lundi 9 février 2015

" la notion de sympathie et d'antipathie est universelle "


"Cicéron relate l'antipathie entre la vigne et le choux, mais encore, dans son chapitre sur les animaux, il rapporte les remèdes merveilleux dont usent les animaux par une sorte de connaissance instinctive des sympathies et des antipathies qui subsistent entre les êtres. Les chiens se guérissent par des vomissements, l'ibis d’Égypte en se purgeant le ventre. C'est un fait connu que les panthères qui, dans les pays barbares, ont été tentées par de la viande empoisonnée, possèdent un remède qui les empêche d'en mourir. Les chèvres sauvages, en Crète, quand elles ont été percées de flèches empoisonnées, cherchent une herbe nommée dictame, et à peine l'ont-elles goûtée que les flèches tombent du corps. Les biches, un peu avant d'enfanter, se purgent avec une petite herbe qu'on nomme séséli. Chacun de ces exemples est recoupé par Aristote et Théophraste, jusqu'à Dioscoride, Pline et Plutarque. Dès lors, nous constatons que la notion de sympathie et d'antipathie est universelle et ne concerne pas seulement la nature humaine. Il n'y a plus seulement un lien entre les astres du ciel et les flots de la mer ou la croissance des animaux et des plantes : c'est sur la terre même que les êtres exercent une influence les uns sur les autres, ces actions et réactions étant dues à des vertus occultes qui émanent de la Force vitale partout présente." La Révélation d'Hermès Trismégiste, par l'abbé Festugière, nouv. éd. enrichie Les Belles Lettres, 2015, p. 894-895.

Aucun commentaire:

 
Site Meter