lieues était demeurée ininterrompue, seul le Covid est parvenu à annuler son organisation…"

https://www.lepopulaire.fr/magnac-laval-87190/actualites/la-procession-de-neuf-lieues-a-magnac-laval-se-deroulera-le-29-mai_14313827/

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Magnac-Laval

La bourgade est connue pour sa procession de saint Maximin dite de neuf lieues qui se déroule chaque année le lundi de la Pentecôte.

Marchant dans la campagne sur plus de 50 km en contournant la commune, les pèlerins avec une couronne de fleurs blanches et vertes autour du cou, partent la nuit à h 30 et ne rentrent qu'à la tombée du jour vers 20 h 30

Extrait du Monde (vous avez accès à tout l'article)


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https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/06/30/les-marcheurs-de-saint-maximin_2803895_1819218.html

Depuis des siècles, à Magnac-Laval (Haute-Vienne), se déroule une procession, la plus longue du monde, en l'honneur de saint Maximin : c'est la procession de 9 lieues.

" Attention, dit Marc, processionnaire convaincu et directeur des ventes dans une entreprise de la région parisienne, il ne s'agit pas de la lieue qui fait 4 kilomètres, mais de l'ancienne lieue marchoise qui avait cours en Limousin et vaut près de 6 kilomètres, de croix en croix, un peu plus de 52 kilomètres au total. " " La procession n'a jamais été interrompue depuis 1591, poursuit Mlle Albin, une Magnachonne bon teint (les habitants de Magnac s'appellent des Magnachons) ; même pendant les révolutions, même pendant les guerres. Mon père m'a dit que pendant celle de 14 ils étaient deux ou trois seulement. "

Chaque année donc, depuis 1591, le lundi de Pentecôte, après une messe célébrée à minuit, des hommes, des femmes, des enfants, se mettent en route pour faire - en principe - 9 lieues, portant des couronnes vertes et blanches autour du cou ou suspendues à un crochet de la ceinture. Leur nombre croît d'année en année. Un peu plus de deux cents en 1960, ils étaient sept cents en 1979, presque huit cents cette année.

Le prétexte, c'est saint Maximin. Pas vraiment un enfant du pays, mais un voisin. Il est né à Silly-devenu Mouterre-Silly, - dans le Poitou, à la fin du IIIe siècle, dans une famille de l'aristocratie gallo-romaine, qui l'envoie faire ses études à Trèves. Il devient prêtre, puis évêque de Trèves, justement.

Le reste, c'est la tradition: Maximin aurait fait un détour par Magnac en allant au concile de Lyon, la voie romaine qui joignait Poitiers à Rome ne passant pas très loin. Peut-être. " Plus sûrement, dit Roland Hett., le curé doyen, s'agit-il d'une région que les moines de l'abbaye voisine de Charroux ont choisi d'évangéliser autour du septième, huitième siècle. Maximin avait laissé les traces d'un homme d'influence. On a assisté ici, comme d'ailleurs dans beaucoup d'autres endroits en France, à une tentative de christianiser des coutumes païennes... À 25 kilomètres, dans la crypte de l'église de La Souterraine, on a trouvé une dédicace à Jupiter. Alors, les sites, les sources, les forêts que la procession traverse, il est probable que s'y célébraient des cultes druidiques... C'est comme les couronnes : on dit " la " couronne de gloire de " saint Maximin ", couronnes de Joncs, ou de mousse piquées de fleurs ; ce sont sans doute des réminiscences des colliers de fleurs païens....."

https://www.lemonde.fr/archives/article/1980/06/30/les-marcheurs-de-saint-maximin_2803895_1819218.html

 

 

 René d'Abadie je l'ai découvert au Museum de Nantes !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_d%27Abadie

Le marquis René d'Abadie ( à Magnac-Laval - à Magnac-Laval1) est un ornithologue français. Docteur ès sciences naturelles, diplômé de l'université de Cambridge, il a accumulé durant sa vie une collection variée d'histoire naturelle qu'il légua à sa mort au muséum d'histoire naturelle de Nantes. Depuis 1988, cette collection y est exposée sous la forme d'une fidèle reconstitution de son cabinet de travail2,3.

Il est aussi fondateur de la Société française d’ornithologie. 

 


Il a écrit une lettre contre le curé Habrias au sujet de la procession de neuf lieux ou procession de la Saint Maximin, longue marche de 54 kms qui commence la nuit après la célébration de la messe le dimanche de Pentecôte et dure toute la journée du lundi.

 Quant à Vialatte, avec Joël je suis un des membres du Club des Vialattiens notoirement méconnus 

 Et sur Guingouin

https://lefenetrou.blogspot.com/2007/05/guingouin.html

 

 

Illustrations paillardes du manuscrit du Roman de la Rose (milieu du XIV).

 Lors de sa conférence Jérôme Rival samedi dans le musée de la vigne et du vin au Pallet, patrie de Pierre Abélard, nous a projeté des photos. Mais avec le soleil... on n'a pu voir. Il nous les a décrites.

https://www.pierre-abelard.com/docu-chantilly.htm

D’après Charlotte Charrier, "Héloïse dans l'histoire et dans la légende" p. 379
Sur les 22 000 octosyllabes du roman de la Rose, 74 vers sont consacrés par Jean de Meung pour relater l’histoire d’Héloïse et d’Abélard. Lui-même adversaire du mariage, dit son admiration pour la merveilleuse parole de celle qui a refusé le mariage et voulait " Estre ta putain apelée "

.Jean de Meung fera, de plus, la première traduction en Français de " l’historia calamitatum " d’Abélard et des 7 autres lettres de la correspondance entre Héloïse et Abélard.
(Eric HICKS, 1991)


 

 Pierres Abailarz reconfesse
Que seur Helois, abaesse
Dou Paraclit,qui fu s’amie
Accorder ne se voulait mie
Pour riens qu’il la preïst a fame
Ains li faisait le jenne dame
Bien entendanz et bien amée
Argumens a lui chastier
Qu’il se gardast de marier ; "

 "Pierre Abélard confesse de son côté que soeur Héloïse, abbesse du Paraclet, qui fut son amie ne voulait pas consentir à devenir son épouse. La jeune femme qui était très intelligente et très lettrée, lui donnait des arguments pour le détourner du mariage et lui prouvait par des textes que les conditions de l'état conjugal sont trop rigoureuses, même quand la femme est est sage, car elle avait beaucoup appris dans les livres et beaucoup retenu; et elle connaissait les moeurs féminines car elle les avait toutes en soi.

          Et elle le priait qu'il l'aimât mais qu'il se réclamât, non d'un droit de seigneur et maître, mais seulement d'une faveur librement accordée de telle sorte qu'il pût étudier sans entraves et qu'elle aussi s'appliquât à l'étude. Et elle lui disait encore que leurs plaisirs seraient d'autant plus vifs et leur félicité d'autant plus grande que leurs entrevues seraient plus rares
                                                                                                                                  Jean de Meung

 https://www.persee.fr/docAsPDF/barb_0001-4133_1985_num_71_1_55729.pdf

" Le Maître du Pallet on désigne parfois ainsi Abélard par référence à la localité bretonne il naquit était un homme doté d’un ascendant exceptionnel, comme en témoigne le succès de son enseignement. De toute l’Europe occidentale affluaient vers lui des étudiants avides de le voir et d’entendre sa parole (2). Parmi ses élèves privilégiés, on comptera bientôt Héloïse. Naquit entre elle et le fougueux magister une idylle qui eut les suites dramatiques que l’on sait. Un siècle et demi après les événements, Jean de Meun, dans son Roman de la Rose, allait conférer
à cet épisode une aura qu’il ne devait plus jamais perdre. Il suffit,pour s’en convaincre, d’évoquer, parmi bien d’autres noms, ceux de Pétrarque, de Villon, d’Alexandre Pope, de Jean-Jacques Rousseau, ou de se rappeler qu’aujourd’hui encore il ne se passe pas une année sans que ne sorte de presse un ou plusieurs livres relatant, souvent avec une naïveté touchante, le drame amoureux qui eut
pour théâtre le royaume de France sous Louis VI, dit le Gros.
"

Je les ai retrouvées sur la Rentela, la Toile, le Web.

 Vous connaissez Le Nom de la rose d'Umberto Eco, et le Roman de la rose ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Roman_de_la_Rose_(Guillaume_de_Lorris_et_Jean_de_Meung)

 

Le Roman de la Rose est une œuvre poétique française médiévale de 21 780 vers octosyllabiques sous la forme d’un rêve allégorique. Il a été écrit en deux temps : Guillaume de Lorris écrivit la première partie (4 058 vers) entre 1230 et 1235, puis l’ouvrage fut repris et complété par Jean de Meung (17 722 vers) entre 1275 et 1280.

Le Roman de la Rose fut un énorme succès littéraire dès sa parution et jusqu'à la Renaissance. On en a retrouvé en effet environ une centaine de manuscrits en France, souvent somptueusement illustrés, et quelque 300 exemplaires historiques (manuscrits et incunables) seraient connus [...]

Mais cette suite du Roman de la Rose est avant tout une satire : Jean de Meung s'en prend aux ordres monastiques, prédicateurs et mendiants, et surtout aux religieux hypocrites qui n'ont de religieux que l'habit, au célibat des clercs ordonnés (innovation du concile de Turin et du concile de Tolède en l'an 400-401), à la noblesse, au Saint-Siège, aux prétentions excessives de la royauté, mais surtout aux femmes. Alors que Guillaume avait exposé les lois de l'amour courtois, Jean de Meung ajoute un « art d'amour » qui expose brutalement les défauts des femmes, leurs pièges et les moyens de les déjouer, dans la lignée de l'esprit de moquerie et de scepticisme des fabliaux.

La vision de la femme chez Jean de Meung a provoqué de vives polémiques, la réaction de Christine de Pisan en particulier conduisant à une des premières querelles féministes8. On y trouve la comparaison, devenue fameuse, du mariage à une nasse où des poissons cherchent à entrer tandis que ceux qui sont piégés voudraient bien en sortir :

« Puis ne se puéent-il tenir
Que hors ne voillent revenir :
Là les convient à grant duel vivre
Tant que la mort les en délivre. »

[...]En plus d'être une querelle morale et religieuse (notamment avec l'intervention de Jean de Gerson, représentant le point de vue clérical traditionnel), la « querelle du Roman de la Rose » fut aussi la première querelle littéraire en France, avec en plus la participation d'une femme. Cette querelle (entre « rhodophiles » et « rhodophobes », selon l'expression) a notamment été étudiée par Éric Hicks, spécialiste de l'œuvre de Christine de Pisan."

 

https://lecomptoirdetitam.wordpress.com/2013/01/30/abondanc-de-b-du-roman-de-la-rose/

  Charmante illustration médiévale tirée du manuscrit du « Roman de la Rose » (milieu du 14ème siècle), peignant les femmes comme insatiables… Ms. Fr 25526, fol. 106 v °, Bibliothèque Nationale de France, Paris.


 


L'Association Pierre Abélard du Pallet nous avait déjà conduit à la Conciergerie :

https://www.pierre-abelard.com/Paris.htm

Titre : Les amours d’Héloïse et d’Abélard
Date : vers 1310
Pilier central de la salle du rez-de-chaussée, salle des gardes, de la Conciergerie. Rue de la Cité, Paris IVe.
         La salle des gardes fut édifiée vers 1310 par Philippe IV le Bel, petit-fils de Louis IX, Elle servait d’antichambre au rez-de-chaussée de la Grand’Salle où le roi tenait son lit de justice. Le tribunal révolutionnaire y siégea du 2 avril 1793 au 31 mai 1795. Trois piliers divisent le volume en deux nefs de quatre voûtées d’ogives.
S'il n'est pas douteux qu'Héloïse tient dans sa main gauche le sexe de son amant, on peut se demander ce que vient faire à ses pieds ce petit animal qui ressemblerait à un rat.


 

Ce ne serait pas un rat mais un castor, et ce castor serait le symbole de la mutilation d'Abélard.
C'est ce qu'a découvert  Mrs Brenda Cook, historienne anglaise de l'université de Londres en lisant dans "The Aberdeen Bestiary" la légende du castor. Celui-ci , pour échapper au chasseur, se mordrait, s'arracherait  les testicules et les lancerait à la figure de ce chasseur et si un autre chasseur se présentait, il se redresserait et se montrerait castré, ce qui suffirait à faire fuir son poursuivant. Le castor, c'est le chrétien qui veut vivre dans la chasteté, le chasseur c'est le diable. On aura remarqué le rapprochement en latin entre "castor" - le castor - et "castrare" - châtrer. "

lundi 22 mai 2023

" Les nouveaux messies" en Périgord vert (La Barde à la Coquille, Thiviers)

 Trouvé ce guide dans les livres donnés à la bibliothèque du grand séminaire de Nantes et en vente.

Si vous ne voulez pas que votre bibliothèque soit mise à la benne par vos héritiers, donnez à une telle institution. Les livres sont classés par des bénévoles (merci à l'ancien collègue !) , il est ainsi facile de faire ses recherches. Et ils sont vendus très peu cher.

Cliquez sur l'image pour l'agrandir


 

Ce livre dirigé par Dominique Richard a été publié en 1993

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fanlac

Fanlac est le nom de l'éditeur qui est à Périgueux ! et fête ses 80 ans cette année

https://fanlac.com/

Christian Bélingard, un arédien, a publié chez Fanlac 

 

La fondation Cent-Familles a fermé en 2006 à La Barde.

https://www.cent-familles.fr/

https://www.cent-familles.fr/notre-histoire/ 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Luc_Lahaye

Le PNR Périgord-Limousin a maintenant son siège à La Barde.

https://paroissedethiviers.diocese24.fr/ordres-masculins/

Les Jésuites à La Barde 

"Les membres de la compagnie de Jésus eurent un rôle relativement complexe qui se manifesta sous différentes formes, jusqu’à Toulouse, Périgueux et Bordeaux. Localement, ce sont d’abord ses recruteurs qui arpentent la campagne pour remplir les bancs des futurs retraitants. Ce sont ses promoteurs qui animent la Jeunesse agricole catholique (JAC) dans la région. Ce sont ensuite ses prédicateurs qui participent à la vie des paroisses environnantes. Ce sont enfin certains de ses membres qui seront détachés à temps plein au service des paroisses.

 Notre-Dame-du-Bon-Conseil, maison d’exercices spirituels (je ne vais faire que quelques citations, je vous conseille la lecture du site sur cette histoire)

"La Barde cessa d’être un centre spirituel en 1983. Plus de vingt mille personnes y furent accueillis. Les Jésuites et certains laïques ne ménagèrent pas leurs efforts pour trouver à cette maison la meilleure utilisation.

Avant de poursuivre, relayons la conclusion du discours du P. Exbrayat à l’occasion du cinquantenaire de La Barde :

Quand on a besoin de bois, on n’hésite pas à couper un arbre rabougri dont les branches à moitié desséchées annoncent l’extinction prochaine de la vie. On hésite par contre à abattre un arbre vigoureux dont le ton vif du feuillage, les fruits abondants, témoignent de sa vitalité, de sa croissance continue, de son enracinement profond dans un sol riche… Y mettre la cognée paraîtrait un crime, une folie.

Selon le docteur Jacques Gay, Christine Laleu et Claude Boyer, habitants de La Coquille, unirent leurs efforts pour la faire acquérir par la commune de La Coquille. Dans un deuxième temps ils se mirent en recherche d’une œuvre sociale et pensèrent la trouver en la personne de Jean-Luc Lahaie (Sud-Ouest du 30 novembre 1986). Son association, peu enthousiaste au début, finit par se décider, à condition d’être locataire de la commune.

Le 24 avril 1987, le domaine et 33 hectares furent vendus à la commune de La Coquille pour 1.500.000 francs, à partir d’une estimation de 2.380.000 francs, ramenée au prix convenu en raison de son affectation à une œuvre à caractère social.

La somme fut reversée par la Compagnie de Jésus au nouveau locataire privilégié (location pour un franc symbolique) [18]. La fondation de Jean-Luc Lahaie pour l’enfance délaissée s’y installa, pour un temps très court. En effet, deux événements survinrent ; le premier fut l’opposition du préfet à une telle création car il estimait que les centres existants étaient suffisants. Le second fut la dissociation du ménage Lahaie ; Jean-Luc dut abandonner…

La commune tenta de prendre la suite (sessions de colonies de vacances, etc.) mais ce n’était pas suffisant.

Elle eut l’occasion de se défaire de la maison de La Barde en 2003 en la vendant l’association Zen Kansho, toujours présente à ce jour.

Elle rénova la vieille filature créée par Victor Gay ; elle allait devenir le siège de l’administration du Comité Syndical du Parc Naturel Régional auquel elle loue ces locaux.

Les bois ont été conservés au rang des communaux et leur gestion a été confiée à l’ONF…"

 Sainte-Marie


 
https://cartorum.fr/carte-postale/374160/la-coquille-la-coquille-couvent-sainte-marie

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2020/08/27/lhopital-militaire-installe-au-couvent-de-sainte-marie-lhopital-benevole-n-63-bis-1e-guerre-mondiale/

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2017/05/13/le-monastere-sainte-marie-a-la-coquille/ 

Nous n'avons rien trouvé sur cet abbé Main.

Maurice Pagat

https://maitron.fr/spip.php?article243393

https://maitron.fr/spip.php?article243393, notice PAGAT Maurice par Geneviève Coudrais, version mise en ligne le 29 octobre 2021, dernière modification le 26 novembre 2021 

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https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2009/04/14/maurice-pagat-fondateur-du-premier-syndicat-des-chomeurs_1180504_3382.html

Figure emblématique du mouvement des chômeurs, Maurice Pagat est mort, lundi 2 mars, à Thiviers, en Dordogne, dans l'ancien couvent Saint-Paul qu'il avait transformé. Il avait 80 ans. Il a consacré l'essentiel de sa vie à la cause des sans-emploi.

Quand François Mitterrand est élu à la présidence de la République, en 1981, Maurice Pagat signe dans Le Monde un manifeste pour la création d'un syndicat des chômeurs. "Chômeur depuis un an, 53 ans, ancien animateur d'associations culturelles et sociales", signe-t-il alors.

Un an plus tard, il crée le premier Syndicat des chômeurs. La France compte alors 1 670 000 demandeurs d'emploi. Le taux de chômage est inférieur à 7 %, mais la tendance est implacable : des années 1970 à la fin de 1992, le nombre de demandeurs d'emploi passera de 300 000 à plus de 3 millions.

Alliant traditions du catholicisme social et de l'anarcho-syndicalisme, Maurice Pagat s'était d'abord engagé contre la guerre d'Algérie. En 1958, il prend la direction de la revue Témoignages et documents créée par le Comité Audin. Cet engagement lui vaut d'être licencié par son entreprise, EDF. Il obtiendra de François Mitterrand, en 1981, en faisant une grève de la faim, sa réintégration dans l'entreprise, ce qui lui donne accès à une retraite.

Au chômage durant les années 1970, militant dans plusieurs associations socio-éducatives, Maurice Pagat vit surtout, et de peu, en travaillant sur des chantiers.

Au début des années 1980, il est frappé par le fait qu'aucune organisation ne représente les victimes de l'économie que sont les chômeurs. Pour lui, ainsi que le raconte l'un de ses compagnons, Joseph Boudaud, "il fallait interpeller la société, les partis politiques, les syndicats, l'opinion publique aussi". "Maurice est le premier qui a imposé une parole publique sur les chômeurs et leur droit à s'organiser", explique encore M. Boudaud, qui créa avec lui, en 1986, le Mouvement national des chômeurs et des précaires (MNCP), issu du premier Syndicat des chômeurs. "C'était un vrai démocrate qui s'intéressait aux questions éthiques et spirituelles et qui voulait surtout que la question sociale soit portée par les premiers intéressés", témoigne Jean-Baptiste de Foucauld, ancien commissaire au Plan et président de l'association Solidarités nouvelles face au chômage.

L'augmentation du nombre de chômeurs ne s'accompagne pas du mouvement de masse dont rêvait Maurice Pagat : les chômeurs ne s'engagent que peu dans les associations qui veulent les représenter. En 1984, il crée la première Maison des chômeurs.

En 1992, après dix ans d'efforts, confronté aux rivalités entre associations, aux discussions vives au sein même du MNCP, il quitte l'association. Il se consacre alors pleinement au réseau et au mensuel Partage qu'il avait lancés en 1983.

dimanche 21 mai 2023

Quand le lycée Livet et l'IUT de Nantes étaient le grand séminaire

 https://seminaire-st-jean-nantes.fr/un-peu-dhistoire/

 

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En 1642, l’évêque acquiert un logis au faubourg St Clément, la maison de Malvoisine, dont il veut faire un séminaire. Cinq ans plus tard, il fait appel à la compagnie des prêtres de St Sulpice pour le diriger.

De 1649 à 1790 : à Malvoisine

En quoi consiste la vie de ces futurs prêtres ? Ils sont pensionnaires pendant 2 ou 3 ans, par trimestre ou semestre, pour des retraites spirituelles : l’ordonnance des cérémonies, le chant, la pédagogie du catéchisme, la résolution des cas de conscience. Pour la théologie et la philosophie ils suivent les cours à l’extérieur ; pour certains à l’Université d’Angers.

En 1728, la compagnie de St Sulpice prend officiellement la direction du séminaire. Désormais la théologie (scolastique=dogmatique, et morale) est enseignée à l’intérieur du séminaire. Le règlement privilégie la théologie et l’étude. De 1750 à 1790, il y a 20 à 25 ordinations par an.

En 1790, la plupart des prêtres du diocèse refusent de prêter serment à la Constitution civile du Clergé. Les bâtiments deviennent biens nationaux en 1791. Les sulpiciens s’exilent. Les bâtiments serviront de caserne, de prison, d’hôpital. Sous l’empire, ils seront adjoints au Couvent de la Visitation pour être transformés en Lycée. Reconstruits, agrandis, ils sont devenus l’actuel lycée Clémenceau.

De 1807 à 1906 : l’âge d’or ?

Le Concordat (1801) rétablit la liberté de culte.
En 1807 renaissent deux institutions distinctes. Un petit séminaire qui est une école secondaire où sont enseignées les « humanités ». (250-300 jeunes dont la moitié seulement se destine réellement à l’état ecclésiastique.) Et un grand séminaire, rue du Four, où l’on enseigne la théologie et la philo. (104 à 200, dont les ¾ deviennent prêtres.)

Rue Dufour avec le lycée Eugène-Livet à gauche.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Rue_Dufour
 

En 1826, un séminaire de philosophie est ouvert rue St Clément. Un petit séminaire ouvre à Guérande. En 1853, un nouveau bâtiment, le séminaire de théologie est construit rue St Clément. Devant l’augmentation des effectifs, les premières années du petit séminaire s’installent aux Couëts, à Bouguenais. (La maison est devenue propriété des apprentis orphelins d’Auteuil, une partie du terrain sert de dépôt de vente à la communauté d’Emmaüs.)

https://danielbrottier.apprentis-auteuil.org/journees-du-patrimoine/
 


En 1850, il y a un environ 200 étudiants au grand séminaire.

Les lois de 1905 suppriment la congrégation des prêtres de St Sulpice. En 1906, les professeurs sont expulsés. L’évêque décide de ne plus faire qu’un seul grand séminaire et de l’installer rue de Gigant. Les bâtiments de la rue St Clément sont aujourd’hui le lycée technique Eugène Livet (théologie) et l’IUT (philosophie)."


Quand je suis arrivé à Nantes en 1971, l'IUT était logé dans les locaux de l'ENSM au 3 rue du Maréchal Joffre. L'ENSM est partie sur les bords de l'Erdre, puis est devenue l'ECN, Ecole Centrale de Nantes. Aujourd'hui, dans les locaux de l'ancien séminaire de philosophie, il ne reste aujourd'hui que deux départements de l'IUT, celui d'informatique et celui de Gea (Gestion des entreprises et des administrations, à moins que le nom n'ait changé, avec de l'inglich).

 


 


 Les autres départements sont à Carquefou et un autre à côté de ce qui fut appelé l'Ireste et maintenant Polytech.


Aujourd'hui...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_s%C3%A9minaire_Saint-Jean

 


 

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Le Grand séminaire Saint-Jean1 est un séminaire interdiocésain situé à Nantes (quartier Breil - Barberie) couvrant les cinq diocèses des Pays de la Loire (Angers, Nantes, Laval, Le Mans et Luçon), mais aussi ceux des îles de l’Océan Indien : les diocèses de Saint-Denis de La Réunion, Port-Louis (Île Maurice) et Port-Victoria (Seychelles), mais aussi les vicariats apostoliques de l'archipel des Comores et de Rodrigues.

Ce séminaire accueille chaque année des jeunes hommes désirant se former à la prêtrise. La durée de leur formation est de sept ans, en comptant la dernière année de diaconat. La majeure partie des prêtres de l'Église catholique des Pays de la Loire ont pu s'instruire dans cette maison de formation.

L'abbé Denis Bourget est recteur du grand séminaire depuis le ."

Ce matin nous avons visité la bibliothèque.

 

Tiens samedi lors des conférences sur Abélard et Héloïse fut cité Pierre Bayle né à Carla-Bayle près de Pamiers en Ariège.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Bayle

 

 Si vous voulez éviter que vos héritiers mettent vos livres à la benne, allez les déposer en ces lieux. Des bénévoles les classent et les revendent. On y trouve des merveilles.

Et j'ai découvert ça au sujet d'un coin que je connais bien près de Bourdoux.



 et même ... du natif de Bellac, Jean Giraudoux (allez voir au théâtre, La folle de Chaillot) :


 



Et visitez la chapelle ! j'ai raté la photo des vitraux.


 







 
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