lundi 22 octobre 2007

Boulevard des 50 otages, Nantes

J'ai pu constater que beaucoup de nos jours, même habitant Nantes, ignorent l'histoire des 50 otages.

Même si Guy Moquet est un nom beaucoup cité depuis quelques mois, ils ne font pas la relation entre ce boulevard et le monument.

Ce matin , France Culture a consacré la Fabrique de l'Histoire à cette tragédie.
Extrait du site :

"Les fusillés d'octobre 1941 : une blessure nantaise, un documentaire d'Aurélie Luneau et Véronik Lamendour. (1ère diffusion : 14/05/01)
Nantes, octobre 1941. Dans une France coupée en deux par la ligne de démarcation, la ville située en zone occupée vit sous le joug des Allemands, troublée parfois par quelques actes de résistance. Mais « Octobre 41 » allait marquer à jamais la mémoire des habitants. Depuis la rupture du pacte germano-soviétique intervenu le 22 juin 1941, le Parti communiste a décidé de passer à l'action violente et de s'en prendre physiquement à des officiers allemands. Les attentats se multiplient à Paris, laissant présager une réaction des Allemands. Dans ce climat de violence, le 20 octobre 1941, le Feldkommandant de la place de Nantes est abattu par un groupe de jeunes résistants communistes. Hitler exige aussitôt l'exécution de 50 otages en guise de représailles, suivie de 50 autres si les coupables ne sont pas trouvés. Le 22 octobre 1941, 48 otages sont passés par les armes : 27 prisonniers communistes de Châteaubriant, 16 prisonniers de Nantes et 5 du Mont-Valérien.
En France, c'est la consternation. Face à une opinion publique choquée par ces actes de terrorisme et leurs conséquences dramatiques, le Parti communiste français ne revendique pas l'attentat de Hotz, mais se positionne d'emblée comme le gardien de la mémoire des 27 exécutés de Châteaubriant. A partir de cette date, la mémoire des fusillés va faire l'objet de prise de position politique ou partisane et devenir un enjeu mémoriel extrêmement sensible. Le PCF, devenu le « Parti des fusillés », va magnifier la mémoire des fusillés de Châteaubriant et porter haut le souvenir des « 27 », participant ainsi à un certain oubli des autres victimes du 22 octobre 1941 dans la mémoire collective. Aujourd'hui encore, les fusillés d'octobre 1941 restent les « les fusillés de Châteaubriant » ! Et pourtant, chaque année, Nantes commémore sans distinction les 50 victimes du nazisme.
Avec les témoignages de : Gilbert Brustlein (auteur de l'attentat), Emile-André Tiger (policier), Armel de Wisme (témoin de l'assassinat), Henri Duguy (prisonnier à Châteaubriant), Simone Robert (témoin de l'exécution des otages de Châteaubriant), des parents de fusillés, Michel Jost, Jacqueline Timbaud, Christian Maurice, et des témoins de l'actualité de cette mémoire, Yannick Guin (adjoint à la culture de la Mairie de Nantes), Jean-Claude Baron (chargé de la mise en place d'un musée à Châteaubriant) et Didier Guivarc'h (historien). "

Des pages sur la Toile :

http://www.lycee-chateaubriand.eu/spip.php?article256
http://cheminsdememoire.gouv.fr/page/affichegh.php?idGH=1021&idLang=fr
http://www.herodote.net/histoire/evenement.php?jour=19411022

Le groupe Fructidor, textes d'écrivains sur la Résistance
dont "Les fusillés de Chateaubriand de René Guy Cadou

site de la Mairie de Nantes


Nantes, Compagnon de la libération

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