jeudi 31 mars 2016

Je me souviens des cours télévisés du CNAM et de la RTS dans les années 60

La télévision d'alors était alors bien loin de celle d'aujourd'hui (mais nous avons cependant de belles pépites de nos jours ! et nous avons la Toile ! et tous les cours de diverses universités du monde entier).

Je me souviens avoir suivi les cours du professeur Namian en informatique. Télé Cnam a commencé en 1963. Les cours d'informatique sont arrivés plus tard. J'avais acheté le cours écrit, comme d'ailleurs les documents de RTS.


mercredi 30 mars 2016

Le cours d'informatique de Paul Namian au Cnam, 1967-68

" Pour l’année 1966- 1967, 2 915 élèves ont été accueillis dans 11 centres de réception du réseau de la ré- gion parisienne. Pour l’année 1967-1968, il s’agit de 3 850 élèves pour 12 centres. Plus de la moitié des nouveaux inscrits au Cnam de l’année vont dans les centres de réception. Trois cours sont maintenant diffusés dans toute la France Mathématiques préparatoire, Radioélectricité fondamentale et Informatique fondamentale, auxquels il faut ajouter un cours de Mathématiques générales uniquement dans les régions Nord et Picardie29. Mais, les Jeux Olympiques de Grenoble viennent perturber les retransmissions des cours au début de l’année 1968. Évidemment, la télévision ne peut pas manquer ce rendez-vous sportif populaire. Des cours sont donc reportés, alors que les perturbations prévues en septembre ne devaient être que légères. Le directeur, P. Guérin s’en étonne dans une lettre qu’il adresse au Directeur gé- néral de l’ORTF : « Le nombre d’heures d’émissions éducatives assurées par le Cnam et aussi le caractère éminent des personnalités retenues pour professer les cours télédiffusés laissent à penser qu’un traitement particulier aurait pu être recherché pour une aussi grande période de perturbations dans les horaires »30. En 1968-1969, quatre cours sont diffusés à la télévision : Électronique fondamentale, Éléments de mathématiques, Informatique générale et Initiation aux 29 [Conseil d’administration (21 janvier 1968).] 30 [P. Guérin. Lettre à J.B. Dupont, directeur général de l’ORTF datée du 12 février 1968.] mathématiques modernes. Le cours d’informatique du professeur Paul Namian est un gros succès : 10 000 personnes le suivent ; plus de 2 000 lettres d’auditeurs parviennent au Cnam ; 5 000 polycopiés sont expédiés ; 250 des plus grandes sociétés industrielles, commerciales ou bancaires, organisent des groupes de réception. Pour le président du Conseil d’administration, Édouard Bonnefous, « le succès est éclatant. Le grand intérêt de l’expérience est de faire connaître le Conservatoire dans les entreprises mêmes. Il y a là quelque chose de nouveau qui commence bien et ouvre de très encourageantes perspectives de développement »31. L’exigence de qualité de la télévision impose des cours plus élaborés et complétés d’illustrations, de schémas, de films. Ils sont pédagogiquement mieux construits que le cours magistral habituel et l’image facilite la compréhension. « La variation de distance focale permet, en partant d’un plan général du tableau, d’aboutir à un détail sur lequel le professeur désire attirer l’attention : en envahissant l’écran, ce détail envahit le champ de la conscience » note Marcel Lesne (art. cit., p.6). Il précise également que « pour la première fois en France, l’enseignement supérieur destiné à des personnes exerçant une profession pé-nètre dans les foyers [grâce à une chaîne de télévision nationale] et démontre que l’accès à la promotion supérieure du travail, l’actualisation des connaissances, les études supérieures ne sont pas une chose impossible pour tous » (ibid., p.5). 31 [Conseil d’administration (21 janvier 1968).]

Lire l'article ici :

http://technique-societe.cnam.fr/medias/fichier/chc1-2014-1_1422283474502-pdf

dimanche 27 mars 2016

Facebook ment énormément

 mal de choses se sont passées sur Facebook depuis votre dernière connexion. Voici quelques notifications que vous auriez pu rater.       Aredius Quarantequatre             2 nouvelles notifications    
  
 Je reçois quotidiennement un message de Facebook me disant vous avez de nouvelles notifications. En fait de nouveautés, il s'agit de "notifications" datant de plus d'un an !

Si on lit le message en entier, on trouve la phrase que vous lirez ci-après. Sont forts en rhétorique arnacologique les gens de Facebook. Bons aussi dans l'art de voler les adresses de courriel.

J'ai créé un compte pour voir comment fonctionnait ce "réseau social" (ben oui, je suis "social". Aux youesses on n'est pas socialiste mais on est "social") sous un  pseudo. Enseignant en informatique, et fidèle auditeurs de nos "radios de service public" (qui nous demandent d'utiliser Facebouc et Cuicui),  je me devais de le faire pour savoir. Maintenant je sais, et je vous en informe.
   Vous avez de nouvelles notifications.
   
   
Pas mal de choses se sont passées sur Facebook depuis votre dernière connexion. Voici quelques notifications que vous auriez pu rater.




« Homéopathie nouvelle ».

Nous fréquentons assidûment un blog d'un enseignant de notre alma mater, l'université de Poitiers.
Un de ses billets fait l'objet de nombreux commentaires. Intéressant, on peut y lire la confrontation entre la croyance et la science. Pensons à ce que nous vivons actuellement dans l' "actualité" !

Je me permets de copier ce dernier commentaire. Allez lire ce blog (lien en fin de billet)

Auteur : Manu-H2O
Commentaire :
Nouveau nom de baptême autoproclamé :        
« Homéopathie nouvelle ».
Ni les expériences de Masaru Emoto avec l’émotion de l’eau ; ni celles de Mae-Wan Ho avec les nanostructures supramoléculaires dans des solutions aqueuses ; ni celles de Luc Montagnier et de Jacques Benveniste dans l’influence des ondes électromagnétiques sur le solvant aqueux ou encore la BEV de Claude Vincent, ont une corrélation plausible avec l’homéopathie.
Que ces expériences soient vraies ou fausses (contestées ou validées par les comités), elles n’ont aucun rapport avec la posologie homéopathique qui ne contient pas d’eau dans son mode de distribution. L'on peut supposer que l’effet s’annule si la matrice s'évapore et que celui-ci n’est plus mesurable par la science pour attester des faits.
La nouvelle tendance homéopathique tente de durcir la complexité théorique en affirmant que, le miracle du traitement homéopathique se produit dans le domaine de cohérence quantique (DCQ). Mais il n'en est rien,  pour que les lois quantiques encore mal définies soient observables sous la loi gravitationnelle, en supraconductivité tout comme en chimie et biochimie supramoléculaire, il faut agir sur des hautes pressions ou des bases températures (voir les deux) ou alors les effets quantiques s’annulent à pression et température ambiante (naturelles). On parle surtout de décohérence quantique sous nos latitudes, que de cohérence linéaire qui ne prévaut que pour le subatomique ;  bon !  Encore un paradoxe de plus à l’homéo, mais elle n’en est plus à un près... 
Le vivant est encore un mystère à notre stade de connaissance, c’est pour ces raisons que les tests de laboratoire ainsi que les tests randomisés en doubles aveugles sont les seules méthodes fiables pour le moment et cela quels que soient les médocs.

Toutefois, pour celles et ceux qui se délectent d’ésotérisme quantique, je vous conseille les  numéros  10 et 11 de l’Institut National Homéopathique Français  (Newsletter-INHF). La similitude de communication d’avec certaines revues religieuses est frappante, mais je peux comprendre que cela puisse plaire…
Lien permanent : http://blogs.univ-poitiers.fr/n-yeganefar/2014/04/15/comment-se-debarasser-une-bonne-fois-pour-toute-de-lhomeopathie/

vendredi 25 mars 2016

La notation formelle Z

Z
L'exemple classique (fourni par Mike Spivey dans La notation Z, Masson, traduit par Michel Lemoine, 1994)
Le carnet d'anniversaire
Nous utilisons, quand c'est possible, la notation ASCII de B.
 
[NOM, DATE]

NOM et DATE sont des types de base (les SETS de B)
Voici de qu'en Z, on appelle des schémas :
 
______CarnetDAnniversaire______________
    connu : POW (NOM)
    anniversaire : NOM +-> DATE
_________________
    connu = dom (naissance)
_____________________________________
_____AjoutAnniversaire__________________
    DELTACarnetDAnniversaire
    nom? : NOM
    date? : DATE
________________
     nom? /: connu
    anniversaire' = anniversaire \/ {nom? |-> date?}
_____________________________________

DELTA déclare : connu, connu', anniversaire, anniversaire'. Le prime exprime l'état après l'opération.
 
Attention !
Vous avez bien lu. Ci-dessus, nous avons écrit = et non :=. Un schéma est un prédicat. Le saut de ligne exprime une conjection.
Le schéma AjoutAnniversaire donne le prédicat qui doit être respecté par l'opération d'ajout.
 
______ChercherAnniversaire________________
    KHICarnetDAnniversaire
    nom? : NOM
    date! : DATE
________________
    nom? : connu
    date! : anniversaire (nom?)
_______________________________________
  KHI déclare : connu, connu', anniversaire, anniversaire' et les contraintes :
connu = connu'
anniversaire' = anniversaire
Un schéma va permettre de spécifier un état initial, lequel, comme en B, sert à s'assurer que l'on peut bien avoir un état satisfaisant les contraintes.
 
______InitCarnetDAnniversaire________________
    CarnetDAnniversaire
_____________________
    connu = { }
________________________________________ RAPPORT ::= ok | déjàConnu | nonConnu

RAPPORT est un type libre.
 
____Succès______________________________
    résultat! : RAPPORT
___________________
    résultat! = ok
________________________________________
____DéjàConnu___________________________
    KHICarnetDAnniversaire
    nom? : NOM
    résultat! : RAPPORT
_______________________
    nom? : connu
    résultat! = déjàConnu
________________________________________

Utilisation du schéma calculus :
On va avoir une spécification robuste
 
RAjoutAnniversaire == (AjoutAnniversaire & Succès) or DéjàConnu
Il y a d'autres opérateurs que le & et le or pour le calcul de schémas.
etc.
Nous avons présenté des schémas fermés. Les déclarations sont locales à ces schémas.
Il existe des schémas ouverts (description axiomatique) qui introduisent une ou plusieurs variables globales et éventuellement spécifient une contraintes sur leurs valeurs.
Exemple :
 
    carré : NAT --> NAT
_________________
    ! b: NAT . carré(n) = n * n

La notation Z pour la description des ensembles en compréhension :
{...| ... ....}
On distingue trois parties {déclaration | contrainte . expression }
exemple :
 
{x : NAT | pair (x) . x * x} est l'ensemble des carrés des nombres pairs.
Les schémas comme types
On peut prendre un schéma comme type.
Un schéma est alors vu comme l'ensemble des états qui respectent le schéma. Une variable de type schéma est alors une variable qui peut prendre comme valeur un de ces états qui respectent le schéma indiqué comme type de la variable.
 
Généricité
Exemple
 
=======[X, Y] =============================
    first : X * Y --> X
___________________
    !x : X ; y : Y . first(x, y) = x
_________________________________________

Bibliographie
En français, deux livres sur Z.
Une introduction avec
D. Lightfoot, Spécification formelle avec Z, Teknea, traduit par H. Habrias
J.M. Spivey, La notation Z, Masson, traduit par M. Lemoine

B événementiel de J.R. Abrial


Source : Présentation de J.R. Abrial (Janvier 2000)
 
Le contrôleur du pont de l'île
Le principe : le saut en parachute.


Plus on s'approche du sol, plus on voit de choses, plus on voit d'événements.
Première vue du système (ou modèle initial)
Quelles sont les données ?
On a une seule variable, n, le nombre de véhicules qui sont dans le système.
De plus, le nombre maximum de véhicules que peut contenir le système est constant (d)
La contrainte à satisfaire est :
0 <= n <= d
La forme générale d'un événement pour cette présentation
 
==
    WHEN
       < garde>
    THEN
    < action>
    END

On a deux événements
Sortie du continent vers le système
 
ML_OUT ==
    WHEN
        n < d
    THEN
        n := n+ 1
    END

Entrée sur le continent
 
ML_IN ==
    WHEN
        n > 0
    THEN
        n := n - 1
    END

Les obligations de preuve
1) La préservation de l'invariant
 
Etant donné un événement de forme générale : EVENT ==
    WHEN
        G(x)
    THEN
        x := E(x)
    END
et un invariant I(x) à préserver, il faut prouver que :
I(x) & G(x) => I(E(x))
 

Soit dans notre cas
pour l'événement ML_OUT
0 <= n <= d & n 0 <= n + 1 <= d
pour l'événement ML-IN
0 <= n <= d & n 0 <= n - 1 <= d
2) Preuve de vivacité (liveness)
 
 Etant donné un système d'événements avec les gardes :
G1 (x), ..., Gn (x) et un invariant I(x), l'énoncé à prouver est :
I(x) => G1(x) or ...or Gn(x)
i.e. un événement au moins est toujours prêt à être déclenché (ABSENCE DE VERROU FATAL)

Soit ici :
0 <= n <= d => 0 < n or n < d
Ce que l'on ne peut prouver !
Quand n = 0, on ne peut prouver n < d
On a oublié 0 < d
Il y a un deadlock si d = O (plus aucune voiture ne peut entrer).
On corrige donc et alors on peut prouver que :
 
0 <= n <= d  & 0 < d => 0 < n or n < d
3) Preuve d'absence de sous-boucles infinies
Pour chaque événement (dans le cas de deux événements seulement) :
 
EVENT ==
    WHEN G(x) THEN x := E(x) END Il faut prouver, étant donné un invariant I(x) :
I(x) => 0 <= V(x) &
I(x) & G(x) =< V (E(x)) < V(x)
où V(x) est un variant à exhiber pour chaque événement.

Soit ici
Pour ML_OUT, un variant est d - n
0 <= n <= d & 0 < d => 0 <= d - n
0 <= n <= d & 0 < d & n < d
=>
d - (n + 1) < d - n
Pour ML_IN, un variant est n
0 <= n <= d & 0 < d => 0 <= n
0 <= n <= d & 0 < d & n < d
=>
n -1 <  n
Deuxième vue du système , raffinage par introduction du pont
On est descendu  et on aperçoit maintenant le pont.
On voit :
 
- des véhicules sur le pont qui se dirigent vers l'île (un nombre n)
- des véhicules qui sont dans l'île (un nombre b)
- des véhicules qui se dirigent vers le contenant (un nombre c)
L'invariant
 
0 <= a &
0 <= b &
0 <= c &
a = 0 or c = 0 /* tous les véhicules vont dans la même direction */

Invariant de collage
 
a + b + c = n

Les techniques de raffinage :
 
1) Chaque événement est raffiné par un événement concret 2) Le monde abstrait travaille avec x et le concret avec y
3) Un invariant de collage I(x, y) lie les deux mondes

Les mécanismes de raffinage sont :
 
- le renforcement des gardes (normal, plus on voit de choses en s'approchant du sol, plus on voit de contraintes. C'est bien connu, quand on est "haut placé" on est en dehors des contingences matérielles...voilà sans doute pourquoi certains recherchent ces places...dans les amphis (?!))     Rappel : en ce qui concerne les préconditions, on les affaiblit lors du raffinage.
- des actions "simultanées" sur l'invariant de collage.

Dans notre cas,
1) Raffinage de l'événement abstrait
ML_OUT == WHEN n < d THEN n := n + 1 END
en :
ML_OUT ==
    WHEN
        a + b + c < d & c = 0  /* On a renforcé la garde */
    THEN
        a := a + 1
    END
Raffinage de l'autre événement abstrait :
ML_IN ==
    WHEN
        n > 0
    THEN
        n := n + 1
    END
en :
ML_IN ==
        WHEN
            c > 0
        THEN
            c := c - 1
        END
2) Spécification des nouveaux événements
IL_IN ==
    WHEN
        a > 0
    THEN
        a, b := a - 1, b + 1
    END
IL_OUT ==
    WHEN
        b > 0 &
        a = 0
    THEN
        b, c := b - c, c + 1
    END
Les obligations de preuve du raffinage d'événement
 
Etant donné un événement abstrait  et un événement concret correspondant EVENT == WHEN G(x) THEN x := E(x) END
EVENT == WHEN H(y) THEN y := F(y) END
et les invariant I(x) (supposé être déjà préservé par l'événement abstrait) et J(x, y),
I(x) & J(x, y) & H(y) => G(x)
I(x) & J(x, y) & H(y) => J(E(x), F(y))

...
à vous maintenant d'appliquer cela...
Les niveaux suivants seront :
1) Introduction de deux feux de circulation à chaque entrée du pont
2) Introduction de capteurs  (il faut bien compter les véhicules pour vérifier l'invariant fourni au premier niveau) à l'entrée et à la sortie du pont
Puis introduction du contrôleur qui :
 
- décide quand les feux doivent changer
- n'a pas accès aux variables physiques
- a accès à des variables de contrôle
- qui sont des copies de variables physiques

    - qui représentent ce que le contrôleur croit de la situation physique
    - dont les valeurs peuvent être différentes de celles des variables physiques
            mais néanmoins le système doit fonctionner correctement comme celà est prescrit par les vairiables physiques
- conservées en mémoire du contrôleur
3) Introduction des canaux de communication
        - entre le monde physique et le contrôleur (annonce de l'arrivée ou du départ d'un véhicule)
        - entre le contrôleur et le monde physique (pour faire changer)
Des hypothèses temporelles doivent être faites (par exemple que les capteurs physiques sont moins réactifs que les autres événements)
4) Réunion des variables physiques et des variables canaux pour former une seule entité, l'environnement fait de :
        - des variables physiques et des variables canaux
        - tous les événements physiques
        - deux services d'entrée/sortie

LCS (Warnier) et JSD (Jackson)

Comme nous constatons que sur la Toile on ne trouve pas beaucoup de choses sur les méthodes qui furent pratiqués en informatique, nous reproduisons ici quelques pages de notre ancien site web.
LCS et JSD
Henri Habrias

En LCS on s'intéresse à des relations en 5ième forme normale. J.D. Warnier ne parle pas ainsi. Il utlise le vocabulaire des mathématiques français (par exemple, il parle d'application au lieu de fonction totale). Ses travaux ont été publiés en 1974 (pour LCS), l'article de Codd sur le "modèle relationnel" date de 1970.
De plus, Warnier propose un modèle pour structurer un système (il utilise les notions de client et de fournisseur, bien avant que ça devienne à la mode, de transactions, etc. Il fournit les différents cas pour implanter une relation en fichiers.). Mais Warnier a écrit en français... Pourtant  il a été traduit en japonais, en anglais, en russe, en espagnol.
D'aucuns, à l'époque, ont pu trouver que ce n'était pas assez formel. Mais, comparé à des écrits sur  Merise ou à ce qui sort en ce début de millénaire venant d'outre Atlantique en matière de méthode semi-formelle....

Les flèches représentent des fonctions totales.
On a souligné les clés des relations. A côté, on a écrit les "clés externes".


Nous traitons un petit exemple, sans commentaires.
LCS
Structure générale du système



 
 
La structure de la base Client externe de produit

 


 
 
 
 
Les "rubriques" d'identification (soulignées comme on le fait d'ailleurs dans les "schémas relationnels n-aires)  (on dit "clé" dans la terminologie de Ted Codd !) et les "contraintes d'application" (les fonctions totale) représentées par des flèches (comme en B, Z et assez généralement en maths). Non soulignées les "rubriques d'application, celles permettant de représenter l'application)
 _________________________

________________________________
JSD, arbres (représentation d'expressions régulières) de comportement des entités (processus séquentiels)
Les feuilles représentent des événements types. Les noms marqués à côté  des feuilles sont les rubriques des relations représentant les événements.
___________________________

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Histoire de l'informatique à l'Université de Nantes et à l'ENSM


"En 1955, Nantes n’a pas d’université mais une école d’ingénieurs, l’école nationale Supérieure de mécanique (ENSM), dépendant de la Faculté des Sciences de Rennes. L’un des deux professeurs de mathématiques de l’ENSM, Georges Brillouët, s’intéresse au calcul numérique en partie pour répondre aux besoins de la formation des ingénieurs. G. Brillouët est nommé professeur d’analyse numérique à la faculté de Rennes en 1959 et obtient la création d’un certificat d’analyse numérique en 1960. Parallèlement, l’ENSM cherche à s’équiper en moyens de calculs et reçoit en 1960 des crédits pour l’acquisition d’un IBM 650.
Paradoxalement, c’est l’ouverture en 1961 d’une Faculté des sciences à Nantes qui porte un coup d’arrêt au développement de l’informatique locale, car G. Brillouët en est nommé doyen : “Mes fonctions de Doyen d’une Faculté nouvelle ont alors pris le pas sur mes activités informatiques. Il fallait assurer les enseignements fondamentaux, et, ce qui compliquait les choses, il y avait à l’époque une sérieuse crise du recrutement : listes d’aptitudes presque vides, peu d’enthousiasme à venir jouer les pionniers, etc. ” (G. Brillouët).
À la suite de ce changement, c’est plutôt à Rennes que l’informatique se développe, nettement plus tard, sur la base des cours de calcul numérique. L’un des enseignants de mathématiques appliquées, Jean Céa, inaugure en 1969 un enseignement d’informatique avec l’aide de jeunes assistants et d’intervenants grenoblois. En 1970 s’ouvre une maîtrise d’informatique ; la petite équipe rennaise bénéficie de l’arrivée de 8 informaticiens dont 6 grenoblois sur des postes d’enseignement ou d’ingénieurs du centre de calcul. À partir de là, l’informatique connaît un essor rapide à Rennes, qui bénéficie par ailleurs de la décentralisation en Bretagne d’activités du CNET, puis de l’IRIA. L’actuel Institut de recherche en informatique et systèmes aléatoires (IRISA) rassemble actuellement 11% des chercheurs ou enseignants-chercheurs de la discipline intégrés dans une unité CNRS.
Nantes se spécialise plutôt en Automatique (renouvellement assez naturel de l’école de mécanique), autour de R. Menzecev dont l’équipe "Identification et optimalisation par voie hybride" est associée au CNRS en 1968."

extrait de
Les débuts de l’informatique dans les universités

Un moment de la différentiation géographique des pôles scientifiques français.

Revue Française de Sociologie XXXVI, n°2, pp.295-324

                                                                           Michel Grossetti, P. Mounier-Kuhn 

dimanche 20 mars 2016

Vélo-rameur, détails
















Lucrèce Borgia (à la Comédie-Française),

De mon correspondant en théâtre :

Je viens de voir la mise en scène de Podalydès du Lucrèce Borgia (à la
Comédie-Française), effectivement un cran au-dessus de celle de David
Bobée vue à Nantes à la Toussaint. Disons que c'est beaucoup plus fidèle à
l'esprit de V. Hugo que la mise en scène humide et musclée du très, très
gay Bobée... Le duo Eric Ruf (Don Alphonse) / Guillaume Gallienne
(Lucrèce) est absolument éblouissant : Gallienne est de la pâte à modeler
entre les mains de Ruf ; et ce Lucrèce Borgia restera pour moi LA
performance d'Eric Ruf (voix méconnaissable, corps grimé en petit
vieux...), grâce à lui le personnage secondaire passe au premier plan, à
égalité avec Lucrèce. Et comme souvent un Christian Hecq (qui jouait
Gubetta) en mouche de coche, absolument génial, hors de contrôle. Il
surjoue, certes, mais c'est sa marque de fabrique depuis son rôle de
Sganarelle dans le Dom Juan du sévère Mesguish. Il a son public au
Français !

J'ai trouvé que Stéphane Varupenne (que tu verras dans Britannicus, et qui
jouait ici un petit marquis Orsini) est vraiment très blond pour un Romain"

Etes-vous bigorexique ?

http://sante-medecine.journaldesfemmes.com/faq/7365-sport-et-bigorexie-attention-aux-exces

Suivez cette étonnante conférence d' E. Klein qui m'a apprit ce terme.

http://www.lairedu.fr/media/video/conference/que-peut-le-corps/

samedi 19 mars 2016

Etats généraux du poil

http://www.college-de-pataphysique.org/poil/Site/programme.html

Science et conscience chez les Shadoks

http://www.lairedu.fr/media/video/conference/science-conscience-chez-les-shadoks/

Le nom des Shadoks est connu de toute la France, mais pas les détails de leur étrange existence. Après avoir balayé des racontars sur leur naissance et leur présence dans l’univers, nous étudierons les immenses progrès de leur science, des probabilités élémentaires à la compréhension fine du phénomène de la gravitation, en passant par les systèmes de numérations, la théorie des ensembles et celle du transport. Nous verrons comment l’imagerie moderne a permis de comprendre le fonctionnement original de leur cerveau, qui a conduit à une forme de culture dont nous pouvons tirer beaucoup si nous la regardons de plus près.
Gérard Berry, Informaticien, Institut National de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA), membre de l’Académie des sciences

Pipotronique

On m'écrit :

"Avant-hier, notre premier de promo, consterné, me montrait le programme de
la nouvelle filière pipotronique de l'XXX, une école d'ingénieurs qui
monte, qui monte... Bref, que des termes
ronflants, incompréhensibles ; il ont mis le mot "management" ou
"business" à toutes les lignes. Vous irez voir, c'est du comique de
répétition ! "Génie logiciel... pour le business", "Qualité logicielle...
pour le management", etc. C'est du niveau de l'informatique du poulet."


Je vous renvoie à mon billet :

http://lefenetrou.blogspot.fr/2016/02/il-faut-rompre-avec-le-jargon-et-la.html

Lettre ouverte à Monsieur Jean-Vincent Placé, ministre de la simplification

Monsieur le Ministre,

Je considère que la simplification vaut bien le titre de ministre et non celui de secrétaire d'Etat. Je suis un tenant du rasoir d'Occam. " Entia non sunt multiplicanda praeter necessitatem ". Il ne faut pas multiplier les entités au-delà du nécessaire.

Vous allez me répondre que vous aussi. Il est nécessaire d'avoir plein de bidules administratifs afin de fournir des plaçous, des planques, à certains citoyens. Sur ce point, tous les partis politiques sont d'accord. On ne peut attirer les militants avec seulement des seaux de colle et des pinceaux. Jacques Chirac, que vous avez certainement écouté, vous l'a dit. En Limousin, sur les foires et marchés, on vous nomme Jean-Vincent Plaçou. Il vous faut réagir !

Vous représentez maintenant la simplification.

Est-ce que vous avez lu l'excellent rapport " Rapport de  la commission de lutte contre l'inflation normative" établi par Alain Lambert et Jean-Claude Boulard, excellent non seulement dans son contenu mais aussi dans sa forme. Un modèle qui devrait être enseigné dans nos universités. Vous le trouverez ici : http://missionnormes.fr/


Il y a aussi le rapport Mandon,
http://www.thierrymandon.fr/sites/default/files/docs/rapport_de_synthese-_t._mandon.pdf. Un  rapport qui est un exemple de pratique de la zéphologie et de la pipeautique, au discours arnacologique qui sidérera sûrement le citoyen.

C'est de l'enseignement Postérieur, pardon, Supérieur, dont je voudrais vous entretenir.

Là encore, beaucoup dans le Postérieur considéreront que toutes ces nouvelles entités administratives qui voient le jour actuellement sont nécessaires. Nécessaires pour fournir des planques pour que les professeurs d'université puissent éviter de faire des cours et des travaux dirigés aux nouveaux bacheliers. C'est que, même avec les stages, les projets bidons, etc, il reste encore des séances en amphi et en salles de td. Et que, même si le Wifi dans les amphis permet aux présents de jouer en réseau sur leurs tablettes numériques, il n'est pas toujours facile de se faire entendre.

Positivons, il est une simplification réussie. Les notes maintenant ne sont données que dans la plage 13..20. Cela simplifie énormément la notation des copies et évite les injustices des enseignants sadiques. Il faut compter aussi sur l'intelligence pratique des responsables de formations. Par exemple, l'idée géniale suivante se doit d'être généralisée. Au lieu de demander aux étudiants un rapport de stage puis une soutenance orale, il vaut mieux tout simplement, leur demander de faire un "poster" (une affiche, nous sommes dans la semaine de la francophonie). Une université de pointe se doit d'avoir un service de posterologie.  Mais il reste encore des améliorations. Au lieu d'exiger que l'étudiant vienne afficher son poster et signer un registre, vous conviendrez qu'il faut utiliser la technologie moderne. Un envoi par l'Internet, un affichage sur écran vidéo. Et vous, l'écologiste, pourrez vous prévaloir d'avoir amélioré le bilan carbone des universités et grandes écoles.

Connaissez-vous "la très, très longue circulaire n°2016-025 du 4-3-2016 (qui) est un modèle du genre dans la mise en œuvre du management public accompagnant la déconcentration de l’État dans les nouvelles régions académiques " dont parle ici 
https://histoiresduniversites.wordpress.com/2016/03/10/mutualiser-davantage-de-chefs/
un connaisseur de l'organisation universitaire ? et le décret du 10 décembre 2015 ? Et les communautés d’universités et établissements (souvent abrégé sous le sigle COMUE ou ComUE)  et même les super-ComUE, fusionnant des ComUE ?

Vous avez fait preuve d'une remarquable obstination pour être chargé de la simplification. Nous sommes nombreux à espérer vous voir  simplifier plus vite que votre gouvernement  complique. De votre côté, vous pouvez espérer être connu dans les universités trois points zéro, par l'expression "rasoir de Placé". Peut-être même qu'un futur Umberto Eco, fera de vous un personnage de roman comme ce fut le cas de Guillaume d'Occam, sous le nom de Guillaume de Baskerville. L'ordre des Franciscains conviendra tout à fait à l'écologiste que vous êtes.

Veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l'expression de nos respectueuses salutations.


mercredi 16 mars 2016

L'académisation au Royaume-Uni

http://www.theguardian.com/education/2016/mar/15/every-english-school-to-become-an-academy-ministers-to-announce

Il faut se souvenir de ce terme, vous allez voir, il va bientôt sortir chez nous. Après le caire et  l'agile, ce sera l'académisation, poils aux nichons.

C'est que je suis un think-tank à moi tout seul.

Et un reviouveur de press qui passe ses nuits pour vous.

Merci qui ?

La vie moderne du manageur : L'évaluation

http://cursus.edu/dossiers-articles/articles/26938/secours-suis-evalue-continu/

Heureusement que dans les universités nous avons enfin des "ingénieurs en pédagogie". Ces techniques vont mettre la France au top du top.

Et que de plaçous pour ceux qui ne veulent pas enseigner.


Those that can, do
Those that can't, teach
And those that can't teach teach teachers.



mardi 15 mars 2016

Les "déconvertis" de la psychnalyse

http://www.dailymotion.com/embed/video/x37mnmz_les-deconvertis-de-la-psychanalyse_school

Cette vidéo est présentée par :
http://freixa.over-blog.com/2015/10/les-deconvertis-de-la-psychanalyse.html

" Laissez circuler le signifiant ! "

Ah ces psychanalystes ! après 68, les études de psycho étaient à fond Freud. Et je n'oublierai pas ce cours chiant, endormant, sur "l'envie de pénis" fait par une dame à la voix monotone dans un préfa de la fac "de lettres et sciences humaines". Ah ah ! de sciences humaines. Et dire qu'en France on poursuit la scientologie. Encore notre anti-américanisme !

L'idéal était même la psychanalyse couplée au marxisme.

Même moi, commandeur de l'Ordre du Bitard (lst), chanteur a cappella de la Bite à Dudule, j'en ai beaucoup souffert.

Heureusement que c'était beaucoup plus amusant à la fac de sciences pour le certif de pyscho-socio. Et il y avait au moins des td.

Mais Lacan tentait d'être rigolo avec ses jeux de mots laids.

J'apprends dans cette vidéo que Chomsky disait que Lacan était un charlatan. Mais on ne le répète pas chez les anciens militants.

 « charlatan conscient de l'être qui se jouait du milieu intellectuel parisien pour voir jusqu'à quel point il pouvait produire de l'absurdité tout en continuant à être pris au sérieux » (Chomsky )

Et Lacan aimait bien les consonances alors que ses fidèles passaient des heures à en faire émerger le sens.

« L’interprétation doit être preste pour satisfaire à l’entre prêt de ce qui perdure de perte pure à ce qui ne parie que du père au pire » (Lacan, « Télévision », dernière phrase ».

Payez vous une bonne pinte de Lacan. Et vous serez un vrai intellectuel des années 60.
https://www.youtube.com/watch?v=Xs1TGcCs1w4

Ne trouvez-vous pas que le Lacan a une voix à la Destouches ?

Ne nous moquons pas. La psychanalyse, ça paye ! et ce qui paye ce n'est pas de la gnognotte.
D'ailleurs l'Eglise catholique en sait quelque chose depuis qu'elle ne fait plus payer la confession., ses confessionnaux sont vides. 
Freud était un génie. Il a dit que si le couché sur le divan ne payait pas, ça ne valait rien.

Ah que ces "enseignements" ont donné du bon, on peut en juger aujourd'hui.

Pour vous remettre dans le bain :

https://www.youtube.com/watch?v=GTT8rpS8jhM

Les Belges sont grands !


Aux chiottes, citoyens !

La prose syndicale peut être esbaudissante. Voici celle d'un syndicat d'enseignants :

https://www.snalc.fr/national/article/2223/

Un texte qui, j'en suis sûr, sera mis au programme du bac de français (oui, il y  a un "bac de français" ! mais à l'oral). La métaphore, l'anaphore sont les figures de style de notre République pour tous.

Nous attendons le communiqué du cardinal Barbarin, mine de rien.


"Le SNALC-FGAF tient à faire part de son inquiétude quant à l'état dans lequel se trouve actuellement notre ministre de l'Éducation nationale. 

En effet, son intervention publique sur les « bruits de chiottes » nous laisse à penser qu'elle est au bout du rouleau. Nous craignons de surcroît qu'une telle formule laisse des traces. Il nous semble donc nécessaire que la ministre toilette ses déclarations afin d'éviter de passer pour une fausse sceptique.

Le SNALC rappelle qu'il demande depuis bientôt un an une réforme du collège mieux torchée que l'actuelle, avec des fondements plus sains. Nous avions pourtant apporté nos propositions au pot commun.Mais la ministre a tout essuyé d'un coup de balai et n'a pas pris le temps du dialogue social, poussée par une envie pressante de communiquer. Ce qui est certain, c'est que cette réforme du collège, si elle s'applique, ne restera pas dans les annales. Pour le SNALC, il est encore temps de refermer le couvercle"

vendredi 11 mars 2016

 
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