Une triplette d’artistes inspirés 
 
 
"une nouvelle forme d’exposition, un « Artist-fun space », un espace vertical minimal et multiple, d’un mètre sur un mètre (plaque de bois entourée d’une structure en métal), modulable et transportable avec une, deux ou trois étagères ou pas."
 
 Y a la foule ! prenez rdv !
 
 ah non, 
 
ça nous coûte combien ce machin ? 
 
La dernière fois j'y ai vu des toile non peintes entassées dans l'escalier. J'ai demandé combien ils les vendaient (je me lançais dans l'acrylique). On m'a dit, remettez à leur place.C'est une œuvre d'art ! 
 
 
Fidélouère ! Mais je suis sûr que c'est subventionné. Le maire s'y connaît pour trouver du financement. Et ainsi l'ancienne demeure des bonnes sœurs est entretenu (même si fait un peu grenier) 
 

A noter que le Popu partage le même vocabulaire
que tous les journalistes ! Il utilise "inspiré" c'est chic et tendance. 


Mais la triplette ne vaut pas tripette ! 
 
lepopulaire.fr

 
 
Sans américano-ingliche, c'est sûr, ça ne serait pas artistique. 
 
 
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Toute la duplicité de l'art contemporain est là : revendiquer la nullité, l'insignifiance, le non-sens, viser la nullité alors qu'on est déjà nul. Viser le non-sens alors qu'on est déjà insignifiant. Prétendre à la superficialité en des termes superficiels. Or la nullité est une qualité secrète qui ne saurait être revendiquée par n'importe qui.

Or la majeure partie de l'art contemporain s'emploie exactement à cela: à s'approprier la banalité, le déchet, la médiocrité comme valeur et comme idéologie. Dans ces innombrables installations, performances, il n'y a qu'un jeu de compromis avec l'état des choses, en même temps qu'avec toutes les formes passées de l'histoire de l'art. Un aveu d'inoriginalité, de banalité et de nullités, érigées en valeur, voire en jouissance esthétique perverse.

L'autre versant de cette duplicité, c'est, par le bluff à la nullité, de forcer les gens, a contrario, à donner de l'importance et du crédit à tout cela, sous le prétexte qu'il n'est pas possible que ce soit aussi nul, et que ça doit cacher quelque chose. L'art contemporain joue de cette incertitude, de l'impossibilité d'un jugement de valeur esthétique fondé, et spécule sur la culpabilité de ceux qui n'y comprennent rien, ceux qui n'ont pas compris qu'il n'avait rien à comprendre. Là aussi, délit d'initié. Mais au fond, on peut penser aussi que ces gens, que l'art tient en respect, ont tout compris, puisqu'ils témoignent, par leur stupéfaction même, d'une intelligence intuitive: celle d'être victimes d'un abus de pouvoir, qu'on leur cache les règles du jeu et qu'on leur fait un enfant dans le dos.

Dépouillée de toute énergie politique, la gauche est devenue une pure juridiction morale, incarnation des valeurs universelles, championne du règne de la Vertu et tenancière des valeurs muséales du Bien et du Vrai, juridiction qui peut demander des comptes à tout le monde sans avoir à en rendre à personne.( Baudrillard)