"Le fils Lé y disait que les chrétiens se découvrent dans leurs églises et ce détail leur inspirait un grand dégoût. Comment un homme pieux peut-il se découvrir dans le temple de son dieu ? Ils ne pouvaient imaginer telle indécence. [...]
Il n'y a que leur rabbi, qui ait un peu plus de décence. Il sort d'une petite porte, coiffé d'un chapeau noir carré, avec un enfant qui le suit, vêtu d'une lévite rouge. Une fois arrivé devant le grand autel il donne son chapeau à l'enfant. Puis, au bout d'un moment, il se tourne vers lui et lui réclame le chapeau ; l'autre lui explique à voix basse, en se tournant vers le rabbi, qu'il ne l'a pas. Le rabbi monte alors à droite et cherche le chapeau ; pas de chapeau ; il passe à gauche et cherche encore ; peine perdue ; il cherche alors au milieu de l'autel et ne trouve pas d'avantage ; il lève les bras pour faire signe que le chapeau n'est pas trouvé ; alors l'enfant sonne avec une cloche et tout le monde cherche à terre, tête basse ; il y en a même qui se mettent à genoux, mais personne ne le découvre. Quand le rabbi l'a retrouvé il se tourne vers les fidèle, ouvre les bras et leur fait signe : "Vous pouvez partir ; le chapeau est retrouvé." Alors tout le monde s'en va ; le rabbi descend de l'autel, prend le chapeau et se recouvre. Je ne vois pas pourquoi on en fait tant d'histoire. "
Alexandre Vialatte, Badonce et ses créatures, page 157
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Il y a 1 heure
1 commentaire:
Le calotin se découvre, la calotine garde sa calotte ou son voile. C'est la règle dans les église.
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