lundi 14 octobre 2024

" La tolérance illimitée ne peut que conduire à la disparition de la tolérance. "

 " Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis"

 

... à condition, mon frère, que tu penses à peu près la même chose, parce que sinon, ça va mal finir pour moi. Saint-Exupéry, d'accord, 

 

mais complété par Karl Popper :  

 

"La tolérance illimitée ne peut que conduire à la disparition de la tolérance. Si nous accordons une tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas prêts à défendre une société tolérante contre les assauts des intolérants, alors les tolérants seront détruits, et la tolérance avec eux". (La Société ouverte et ses ennemis). @JZefka


 

 


https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Soci%C3%A9t%C3%A9_ouverte_et_ses_ennemis

La Société ouverte et ses ennemis (en anglais : The Open Society and Its Enemies) est un ouvrage de philosophie politique écrit par Karl Popper. Il développe une critique de l'historicisme et analyse les écrits de Platon, de Hegel et de Marx comme précurseurs des totalitarismes du XXe siècle. Il s'agit d'un classique de la philosophie politique.  

 https://www.youtube.com/watch?v=frHLQlIwg2M&t=101s

Je recopie ici des propos de lecteurs

"

Avis laissé en France le 23 décembre 2019
Le concept de Société Ouverte est important car il est au centre des activités des ONG du milliardaire George Soros (Open Society Foundation) et de l’idéologie du ‘politiquement correct’ dominant toute la gauche occidentale depuis mai 68. Si Karl Popper n’est pas l’inventeur de l’expression, il est à l’origine de sa définition actuelle : « J’appelle société close la société magique ou tribale, et société ouverte, celle où les individus sont confrontés à des décisions personnelles » (p. 199).

Sa première cible est Platon qui fait l’objet du tome I de l’ouvrage. Ce volume fait 342 pages dans la présente édition, mais un tiers du livre est constitué de notes assez copieuses pour être considérées comme des scolies. Elles peuvent être ignorées en première lecture.

Déconstruire la pensée de Platon peut paraître une gageure -la barre est haute- mais l’auteur démontre de manière assez convaincante que le philosophe a souvent utilisé des procédés malhonnêtes pour faire paraître comme socratiques (démocratiques et humanistes) des idées qui en étaient les opposées. Platon illustre pleinement la vision historiciste qui fait horreur à Popper. La société est régie par des lois objectives qui la mène depuis l’âge d’Or, celui où le dieu Cronos gouverne le Monde jusqu’à l’âge de Fer des humains au cours d’une grande année cosmique de 36000 ans. La société de l’âge d’Or est parfaite, immobile (l’immobilité est un attribut du divin, donc le Bien), et tout mouvement constituera une dégénérescence fatale (le Mal). La société platonicienne est une société de classe (ou de castes) : au sommet de la Cité les gardiens, juste au dessous les guerriers et tout en bas le peuple esclave. La justice doit veiller à ce que chacun reste dans son rôle et y trouve son bonheur (!). C’est une société patriarcale, raciale et collectiviste : femmes et enfants sont mis en commun. Il est difficile de ne pas y voir l’archétype des systèmes totalitaires modernes. Il faut passer au crible les livres de Platon pour comprendre les procédés rhétoriques qui ont amené depuis 2000 ans au pinacle de l’humanisme, avec récupération par l’Église, un penseur qui était d’abord le porte-parole d’une oligarchie implacable cachant souvent son jeu.

Dans les derniers chapitres, à la lumière de ces idéologies, Popper expose les luttes politiques entre les démocrates comme Périclès et les oligarques partisans de Sparte à l’époque de la guerre du Péloponnèse. A cette époque déjà, les politiciens n’étaient pas francs du collier. Pour l’auteur, l’affrontement entre partisans de la société ouverte (individualiste) et ceux de la société close (tribale) forme l’enjeu majeur de l’humanité. Grand texte. A lire absolument même (et surtout) si on n’est pas sorosien."

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