dimanche 7 janvier 2007

Lo Gerbo Baudo, Lous Magnacaous


Mon père, Edmond, m'a recopié les paroles et la traduction de la chanson limousine suivante. Un spécialiste de l'occitan limousin m'a dit que la graphie ne respectait pas les "normes" en vigueur. Merci à celui qui me fournira une version normée (moderne !)

Lo Gerbo Baudo

Qu'ei ueil que nou fan gerbo baudo
Qu'ei ueil que nous migin lu jau
Ei nueï n'auran lo têto chaudo
Demo la feuïré di lou piao.

Nou soun qui per chanta maï beurè
Pourta nous de queu vi cliaire
Yo n'aïmé ma moiun goubèlè
Votre podeï me creurè
Yo n'aïme ma moun goubèlè
Quant o ei plè


C'est aujourd'hui que l'on fait gerbo baudo
C'est aujourd'hui que nous mangeons le coq
Ce soir, nous aurons la tête chaude
Demain la fièvre dans les cheveux.

Nous sommes là pour chanter et boire
Portez-nous ce vin clairet
Je n'aime vraiment mon gobelet
Vous pouvez me croire
Je n'aime vraiment mon gobelet
Que lorsqu'il est plein.



Lous Magnacaous


Les Magancois faisaient la tête
Ils étaient jaloux de notre fête
Ils désiraient seulement tous les jours
De grandes nuées sur notre concours
Qu'il puisse faire pour les étonner
Pleuvoir et tonner
Sur les Saints Germains

Mais le curé qui n'est pas bête
Dit : il y a bien un moyen
Pour une messe de 15 francs, nous essayerons,
Peut-être nous pourrons
Et sur les Saints Germains, nous ferons
Pleuvoir et tonner

Ils coururent toute la semaine
Ne trouvèrent pas la somme demandée
Alors le curé prit son bonnet, ferma
Son livre et dit : vous ne payez pas
Il ne tonnera pas !

De cette manière, notre fête fut de première (classe)
Et les chevaux de bois tournèrent
Et nous dansâmes tant que nous pûmes
A non jamais ! le Magnacois
N'en auront une pareille.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

En occitan (graphie officielle) :

Uèi que nos fam gerba bauda
Qu'es uèi que nos mingem le jau
E anuèit n'auram la tèsta chauda
Demà la feure dins los piaus.

Non som 'qui per chantar mai beure
Portatz-nos de 'queu vin clairet
Ièu n'aime mas mon gobelet
Vautres podetz me creure
Ièu n'aime mas mon gobelet
Quand o es plen

Moriçon & Co a dit…

"E anuèit n'auram la tèsta chauda", d'après la graphie originale, je dirais plutôt "Einuèit n'auram...".
Pour ce qui est "des normes en vigueur", le texte original est juste en graphie phonétique, certains diront "patoisante", cela n'enlève rien à sa qualité, et permet d'avoir une bonne idée de la prononciation locale.

De plus, pour le "limousin en é", parlé de St Yrieix à une partie de la Charente limousine en passant par Nontron et Châlus, la graphie normalisée pose des problèmes de lecture pour les personnes agées ayant le limousin comme langue maternelle (les "as" font "è", comme les "a" toniques...). La graphie normalisée à l'avantage de permettre, si c'est le but, une lecture d'un texte dans tout l'espace occitanophone.

Bouno jurnèdo a tou' / Bona jornada a tots

Aredius44 a dit…

Mon père ne connaissait pas la graphie normalisée. J'ai acheté en avril 1971 à Montpellier le petit livre de Jean Journot, ELEMENTS DE GRAMMATICA OCCITANA, 2me édition, 1967. Mais je pense ne pas l'avoir passé à mon père.
Je me souviens que mon père parlait beaucoup avec un représentant de commerce en chaussures qui était (ou est devenu depuis) Majoral du Félibre, Tintou.
https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2013/05/17/dictionnaire-franco-limousin-michel-tintou/
http://www.felibrige.org/spip.php?article266

J'ai de la peine à retrouver les quelques expressions limousines de mon enfance dans l'écriture "actuelle" (je suis né en 1946). Ainsi j'entendais "béleu" et je lis "benleu" !

"La graphie normalisée à l'avantage de permettre, si c'est le but, une lecture d'un texte dans tout l'espace occitanophone." Je suis d'accord.

Je me demande en quelle graphie étaient écrites les niorles de Panazô dans l'Echo du Centre.

 
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