mardi 21 juin 2022

Et c'est ainsi qu'on est les meilleurs ! Les profs français sont bien coachés. Yes yes yes vous dira Sandrine Rousseau

 


 

" En 2022, comment évaluer une copie de bac de première générale en français ? Vous allez être surpris (ou pas). 

D'abord, pour un commentaire organisé, pourquoi exiger une introduction, des parties etc ? Il faut renoncer à ce "formalisme" et à ces "structures rigides" et s'efforcer de suivre la pensée - enfin libre ! - de l'élève.

L'orthographe "défaillante" : est-ce si grave en première générale ? C'est quand même moins grave qu'une logique défaillante et, après tout, ce qui compte, avec ou sans fautes, c'est "l'intelligibilité" de la copie. 

La paraphrase : elle est beaucoup plus "essentielle" qu'on ne le pense car elle montre que l'élève a compris le sens littéral du texte, ce qui est quand même une belle réussite en première générale.

La copie est raturée dans tous les sens : après tout, c'est "le signe d’un candidat qui s’interroge" (bon, sur sa maigre copie de trois pages plutôt que sur son brouillon). Bref, "ne pas pénaliser le soin"

La graphie est illisible mais qui sommes-nous pour juger ou "évaluer le geste grapho-moteur" en première générale ? Bref, dans cet exercice de communication, aux correcteurs de "faire l'effort de déchiffrer".

Les personnages de Sylvie Germain évoquent l'heroic fantasy ou les mangas : pourquoi pas ? Les références des élèves ne sont ni plus ni moins culturelles que les autres.

L'incertitude continue de prévaloir à propos de la dissertation : sur œuvre... mais pas vraiment. Bref, depuis 2019, on ne sait toujours pas ce que les élèves doivent faire mais peu importe : tout est accepté !

Bref. Si, avec tout cette bienveillance, on ne fait pas réussir les élèves de première générale en français, c'est à pleurer.   "   

 
Je m'imagine mon instit des casernes à Saint-Yrieix. Il aurait été foutu de nous demander la signification de Mauperthuis !  Et les élèves qui sont arrivés en CP parlant mieux le patois (on disait ainsi, il s'agit de la langue occitane limousine) auraient répondu "mauvais passage". Ceux qui avaient voyagé avec la 4 CV familiale auraient parlé du col du Perthus. Ne pensez pas à celui des Pyrénées. On a ça en Auvergne aussi !

Mon papa qui passait ces dimanches d'hiver à faire des versions latines, m'aurait fait à la fois du latin et de l'occitan (dans les années 50, quand quelqu'un entrait au magasin, selon la salutation, la discussion continuait en limousin ou en français).
 
Mauperthuis vient du latin malus, « mauvais » et du bas latin pertusium, « passage ». lit-on sur Wikipedia
 
 
Et Sandrine ?
 
Vivement qu'elle soit ministre des écoles de la République. Qu'on fasse évoluer ce français !
 
“Merci pour la campagne que vous avez fait et faite ! "
 
Et que le français devienne inclusif, non genré et tout et tout, avec du youesse. Ca fera rigoler Trump ! 
Le "yes, yes, yes " c'est aussi du SD. 
 
Ouf, heureusement que je suis en retraite de l'Enseignement Postérieur !  
 
P.S.
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvie_Germain
 
"

Comprenez-vous ce déferlement de haine sur les réseaux sociaux?

Je ne suis qu’un prétexte, je ne me sens pas concernée personnellement. Je suis plutôt inquiète du symptôme que cela révèle. C’est grave que des élèves qui arrivent vers la fin de leur scolarité puissent montrer autant d’immaturité, et de haine de la langue, de l’effort de réflexion autant que d’imagination, et également si peu de curiosité, d’ouverture d’esprit. Le passage à analyser n’était pas délirant, le vocabulaire était accessible, mais certains se contentent d’un vocabulaire si réduit, riche seulement en insultes et en invectives, que tout écrit un peu élaboré leur est un défi, un outrage.

« Ils veulent des diplômes sans aucun effort, se clament victimes pour un oui pour un non et désignent comme persécuteurs ceux-là mêmes qu’ils injurient et menacent »

Les plus «vénères» se sont donc défoulés (propos grossiers, goguenards, agrémentés parfois d’intimidations..., et montages photos et vidéos visant à me ridiculiser). Je n’éprouve même pas de colère, seulement de la désolation devant tant d’aveuglement et d’absence de remise en cause (s’ils ratent leur épreuve de français ce sera à cause de mon texte «de m... qui va niqué leur bac» (sic), pas du tout à cause de leur manque de travail et de réflexion), devant aussi leur rejet hargneux de la culture qui leur est dispensée au lycée. Ils veulent des diplômes sans aucun effort, se clament victimes pour un oui pour un non et désignent comme persécuteurs ceux-là mêmes qu’ils injurient et menacent. Quels adultes vont-ils devenir?... J’espère que cette flambée de rage, où comme toujours le mimétisme et le goût de la surenchère électrisent la meute, va retomber aussi vite qu’elle a éclaté. Tout cela est aussi absurde qu’affligeant.

Quels conseils auriez-vous pu donner aux élèves pour analyser votre texte?

Je n’ai pas de conseils à donner pour étudier ce texte, je n’écris pas pour proposer des analyses, juste des histoires susceptibles de faire rêver, imaginer, penser. Je ne peux que souhaiter aux élèves d’apprendre à lire, à s’efforcer de penser par eux-mêmes, et à aimer les mots, et aussi à en peser le poids, la justesse et les possibles conséquences quand ils les utilisent."

 

 

 https://etudiant.lefigaro.fr/article/ils-ont-une-haine-de-la-langue-de-l-effort-de-reflexion-sylvie-germain-repond-aux-lyceens-qui-la-harcelent_45e2f5d6-f14e-11ec-aecb-a5c44b571225/?utm_medium=Social&utm_campaign=echobox&utm_source=Twitter&origine=VWT16001#Echobox=1655826845

 

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