" L'oiseau a quelque chose d'étrange. Il fait des choses extraordinaires ; l'urubu nettoie les poubelles, l'agami surveille les poulets, le gypaète est barbu, l'albatros pond des œufs dont le petit bout est aussi gros que l'autre (et l'autre aussi petit que le premier), la huppe pupule, le héron gargouille, le milan huite et le rhinocéros barète (encore n'est-ce pas un véritable oiseau). Tout cela finit par inquiéter. Il n'y a d'ailleurs qu'à regarder une simple poule, disons une poule noire à l’œil jaune, pour finir par être terrifié. Voyez-la picorer un ver, un serpent, ou une autre poule (une poule malade que toute la confrérie se met froidement assassiner). Elle pique d'un geste mécanique et saccadé ; on dirait une machine à coudre ; ou alors un monstre tertiaire ; nulle expression ; le marteau-piqueur a plus d’entrailles ; l'éléphant paraît moins ancien, les hybrides de Bosch moins bizarres ; c'est une bête de l'Apocalypse. "
Alexandre Vialatte, chronique 555 du 29 octobre 1963
Notre lecteur nous excusera notre interruption de la présente rubrique, nous étions parti en observation pour illustrer les textes de Vialatte (Bioparc de Valencia)
Eléphants d'Afrique du Bioparc de Valencia
Rhinocéros du Bioparc de Valencia
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1 commentaire:
Je t'excuse d'autant que j'étais en Crète pour étudier la descendance de Chronos, Zeus, Minos, Ariane et autre Egée et Dédale. Les gorges sont magnifiques au printemps. Des marches superbes sans personne. On a laissé la Samaria aux touristes.
Quand je faisais la plonge dans un centre de vacances, j'avais 15 ans, j'étais en charge de donner les restes aux poules. Je confirme l'impression d'Alexandre, ces bestiaux sont terrifiants ! Depuis, j'ai appris que ce sont des dinosaures descendant en droite ligne et en trois coup d'ailes du ptérodactyle Ceci explique cela.
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