"LES CHRÉTIENS DE L'INDE, LA TRADITION DE SAINT THOMAS
En compagnie de Françoise Briquel Chatonnet, nous nous transportons dans le sud de l’Inde pour explorer l’histoire de sa tradition chrétienne ancienne et tout autant méconnue. Il s’agit d’abord de la ville de Madras, où d’après la tradition, l’apôtre Thomas serait arrivé au cours du premier siècle de notre ère pour répandre la bonne parole, lieu où il serait enterré aussi. Sa tombe est devenue un lieu important pour les pèlerins.
Nous irons ensuite dans la province voisine du Kerala, près de l’ancienne côte du Malabar, l’une des merveilles du sous-continent indien, auprès des communautés chrétiennes de tradition syriaque. Un voyage étonnant car si l’Inde est connue pour sa religiosité et ses temples, elle l’est moins pour sa tradition chrétienne. Françoise Briquel-Chatonnet est l'une des rares spécialistes de la question."
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_syriaque_orthodoxe
http://www.universcience.tv/video-quand-le-syriaque-raconte-les-chretiens-d-orient-2800.html
Un article dont nous tirons les extraits suivants (sujet traité ce matin) :
http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=7550466423022422519#editor/target=post;postID=3458499485783366605
"La progression vers l’Est se poursuit. Le long du golfe arabo-persique, depuis Koweit jusqu’en Oman en passant par Bahrayn, ainsi que dans l’île Kharg sur la côte orientale, des restes d’églises ou de monastères datant entre le ve et le viie siècle signalent la progression de l’implantation chrétienne. Au milieu du vie siècle, le géographe Cosmas Indicopleustès mentionne la présence de chrétiens à Ceylan et l’existence d’un évêché en Inde du Sud, à Calliana, dont l’identité est discutée, Quilon au Kérala ou un site près de Bombay. Quoi qu’il en soit, un évêché implique l’existence d’une communauté assez structurée. Au début du viie siècle, la mission chrétienne atteignait la Chine : la stèle de Xi’an, érigée en 781 dans la cité qui était la capitale de l’empire chinois sous la dynastie des Tang, porte une liste des dignitaires de la communauté chrétienne locale inscrite en syriaque. "
"Pendant ce temps, l’Église de l’Inde connaissait sa propre évolution, avec l’arrivée des Portugais à la fin du xve siècle – Vasco de Gama atteint l’Inde à Calicut en 1498 et meurt à Cochin en 1524. L’influence de l’Église catholique romaine a très vite été déterminante, ses missionnaires œuvrant à détacher l’Église locale du catholicos de l’Église d’Orient pour la faire entrer dans le giron du catholicisme. Le processus a trouvé son apogée lors du synode de Diamper (Udayamperoor) en 1599 sous la présidence de l’archevêque de Goa, Alexis de Menezès. Si l’autodafé opéré à cette occasion n’a sans doute pas eu l’ampleur qu’on lui a souvent prêtée, il n’en demeure pas moins que les actes du synode condamnent de nombreuses œuvres de la littérature ou de la liturgie syriaques, entachées d’hérésie, et que les représentants de l’Église romaine ont été actifs à en éradiquer la trace : tous les manuscrits copiés antérieurement au synode que l’on trouve dans les bibliothèques du Kérala ont été écrits au Proche-Orient et sont arrivés à une époque plus récente. De ce rattachement officiel de l’Église locale au catholicisme, est née l’Église syro-malabare."
Photo d'une église dans le sud de l'Inde au milieu des champs de thé (il ne s'agit pas d'une église Syriaque !)
Intérieur de l'église San Francisco à Cochin. Grand éventail.Elle fut construite par les portugais en 1503. C'est ici que le corps de l’explorateur portugais, Vasco da Gama, a été enterré en 1524 avant d’être transféré à Lisbonne.
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