mardi 4 février 2014

Le latin, le Chinois, le Japonais... une conférence de Jean-Noël Robert

Mon correspondant en littérature vient de me communiquer ce texte que je vous conseille vivement de lire. J'espère que vous y prendrez autant de plaisir que moi. Extra.

https://sites.google.com/site/sanslelatin/colloques-et-publications/textes-des-conferences/j--n-robert-pourquoi-ecrire-en-latin-au-xxie-siecle

Je ne vous copie ici que le texte introductif à cette conférence :

"Jean-Noël Robert, orientaliste, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres, est professeur au Collège de France où il est titulaire de la chaire de « Philologie de la civilisation japonaise ». Ses travaux ont porté en particulier sur le bouddhisme japonais, perçu comme composante majeure de l’héritage culturel et religieux de la pensée chinoise dans la culture japonaise depuis les siècles anciens. Je retiens, de la leçon inaugurale de Jean-Noël Robert au Collège de France (2 février 2012), le fait que cet héritage touche aussi à la conscience linguistique, et la description qu’il donne de la relation entre le chinois classique et le japonais classique, ou bien entre le japonais classique et le japonais moderne, rappelle – qu’on me pardonne cet anachronisme culturel – la relation entre le latin et les langues romanes, une relation qu’il nomme lui-même « hiéroglossie ». Cette dualité est celle qui oppose deux langues, l’une étant la langue du sacré, du prestige, des belles lettres, comme l’a été le latin dans notre propre culture. L’étude de la philologie de la civilisation japonaise se veut donc – je cite la leçon inaugurale au Collège de France – une « histoire de la civilisation japonaise comme d’un dialogue ininterrompu entre deux langues au sein d’une seule culture ». Ce dialogue, c’est celui du chinois et du japonais, mais Jean-Noël Robert s’est aussi intéressé aux relations entre les langues asiatiques et les langues occidentales, en particulier avec le latin, dans un article intitulé : « La langue japonaise au crible de la grammaire latine : l’Ars grammaticae linguae japonicae de Diego Collado (Didacus Colladus)[1] », missionnaire espagnol chrétien du XVIIème siècle.
Mais Jean-Noël Robert n’a pas qu’une connaissance savante des langues ; elles lui sont, le latin en particulier, intimement familières. Je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler le contenu de la conférence qui suit, mais j’invite tous les lecteurs de cette page à visiter le site internet « Alexander Ricius » (http://www.pitaka.ch/ricius.htm) pour y découvrir la part latine et méconnue de Jean-Noël Robert.
Adeline Desbois-Ientile"

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