samedi 30 mars 2013

Saint-Yrieix, les pauvres, Turgot


pour remédier aux besoins pressants des pauvres du Limousin et du Périgord, 17 janv. 1770 : « Ce jour, toute la grande chambre assemblée, le procureur général du Roy est entré et a dit que, s'il n'est aucune province du ressort de la Cour qui n'ait éprouvé une disette considérable de toute espèce de grains dans le cours de la dernière année, il en est néanmoins certaines que les fléaux de tous les genres ont réduit à un tel excès de misère qu'il ne reste presque plus de ressource pour fournir h la subsistance du peuple ; que par les lettres et mémoires qui luy ont été adressés et qu'il remet sous les yeux de la Cour, il n'est que trop vrai que les cultivateurs dans le Limousin et dans certains Cantons du Périgord sont forcés de quitter leur pays pour chercher leur subsistance dans d'autres contrées où ils espèrent de trouver plus de ressources ; que plusieurs d'entre eux ont abandonné, leurs propres enfants à leur mauvais sort et aux soins de leurs épouses, qui les promènent sur les routes publiques ou qui les conduisent de maison en maison pour se procurer par ce spectacle attendrissant quelque soulagement aux maux qui les accablent ; qu'on a vu dans le Limousin les paisans, aussy pauvres que les artisans des villes, attaquer sur les chemins les passants qui n'étoient pas en force pour leur résister, afin de leur arracher par la violence ce qu'ils ne pouyoient pas obtenir par la compassion que leur état doit naturellement inspirer ; que cette position critique a i renouvelé dans cette province l'attention des officiers chargés de la police et qu'il n'est point d'éloge que ne mérite surtout la conduite éclairée, sage et prévoyante de M. Turgot, commissaire départi dans la généralité de Limoges, au zèle et à l'activité duquel cette province doit les secours qu'elle a déjà reçus de la bonté du Roi.....». 

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