Je me souviens d'un prof d'histoire qui avait répondu à un élève qui avait écrit dans une copie que "le mur ne tiendrait pas face à la diffusion des informations", qu'il "n'avait rien compris à l'histoire. Que la DDR était un état qui était définitif." Cette "preuve d'autorité" m'avait fait tiquer. Et quand j'ai vu les plaques DDR presque deux fois de la taille de celles de la RFA avec leur D, j'ai repensé à ce prof.
Le déplacement à Berlin avait été organisé par l'UNEF. Je me souviens que des membres du Bitard (Lst) en tenue étaient du voyage.
Je me souviens aussi d'Ulbricht
"Le programme de construction du Mur est un secret d'État du gouvernement est-allemand. Il commence dans la nuit du 12 au 13 août 1961 avec la pose de grillages et de barbelés autour de Berlin-Ouest2.
Son édification est effectuée par des maçons, sous la protection et la surveillance de policiers et de soldats – en contradiction avec les assurances du président du Conseil d'État de la RDA, Walter Ulbricht, qui déclarait le15 juin 1961 lors d'une conférence de presse internationale à Berlin-Est en réponse à une journaliste ouest-allemande10 : « Si je comprends bien votre question, il y a des gens en Allemagne de l'Ouest qui souhaitent que nous mobilisions les ouvriers du bâtiment de la capitale de la RDA pour ériger un mur, c'est cela ? Je n'ai pas connaissance d'un tel projet ; car les maçons de la capitale sont principalement occupés à construire des logements et y consacrent toute leur force de travail. Personne n'a l'intention de construire un mur11 ! »"
Je me souviendrai toujours de mon premier passage du "rideau de fer" entre l'Autriche et la Tchécoslovaquie. Je l'avais passé par la voie aérienne quand j'étais allé à Moscou et en Ouzbékistan. Et une autre fois, au Japon avec l'Aéroflot. L'hôtesse nous avait dit qu'il était interdit d'utiliser un appareil photo. Fort amusant quand la presse nous donnait à voir des photos de Khrouchtchev sur la terrasse de sa datcha, photos prises par satellite.
Je me souviendrai toujours de ce que me disaient les adolescents rencontrés dans les campings en Tchécoslovaquie : les parents des enfants des USA battent leurs enfants, ne leur donnent pas à manger, etc etc.
Je me souviendrai toujours avoir vu à Moscou le journal L'Humanité "caviardé" (en fait de caviardage, il y avait des plages blanches. Pas d'autres journaux que ceux des PC du reste du monde.
Et des komsomols que nous rencontrions, souvent accompagnés de députés. J'ai vite compris que l'idéal communiste - par exemple, le respect des biens collectifs - était fort loin. On nous proposait plusieurs mois de salaire ouvrier pour acheter un jean. Et leurs intérêts étaient tels que nos accompagnants, forcément membres du PCF, étaient si mal à l'aise qu'ils ont demandé que ces rencontres soient supprimées du programme.
Rien ne vaut les voyages pour se faire une idée. J'ai connu des membres du PCF qui ont refusé d'aller voir. Sans doute le fait que les églises se soient vidées a facilité le vidage des cellules du PCF. Quand on voit ce qui reste de nos jours d'états qui se qualifient de "communistes",on est amené à se poser des questions fondamentales.
J'ai fait ainsi un séjour d'études en Suède après la phrase de Pompidou "le socialisme suédois avec le soleil" (ou quelque chose d'approchant, je ne suis pas sûr que Pompidou ait utilisé le terme "socialisme" !)
J'avais aussi préparé un voyage en Yougoslavie pour voir "en vrai" "l'autogestion" à la mode à l'époque à la CFDT.
Aujourd'hui on parle de la "cogestion allemande"
http://www.cadrescfdt.fr/actualites/qu%E2%80%99est-ce-que-la-cogestion-005231
Je suis allé à Berlin pour une conférence, peu d'années après la chute du mur. J'étais logé côté est, tout à côté de la Porte de Brandboug, dans un ancien hôtel, copie de ce que j'avais connu à Moscou.
Le palais de la république des années 1970, construit à la place de l'ancien palais impérial détruit en 1950 sur l'ordre de Walter Ulbricht, et qui voulait rappeler la victoire du régime communiste était toujours présent.
Lors de mon dernier séjour il y a un an, il avait disparu. Et les quartiers de l'est sont maintenant les quartiers chics.
Je suis allé à Berlin pour une conférence, peu d'années après la chute du mur. J'étais logé côté est, tout à côté de la Porte de Brandboug, dans un ancien hôtel, copie de ce que j'avais connu à Moscou.
Le palais de la république des années 1970, construit à la place de l'ancien palais impérial détruit en 1950 sur l'ordre de Walter Ulbricht, et qui voulait rappeler la victoire du régime communiste était toujours présent.
Lors de mon dernier séjour il y a un an, il avait disparu. Et les quartiers de l'est sont maintenant les quartiers chics.
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