Nos autres billets :
https://lefenetrou.blogspot.com/search?q=2CV
Le site de Frédéric, avec toutes les étapes de rénovation de la 2 CV
http://citbug.free.fr/mehari.html
Pour cela, nous sommes allés à Saint-Mars-la-Jaille. La jaille, on apprend ce que c'est en arrivant à Nantes. Eh bé la 2 CV elle n'a pas fini à la jaille.
"La Jaille serait le nom des seigneurs qui possédaient le bourg au XIIe siècle, nom qui peut venir d'un descriptif topographique. En effet, dans le jargon des marins travaillant sur les navires sabliers en Loire, entre Angers et Nantes, le mot jaille désigne du sable de mauvaise qualité"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saint-Mars-la-Jaille
La jaille à Nantes, c'est la poubelle, la déchetterie.
Elle a été magnifiquement rénovée par un informaticien.
Voici avant restauration :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Citro%C3%ABn_2_CV
On a roulé, sans ceinture de sécurité. Et sans être passé au "crash test". Et avec de l'essence.
| 2 CV | AZ | 10/54 - 10/55 | 2 CV | 425cm3 |
Frédéric a plusieurs voitures, Mehari, Traction, DS, TUB citroën...que des citrons qu'il a rénovées.
On voit le système permettant de transformer les sièges en couchettes (pas confortables !). Mon père avait acheté un "kit" pour faire ça. C'est le seul exemplaire existant connu à ce jour.
Les souris avaient mangé les tissus. Ces tissus sont neufs (enfin, pas tout à fait)
Le dos du pare-soleil d'origine
Le rétro de la 2CV de 1954 rénovée. Il n'est pas d'origine. L'original, le rénovateur se souvient qu'il était entouré de morceaux de scotch. Je lui ai raconté. Un jour les gendarmes (ceux de Jumilhac étaient spéciaux), nous arrêtent. Et collent un pv à mon père. Le rétro était d'origine, et était comme celui-ci. Un texte venait d'exiger que les rétros soient entourés pour qu'ils ne blessent pas. Alors mon père lui a fait un bord en scotch. Ces mêmes gendarmes contrôlaient les pêcheurs qui allaient acheter à l'auberge une bouteille de limonade pour la famille. Les pêcheurs n'avaient pas leurs papiers sur eux pour faire 4 km a-r, la veste avec la chaleur c'est la mémé qui la gardait en regardant les bouchons. Occasion de mettre des PV.
Pour passer le permis il fallait être présenté par une auto-école. Alors j'ai pris une leçon. C'était sur une Dauphine. J'ai calé ! C'est nul une Dauphine, ça n'a pas l'embrayage automatique ! J'ai dû faire une deuxième leçon. On savait économiser en Limousin, le pays des macheraves.
Les pneus ne sont pas d'origine. Mais les chambres à air oui ! elles ont 69 ans ! Gainsbourg aurait pu les chanter !
Les tapis de sol en caoutchouc sont aussi d'origine. Les souris de Bourdoux n'ont pas aimé grignoter ce caoutchouc !
Sur la photo la 2CV n'a pas ses portes gaules. Mais quand elle fait le tour de Nantes, une fois par an, elles sont en place.
Frédéric m'a dit qu'il a conservé l'ancienne vitre arrière. Et qu'elle porte un autocollant du MIT ! Souvenir de mon premier voyage aux USA en 1969, vol pendant la marche sur la lune.
La première panne ce fut lors de la visite de la grotte (la vraie) de Lascaux. Une chance on est tombé en panne à Montignac. Presque devant un garage... ouvert un dimanche. C'était la bobine. Frédéric m'a dit qu'il en avait une deuxième dans la voiture. C'était une panne fréquente.
L'autre panne ce fut pour aller des Abatilles sur la route des Landes pour voir le Tour de France. On est arrivé trop tard. La panne ! sous le siège arrière il y a une trappe. Elle donne accès à une durite coudée. Et au coude, avec la chaleur (il faisait très chaud, bé oui, ça arrivait dans le temps), ça avait craquelé. Ma mère avait toujours le minimum dans son sac. Quelques tours de scotch et c'est reparti. Le scotch et la 2 CV !
La jauge du réservoir d'essence. Pas d'électronique ! durée de vie illimitée. Pas besoin de la prime rafistolage de notre gouvernement.
Retour sur l'embrayage !
Je me souviens d'une descente du col du Tourmalet dans les Pyrénées. Pas de frein moteur. Et on était chargé avec la tente La Hutte à armature métallique. Et encore ma sœur n'était pas avec nous. On était allé la voir dans le camp de sœur Emmanuelle pas loin de Lourdes. Eh oui, ils n'étaient pas tous à Ploubazlanec.
"En 1954, les dirigeants de Citroën, incités par des clients désireux d'avoir une voiture plus rapide et plus puissante, décident de faire évoluer la 2 CV, avec la « Type AZ » équipée d'un nouveau moteur issu de celui de la Type A, mais ré-alésé à 425 cm3. Il développe 12 ch SAE initialement, ce qui permet d'atteindre les 70 km/h. La nouvelle 2 CV est équipée de série d'un embrayage centrifuge, qui permet de ne pas avoir à débrayer et de s'arrêter sans caler dans les encombrements. La fourgonnette « Type AZU » sort en même temps avec les mêmes améliorations par rapport au Type AU, mais sans embrayage centrifuge : ce système déclaré pratique en ville pouvant devenir gênant à la campagne, car le débrayage se produit automatiquement dès que le moteur revient au ralenti, donc pas de frein moteur par exemple dans une descente, où il faut accélérer pour que l'embrayage centrifuge se reconnecte. Normalement un dash-pot monté sur le carburateur prévient ces débrayages intempestifs en freinant le retour au ralenti. Les 2 CV Type A continuent à être commercialisées. "
"L'embrayage centrifuge
Dans ces dispositifs, l'embrayage est commandé par la vitesse de rotation de l'arbre moteur : lorsque celui-ci atteint une certaine vitesse, sous l'effet de la force centrifuge, des éléments (billes, ailettes) ont tendance à s'éloigner de l'axe de rotation et à frotter sur le disque secondaire, ce qui assure l'embrayement3.
Ce genre d'embrayage est couramment utilisé sur les cyclomoteurs ou de petits outils portatifs comme la tronçonneuse3 mais aussi sur certaines Citroën 2CV4.
Le ralentissement de la rotation du moteur a pour effet de
désolidariser le moteur de l’arbre secondaire, ce qui réduit fortement
le « frein moteur ». " wikipedia
La force centrifuge, celle mise en œuvre au cirque !
https://www.youtube.com/watch?v=BlvTE4AUqAs
Les premières vacances avec la 2 CV et la tente La Hutte
J'ignore quel est l'auteur de cette image.
J'entends des lecteurs (ils sont très nombreux à venir lire ce blog, d'après mon sondage et mon coeff d'erreur préféré) dire "Mais ce mec est anti-écolo. Il a pris sa voiture pour aller de Nantes à Montaigu, pardon, Saint-Mars-la-Jaille, pour ensuite faire un tour en 2 CV avec un moteur d'antan ! "
Alors je vais leur répondre avec cet extrait d'un blog.
https://lefenetrou.blogspot.com/2022/06/ou-lauteur-parle-de-la-voiture.html
"On a donc une Tesla 3 qui consomme un peu moins qu'une 2CV (en énergie pure, 15 ch à la roue contre 19 ch) mais dont la consommation cachée a un rendement caché déplorable (45 % pour la distribution, 30 % pour la centrale, soit un petit 14 %). Entre une vulgaire 2CV et une Tesla, c'est bien la 2CV qui consomme le moins d'énergie brute et qui est la plus propre.""
et il ne parle pas du recyclage des accus de la Telsa.
"Et il semblerait que les « cimetières » automobiles voient affluer des voitures électriques pourtant très jeunes, très faiblement kilométrées, et à première vue pas si endommagée que cela. Le problème est que le moindre choc peut compromettre l’intégrité de la batterie, et augmenter le risque d’incendie. Or, la batterie représente 40 à 50% du prix de la voiture. La grande majorité des assureurs refuse de prendre en charge leur réparation, et voilà comment une voiture électrique est très (ou trop) facilement envoyée à la casse.
" Hélas, le N°1 mondial de l’électrique, nous avons nommé Tesla,
a opté pour une conception « à réparabilité nulle ». Du coup, la
question se pose. Sachant que la construction d’une voiture électrique
émet plus de CO2 que
celle d’une voiture classique, et que l’électrique ne compense par son
utilisation qu’après plusieurs années, quel est l’avantage pour le bilan
carbone si l’impossibilité de les réparer implique d’en produire
davantage ? " https://www.20minutes.fr/auto/4031339-20230405-batteries-tesla-volontairement-irreparables
Il paraît que le prochain sujet du bacacalauréat posera cette question. Les nouveaux philosophes qui veulent passer sur les médias de service public se sont spécialisés dans la technologie. Oui oui.
En tout cas, merci au Grincheux, je me suis endormi calme hier soir. J'irai au paradis vert, non, pas celui aux mille vierges, celui du Périgord vert idéal, sans faux acacias, robiniers qui tentent d'envahir la maison des ancêtres, sans ronces qui déchirent les bottes, sans châtaigniers qui crèvent depuis des décennies... et avec une route de Nantes à Jumilhac qui ne vous fait craindre la mort tous les kilomètres.
Mon touiteur
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