" [...] il me semble possible d'avancer que la difficulté d'apprentissage se place à des niveaux différents selon les langues : dans certaines, comme l'anglais, le mandarin, le thaï ou le khmer, elle réside largement dans la mémorisation d'un vocabulaire pléthorique et d'un grand nombre d'idiomatismes, qui compensent la relative pauvreté de la grammaire ; dans d'autres, comme l'ingouche ou le slavey, elle réside avant tout dans l'assimilation d'une grammaire tentaculaire, qui compense le relative pauvreté du vocabulaire - en d'autres termes, l'apprentissage fait moins appel à la mémoire et plus à la logique. De même, dans certaines langues la qualité d'un texte littéraire, la richesse et la beauté d'un style reposent en grande partie sur l'emploi d'un vocabulaire étendu, et dans d'autres, sur l'emploi d'une large gamme de moyens grammaticaux : autant dire qu'un texte traduit d'une langue du premier type dans une langue du second, ou le contraire, risque d'avoir l'air plat, puisque la langue d'arrivée ne dispose pas des mêmes ressources que la langue de départ, ce qui ne veut pas dire qu'elle en a moins. "
Poésie du gérondif, Jean-Pierre Minaudier, Le Tripode, page 121
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*a beau tourner se traîne*
*doublée par le lichen*
*à trop tourner s’érode*
*poussière à Rhodes*
*à mal tourner s’enlise*
*de travers à Pise*
*...
Il y a 19 heures
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