jeudi 23 septembre 2010

Permettez-moi de vous dire, mon cher ami, que vous écrivez vraiment très mal

Une lettre amusante de L.-F. Céline à son éditeur Claude Gallimard. Le 3 avril 1961 :

" Voici le contrat signé. Mais Dieu comme les termes sans doute très fouillés juridiquement en sont désagréables ! Permettez-moi de vous dire, mon cher ami, que vous écrivez vraiment très mal. Il doit être possible de faire tout aussi valable et moins affreux. Que tout ceci est aux antipodes de l'esprit ! Enfin !

Je me permets de vous relancer pour ma Pléiade, qui me semble bien roupilleuse. J'aurais aimé passer avant Bernanos ou que Montherlant, déjà gavé de tous les honneurs. Bernanos, diable ! peut attendre : il a l'Eternité pour lui, plus le Bon Dieu. Moi, je n'ai ni l'un ni l'autre... et je trouve le temps long. "

Aucun commentaire:

 
Site Meter