mardi 9 avril 2019

» Petits crimes contre les humanités «

J’ai eu une vie après St-Yrieix ! Christian Bélingard me la rappelle en me conseillant un livre d’un de ses profs à l’Iut de journalisme de Bordeaux. Je me souviens de ce département d’IUT unique en France, fort renommé. C’était l’époque où les IUT étaient à la pointe. Nous y avions d’excellents étudiants. Des programmes très complets. On y enseigné ce qui est arrivé en Fac bien plus tard.
Ils sont en train de dégringoler. Le ministère de l’Educ Nat fait tout ce qu’il faut pour cela. Il faut bien envoyer les bacheliers 100% réussite quelque part, apprendre à glander, à banturler. On est très bon en France pour casser ce qui marche.
Le livre écrit par Pierre Christin
a pour titre :
 » Petits crimes contre les humanités « 

Présentation de l’éditeur

Salles de cours fermées, sans clé, ou sans électricité, ou sans chaises, ou sans prof, ou sans étudiants, ou sans rien.Amphithéâtres déserts et taggés, préfabriqués provisoires devenus définitifs, bibliothèques barricadées, ordinateurs détraqués, cafet’ pourrie, gazon râpé.On est sur le campus d’une modeste université de province, où la fac de lettres et sciences humaines devient soudain la cible d’e-mails aussi vengeurs qu’anonymes.
Un vieux professeur émérite d’Histoire de l’Art en est la première victime. D’autres suivront.
Pour Simon, jeune demi-ater (comprendre : agrégé normalien employé sur un demi-poste d’assistant temporaire d’enseignement et de recherche), des compétences jusqu’alors purement livresques en matière de représentations de la mort violente vont devoir s’appliquer de façon pratique à un petit monde universitaire zébré par des stratégies contradictoires. Un legs somptueux de l’éminent défunt suscite en effet les convoitises des mandarins locaux, aussi bien que l’attention un peu trop soutenue des caciques du ministère de l’Education Nationale.
Aux côtés de Simon, héros prolétarien malgré lui, l’intrépide professeur Moulineaux, le délateur révolutionnaire Heurtemitte, ce salaud (qui n’en est pas vraiment un) de président Goulletqueur, l’honnête Bourgougnoux qui fait retraite à l’abbaye de Conques pour y lire des romans policiers, la vice-présidente Marthon-Le Boudic rebaptisée Le Boudin Marteau, l’inquiétant DELSH (comprendre : Directeur des Enseignements Littéraires et de Sciences Humaines), l’encore plus inquiétant Stefan Ganzl (courtier en oeuvres d’art), ainsi qu’une Roumaine gardienne du trésor à la gâchette facile. Sans oublier la délicieuse Elise, à laquelle Simon consacre des ex-voto pas très catholiques.
Un texte qui n’est ni un roman à clé ni un pamphlet à charge, mais une comédie sur un univers fonctionnant en vase clos dont les petits travers n’excluent pas les grandes misères.
Pierre Christin, s’inscrivant dans la lignée du roman académique anglais ou américain qu’il affectionne, de David Lodge à Tom Wolfe en passant par Alison Lurie ou Philip Roth, dépeint le milieu universitaire français tel qu’il est, dans un texte où l’humour se mêle à l’affection, et aussi à la colère devant l’effarant délabrement de l’institution.
Vous pouvez lire le premier chapitre ici :


samedi 6 avril 2019

dad shoes, looks, trendy, sportswear, has-been, hype, must have, back’ to the 90’s, uggly shoes, come back , normcore, girly, all over, revival, flashy, sneakers …



Merci à un de « mes » blogueurs qui me permet de surnager dans ce monde de haute scientificité économique. http://www.berthomeau.com/2019/04/le-luxe-ce-n-est-pas-le-contraire-de-la-pauvrete-mais-celui-de-la-vulgarite.les-baskets-dad-shoes-ou-comment-porter-des-ecrases-merd

Maintenant pour vendre ce que d’aucuns appellent des chaussures (celles que l’on met dans la machine à laver tous les soirs pour marcher pour le climat !) ils faut avoir un vocabulaire de dinnnngue ! ils faut être de haute culture branchée. Les  singes en rigolent sur leur plus haute branche et nous narguent pieds nus.
Les communicants de nos grandes villes quelque soit le parti popolitique au pouvoir urbain,  nous fabriquent des titres d’Events avec ce vocabulaire.

Et ça fait rigoler Trump.

Que voudras-tu faire plus tard ? de mon temps, le fils du comptable Marcel Lajarthe disait à l’instituteur des casernes à Saint-Yrieix (la Perche ! on ne fait pas dans le small is biotifoul in the corner) « expert-comptable« , et Bernard Faurel (fils de coiffeurs pour homme et pour dames) répondait à la suite « expert-coiffeur« .

Aujourd’hui le fils du cordonnier et marchand de chaussures que répondrait-il ? et le fils de la sage-femme ? Ah oui, fabricant de yaourts au lait de femme ! s’il était fils de charcutier, fabricant de boudins au sang humain. C’est tendance. Et l’élève se prénommerait Térébenthine s’il était fils d’écolo et Cyprine si elle était fille de tendanceuse tendancieuse.

La « non captation mobile » en Périgord/Limousin



Je viens de recevoir des terres lointaines du Limousin/Périgord un courriel
 » Alleluia !
Après un mois (30 jours exactement), 9 opérateurs (et trices) différent(tes), ÉNORMÉMENT de patience frisant l’abnégation, notre opérateur, Orange a rétabli notre ligne filaire qui nous permettra d’appeler les secours en cas de coupure de courant… mais nous oblige à payer 20,97 € de plus par mois : double punition !!!
Car ces gens-là ne comprennent pas qu’il existe des zones non couvertes par les réseaux mobiles… pourtant : 60% du territoire sont « insuffisamment couverts » et 500 communes sont toujours considérées comme « non couvertes ».
Sachez que si vous changez de contrat téléphone ou si vous déménagez, on ne vous rétablira PLUS votre ligne filaire ( et ce depuis le 15 novembre 2018), sauf si vous vous trouvez dans notre cas de « non captation mobile »… et encore : j’ai dû menacer de faire une « manifestation en position assise* » devant chez Orange à Périgueux pour qu’enfin….

…. Et l’on nous parle de « 5G », après la « 4G », de fibre partout…  "




Ah ah ! je ne suis pas le seul !


Ah l’informatisation des campagnes et l’Administration 3.0 !

  • maintenant pour obtenir une carte grise d’un véhicule il faut passer par l’Internet. A la préfecture, il n’y a plus de guichet. Je suis donc passé par Internet. Impossible. Et en plus des rubriques mal nommées. Ils ont dû faire appel à une société comme celles qui pompent les deniers publics pour des logiciels pourris (la Cour des Comptes depuis des années en fait des lignes…). Sociétés qui vous nomment « votre offre » ce que vous avez commandé ! J’ai dû me résoudre à aller à la préfecture. J’ai un vélo et j’habite dans la ville où se trouve la préfecture. Mais ce doit être le cas de tout le monde. Enfin c’est ce qu’on pense en haut lieu. Ce lieu où toute la province monte.
  • J’ai donc fait la queue. Je n’étais pas le seul pour une histoire de carte grise. On m’a fait comprendre que sans doute je n’avais pas su, que je n’avais pas bien lu. On m’a demandé si j’avais mon dossier. Idiot, je ne l’avais pas.
  • Je suis donc revenu chez moi.
  • Et je suis reparti toujours à vélo à la préfecture.
  • Là sur l’ordinateur préfectoral, après essai, finalement (là j’exagère ! ce n’était pas fini) on m’a dit que quand on achetait une voiture ayant l’ancienne immatriculation, il fallait suivre une procédure spéciale. Bien sûr aucun avertissement sur le site web 3.0 super design. Je ne devais pas être le seul car un texte imprimé me fut donné. Il indiquait la procédure à suivre.
  • Je suis donc revenu chez moi. J’ai tenté. J’ai du envoyer la photocopie d’un tas de pièces. Normalement, il restait à l’Administration (avec un grand A) à valider ces pièces. Et d’un seul coup j’ai reçu une quinzaine de courriels à contenu identique. J’avais déchaîné l’intelligence artificielle ! Mon dossier était arrivé à je ne sais plus quelle étape. Puis plus rien. Quelques jours plus tard, encore un ou deux courriels identiques. L’intelligence artificielle avait toussé.
  • Devant utiliser la voiture pour aller en Limousin (ben oui, je m’en sers quelques fois) je suis revenu à la Préfecture (ah oui, impossible de téléphoner. Il n’y a plus de service carte-grise.) en demandant quand je pouvais compter avoir une carte. Là on a été sympa (les pauvres au guichet n’y étaient pour rien !) et on m’a tiré le papier indiquant que j’avais bien fait les démarches. A montrer à la police. Il paraît que la Police était au courant. J’avais des doutes. Si j’avais été arrêté on m’aurait dit, vous payez sinon vous allez au tribunal. Et je ne veux pas encombrer les tribunaux ! Ma carte d’assurance provisoire n’était plus valable. Il me fallait tenter de la faire prolonger. A la préfecture, on m’a dit qu’il fallait que je demande une prolongation d’un an, que c’était plus sûr. Ouf, la MAIF n’est pas loin de la préfecture. J’ai obtenu mon papier vert.
  • De retour du Limousin, j’ai consulté le site. Où en était mon affaire. Ben alors ! je n’arrivais plus à consulter l’historique de mon dossier. La fin de l’histoire ? Je revins à la préfecture. En toute écologie. A vélo sans assistance électrique. Je ne suis pas de ceux qui exploitent les terres rares d’Afrique ! Et là on m’expliqua que le site Oueb ministériel est en perpétuels travaux ! Je n’avais pas eu de chance lors de mes consultations, c’était en travaux. Mais on oublie le panneau « Attention travaux ». On a retrouvé mon historique. Je pouvais même payer ma carte grise. J’ai payé et j’ai attendu à la maison l’arrivée de cette carte.
  • Comme c’était en plein mois  d’août, la carte est  arrivée…à la poste et est repartie chez l’envoyeur. Mais sans que je le demande elle m’a été retournée. J’étais là. Et enfin j’ai eu ma carte toute neuve.
Quand je suis allé vivre par intermittence, aux beaux jours, à Bourdoux, certains dans le coin m’ont demandé : « tu vas y venir passer ta retraite ? ».
J’imagine cette histoire vraie à Bourdoux. Tout d’abord, à Bourdoux, France-Télécom n’a pas été foutue de m’installer le téléphone fixe. Il n’a jamais fonctionné. FT m’a dit : faites appel à une entreprise. Ce n’est pas nous qui installons. On ne sait pas qui vous l’a installé. Vous la payerez. J’ai finalement abandonné. Mais FT ne m’a jamais remboursé cette installation inutile !
J’ai acheté un téléphone portable. Mais quand j’arrive, j’ai un message « pas de réseau ». J’arrive cependant à téléphoner. Mais la conversation est pénible. Souvent je dois l’interrompre. Alors j’utilise les sms qui consomment moins de bits. Allez consulter le Oueb dans une telle situation. Ah oui on va avoir le Très Haut Débit.
Je vois bien ce que j’aurais fait. Je serais allé dans un café équipé du Wifi ou à  la BM de St-Yrieix par exemple. Et j’aurais fait des déplacements en bagnole à Limoges.
Je viens de recevoir les journaux de la ville de Nantes, de la communauté urbaine, de la région des pays de la Loire. Ah ! et l’on vous dit que la presse va mal ! Et je lis un article …. sur les forêts urbaines.  J’ai déjà écrit sur ce blog un papier sur les truites qu’on trouve dans une  des nombreuses rivières se jetant dans la Loire à Nantes
Je vous le dis habitants de St-Yrieix, de Jumilhac et autres lieux. Il vous faut aller vivre dans la grande ville. Vous y trouverez des forêts, des ruches sur le toit de votre supermarquette, vous serez enfin des écologistes, la planète vous remerciera et  enfin vous ne serez plus des illettrés de l’Internet (car c’est ainsi que j’ai entendu qu’on vous nommait)
 
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