lundi 2 mars 2015

Sur le dernier livre de Fumaroli (La République des Lettres)

Mon envoyé spécial en littérature m'écrit :

"j'ai reçu ce matin le tout nouveau livre de Fumaroli (La
République des Lettres). Je l'ouvre... je lis les dix premières pages de
l'introduction et... je comprends tout à la polémique !

Je comprends pourquoi Le Monde tire à boulets rouges sur ce pauvre
Fumaroli. Il opère une critique radicale des théories de Serres et
d'Eisenstein sur "le Dieu Progrès" dont Internet serait l'incarnation...
Il parle d'"utopie euphorique", de "foi messianique en Internet" et met
cela en lien avec la théorie de la Manifest Destiny des USA (puisque tout
vient de là-bas). Il explique que toute invention technologique (Internet)
présente des inconvénients et provoque des dommages collatéraux qu'il ne
s'agit pas de nier (comme le fait Serres) : "toute médaille a son revers".
Puis il embraye sur son sujet : "la République des Lettres", à savoir la
communauté que forment les écrivains et critiques qui - consciemment - se
mettent hors du système (l'imprimerie d'abord, Internet aujourd'hui) pour
former une aristocratie de l'esprit.

L'ouvrage est cependant absolument illisible pour quelqu'un qui n'a pas
fait des études TRÈS approfondies en littérature. J'ai commencé à le
dépouiller à coup de post-it multicolores (car vraiment passionnant pour
moi)... je ne sais quand je pourrai te le prêter ! cela risque d'être long
!

Je te signale tout de même, en tournant les pages :
- 1 chapitre entier consacré au Président de Brosses ! (j'ai hâte de le
lire ! enfin le retour du Président de Brosses dans la critique moderne !)
- Fumaroli déclare que le Prince de Ligne est "le dernier des grands
esprits".

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