dimanche 15 septembre 2024

Avec " L'impossible retour " d'Amélie Nothomb (2024) je retrouve l'Ofuro お風呂 (l'" honorable bain ") de mon Japon de 1972

 


 

 "Nous descendons au sous-sol de l'établissement. Il faut montrer patte blanche, le bain est sévèrement gardé. On nous rappelle le règlement : nous n'avons pas le droit d'entrer dans l'honorable bain public si nous ne nous sommes pas d'abord récurées de pied en cap et rincées méticuleusement.

Un addendum qui m'était inconnu stipule que le bain est rigoureusement interdit à quiconque porte un tatouage. De mon temps, ce n'était jamais mentionné, sans doute parce qu'à l’époque le tatouage était rare et réservé au milieu interlope. [...]

je m'aperçois qu'il n'y a pas de vérification : dans un pays où la loi est à ce point respectée, l'autorité considère que l'énonce de l'interdit suffit. [...

On nous distribue des serviettes et des yukatas. Nous entrons dans les bains pour femmes.

- Auparavant, c'était mixte, dis-je à Pep. [...}Dans la salle d'eau, chacun s'installe devant son baquet et son robinet.  [...]

Pep pousse un cri :

- C'est bouillant !

Ça l’est. A la base, l'honorable bain est conçu pour survivre à l'hiver nippon. Rares étaient les maisons chauffées : avant de se coucher, on s'immergeait en un bain fumant afin de se transformer en bouillotte humaine jusqu'au lendemain matin. Sinon trouver le sommeil s'avérait chimérique. "



https://lefenetrou.blogspot.com/2015/12/souvenirs-du-japon-aout-1972.html

https://lefenetrou.blogspot.com/search?q=Japon+

Sur l'Ofuro :

"  

Un furo est, à son origine ancestrale, une forme de baignoire domestique familiale japonaise, d'habitat japonais traditionnel, sous forme de baquet en bois (traditionnellement en hinoki, cyprès du Japon, ou en sugi, Cèdre du Japon) de divers tailles (généralement étroit, individuel, ou pour plusieurs personnes), avec une eau chaude chauffée à environ 38 à 50°C par (à l'origine) un poêle à bois intégré dans la partie basse de sa structure, et avec si possible une vue sur un jardin ou sur un paysage de nature. Un couvercle en bois recouvre la baignoire pour maintenir la température de l'eau lorsqu'elle n'est pas utilisée. À l'image d'un jacuzzi ou d'une piscine, les Japonais prennent traditionnellement préalablement une douche, à proximité, pour conserver l'eau propre.

Le rituel ancestral de culture japonaise traditionnelle5 consiste à s'immerger environ 20 minutes jusqu'au cou, ou complètement, assis sur un banc, dans de l'eau chaude à 38 à 50°C. Ce rituel bienfaisant quotidien de bain chaud aux vertus apaisantes et revitalisantes6 est destiné à la santé, à la relaxation et au bien-être par hydrothérapie7,8(plutôt qu'au nettoyage du corps)9. "

https://fr.wikipedia.org/wiki/Furo

Voyageant avec SERVAS, nous avons connu l'Ofuro dans les familles. Le premier fut dans une cuve de pierre. Un autre au retour d'une balade à Hiroshima (et dans une petite ile en face, en campant - j'ai toujours ma tente, cadeau de mon père suite au Premier Bac) où nous nous étions fait avoir par le ciel nuageux. On avait le corps qui pelait. On nous a fait l'honneur de passer en premier dans l'Ofuro. On avait eu beau se nettoyer au mieux avant d'entrer dans le bain, quand on en est sorti, on a vu des bouts de peau qui surnageaient. La honte ! alors on a écumé !

J'ai toujours mon yukata. Et des petites serviettes qui étaient offertes quand on allait dans un ryokan https://fr.wikipedia.org/wiki/Ryokan_(auberge)

On est aussi allé une fois dans un  sentō (銭湯)

https://fr.wikipedia.org/wiki/Sent%C5%8D Je ne sais plus s'il était mixte. 

Le sentō (銭湯?) est un type de bain public japonais payant. Traditionnellement, ces bains sont fonctionnels, constitués d'une grande salle avec un mur séparant les deux sexes et, de chaque côté, des rangées de robinets simples et un grand bassin où les clients se baignent ensemble après s'être lavés.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, ces lieux ont perdu de leur popularité étant donné l'augmentation des salles de bains privées à l'occidentale dans les maisons japonaises. Cependant, certains Japonais pensent qu'il est important, socialement parlant, de se rendre aux bains publics, selon une théorie qui veut que l'intimité physique permette l'intimité émotionnelle. Pour d'autres, aller dans un sentō est nécessaire car ils vivent dans de petits logements sans bains privés, ou parce qu'ils préfèrent se laver dans des endroits spacieux, ou parfois profiter des saunas et des bains à bulles que l'on trouve désormais dans les sentō récents ou rénovés.

Les onsen sont également un type de bain public qui a la particularité d'utiliser des eaux thermales chaudes. Ils sont très populaires et abondants étant donné l'origine volcanique de l'archipel. 

 

On a toujours dormi sur des tatamis sur lesquels on posait un futon. Et le matin on remettait les futons dans un petit placard. L'oreiller dans les ryokan était un sac de riz.

Tous les lieux où on a dormi avaient des murs de papier !  Il y avait un réchaud électrique sous une table, table avec un trou au dessous qui permettait d'y mettre ses jambes. Une toile permettait en hiver de conserver la température.



 

Ouf, nous étions au mois d'août !

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