mardi 27 novembre 2012

Touche ou touche pas à ma prostate, that is the question

http://www.atoute.org/n/Touche-pas-a-ma-prostate.html
http://www.ligue-cancer.net/shared/brochures/depistage-cancers.pdf

"La Haute autorité de santé se prononce contre le dépistage généralisé du cancer de la prostate avec le test PSA pour les hommes considérés "à risque". Un sujet très polémique. Explications. "
http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/sante/20120405.OBS5600/cancer-de-la-prostate-le-test-qui-fait-polemique.html

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Un "désastre de santé publique"

Mais ce sont finalement les conclusions américaines de l’USPSTF (Preventive Services Task Force) qui ont porté l’estocade contre le PSA en octobre. Après reprise des plus récentes et sérieuses études existantes à ce jour, elle a en effet conclu à l’inefficacité du test. C’est l’inventeur du PSA lui-même, le Dr Richard J. Ablin, qui avait énergiquement désavoué son propre test peu de temps auparavant dans les colonnes du New York Times. Dans un article intitulé The great prostate mistake (Prostate : la grande erreur), il qualifiait son invention de «désastre de santé publique» en raison de ses imperfections et de son coût démesuré, 3 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis. Car ce que l’on reproche aussi au dépistage par ce fameux test PSA, c’est sa prescription trop facile avec, en France, environ 5 millions de tests réalisés en 2010. Le fruit, souvent, d’une ordonnance rédigée à la va-vite, sans explications ni information appropriée."

Faire ou ne pas faire le test ?

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Faire ou ne pas faire le dépistage? 

Reste à faire passer le message auprès du grand public. «Il est évident que le fait de ne pas recommander ce dépistage peut être mal perçu, admet le Dr Dupagne, car certains hommes, parmi ceux qui ne se feront pas dépister par choix ou qui ne seront pas incités à le faire, développeront un cancer. Quand ils le sauront, ils pourront le reprocher au médecin et se demander si un test qui aurait été pratiqué plus tôt aurait pu les sauver. En revanche, en ne se faisant pas dépister, beaucoup d’autres hommes seront, eux, sauvés des conséquences des traitements. A l’inverse, ceux-ci ne le sauront pas. C’est la raison pour laquelle il faut du courage pour ne pas conseiller le dépistage. Personnellement, j’agis au nom du premier principe de la médecine, primum non nocere (d’abord ne pas nuire).» Evidemment, la position du Dr Coloby est tout autre: «Doser un PSA n’entraîne pas toujours des biopsies ou un traitement! Le risque de ne pas traiter me paraît tout aussi délétère, voire supérieur à celui du sur-traitement.»
Alors, PSA ou pas? Il faut bien se rendre à l’évidence: c’est à chacun de choisir en son âme et conscience. Certains hommes préféreront mesurer leur taux de PSA pour désamorcer leurs angoisses, et ce même au prix des risques des explorations et des traitements. D’autres, au contraire, opteront pour l’abstention. En revanche, certaines données peuvent être déterminantes. Des antécédents familiaux ou des origines africaines par exemple –deux facteurs de risque connus– orienteront plus facilement vers la réalisation du test, la décision dépendant évidemment de la qualité du dialogue établi avec le médecin. Reste à mettre en place, sur Internet et ailleurs, cette fameuse information «loyale et transparente»."

1 commentaire:

JoëlP a dit…

Je pense qu'on peut faire le test et se méfier du résultat. Ne pas partir en chirurgie ou en chimio trop vite. Ceci dit, c'est sans doute pas facile à négocier au cas où...

 
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