Nous avons retrouvé sur la Toile l'article de C. Hagège, linguiste, professeur au Collège de France, paru dans Le Monde.
Quelques extraits :
"Un assassinat est imminent, celui du français comme langue scientifique et commerciale. En effet, un amendement à la (bénéfique) loi de programme pour la recherche est en voie d’être soumis discrètement (en séance de nuit, aux effectifs réduits !), avant la fin du mois de février, à l’Assemblée nationale. Cet amendement conduirait à la ratification du protocole de Londres sur les brevets d’invention. De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’un texte qui imposerait l’anglais comme langue des brevets, annulant l’obligation d’une traduction en français. Y a-t-il, dira-t-on, de quoi perdre le sommeil ? Oui ! Il y a même de quoi se battre avec la dernière énergie ! Pourquoi ? Pour de multiples raisons.
La première est que si la balance française des brevets est en déséquilibre, ce n’est pas par défaut d’anglais, mais à cause de l’insuffisance de l’effort de recherche et de l’esprit d’invention, qu’on devrait éveiller résolument dès le début de l’école primaire.
Même si l’on " oublie " que la ratification d’un texte imposant l’anglais est illégale, puisqu’elle viole et l’article 2 de la Constitution (sur le français, langue de la République) et la loi Toubon, et même si l’on " néglige " de rappeler que le passage par la Commission des affaires étrangères, ici esquivé, est obligatoire, un fait demeure. Il s’agit d’une atteinte de plus, et énorme cette fois, à la souveraineté de la France s’exprimant dans sa langue et, par conséquent, le prestige de la France et son influence dans le monde sont ici gravement menacés, sinon ridiculisés."
" La mondialisation n’est pas un concept sérieux. Nous l’avons inventé pour faire accepter notre volonté d’exploiter les pays placés dans notre zone d’influence " (J. K. Galbraith, illustre économiste).
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