Motion publiée sur le site de l'Association des Professeurs de Lettres
http://www.aplettres.org/
sur le rapport publié par la HALDE
Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires
Le Comité de l’APL, réuni le 22 novembre 2008, a pris connaissance avec stupeur et indignation du rapport intitulé Place des stéréotypes et des discriminations dans les manuels scolaires, réalisé pour le compte de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Égalité. Entre autres exemples, elle relève dans ce rapport les remarques regrettant que parmi les écrivains cités dans les manuels de français le nombre des femmes soit très inférieur à celui des hommes (p. 97 sqq.), ou bien qu’un poème tel que « Mignonne, allons voir si la rose… » « véhicule une image somme toute très négative des seniors » (p. 181).
1. L’APL dénie à toute autorité politique le droit de censure sur le contenu scientifique des manuels scolaires, en matière d’histoire littéraire comme dans les autres domaines. Ce que la HALDE appelle stéréotype dans les manuels n’est critiquable que quand il est contraire à l’exactitude scientifique.
2. Elle rappelle que la formation de l’esprit critique, vocation essentielle de l’école, implique qu’on arme l’enfant face à la réalité en l’amenant à la voir telle qu’elle est et telle qu’elle a été, et non pas qu’on le trompe en la remodelant en fonction d’un idéal. Si les femmes sont peu nombreuses parmi les auteurs, comme parmi les personnages politiques des siècles passés, cela tient à l’asservissement dans lequel elles ont été longtemps tenues, ce qui est un fait indéniable.
3. Quand bien même certains textes véhiculeraient des stéréotypes contestables, il est utile que l’enseignement des lettres, consistant pour une bonne part dans la discussion critique, les porte à la connaissance des élèves, ne serait-ce que pour les en prémunir.
4. Elle souligne le fait que, si l’on supprimait des manuels de lettres tous les textes donnant de le vieillesse une image défavorable, on devrait par exemple interdire l’étude de L’Avare ou du Malade imaginaire. Elle rappelle que la critique des vieillards a été un des thèmes à travers lesquels s’est exprimée dans l’histoire la libre pensée, tout comme la critique de certaines catégories professionnelles comme les médecins, ou comme celle des religions.
5. Plus généralement, elle rappelle que le droit à la critique, quand il ne tombe pas sous le coup de la loi, est inhérent à la démocratie et qu’un régime qui interdirait l’expression de toute opinion de nature à déplaire à telle ou telle catégorie de personnes (ce qui n’a rien à voir avec une discrimination réelle, par exemple quand il s’agit d’obtenir un emploi ou un logement), ne serait qu’une tyrannie qui, en ce qui concerne l’école, prétendrait conditionner la jeunesse à un conformisme intellectuel, moral et politique qui est tout le contraire de sa vocation.
Paris, le 22 novembre 2008
Alors je suis allé lire ! Si je n'avais pas lu, j'aurais pas cru ! J'espère que des ex-collègues universitaires ont participé à ce chef d'œuvre avec un bon petit contrat à la clé. Et ont gagné quelques lignes de C.V. pour leur promotion ... de la c... (oh ! je demande l'interdiction de ce petit mot insultant. Je vais écrire un bouquin où je mettrai des insultes comme "petite bite", "petit con" ainsi je serai lu des élèves de toute la France.
J'ai froid dans le dos ! Si la Halde envoie ses troupes de choc dans ma bibliothèque ... il faut que je planque mes livres de poésie dans mon jardin. Tiens ...sous mes rosières ! Oui, pourquoi écrire des rosiers alors que les rosiers portent des roses et des épines !
Merci la HALDE
Signé
Un vieux con/ une vieille bite
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