samedi 21 mars 2020

Coronavirus : 5e jour de confinement, URSS, Chine, Inde …


On profite du confinement pour faire du rangement. On a ressorti les casiers de diapositives. Il faudrait numériser toutes ces diapositives. J’avais acheté un scanner censé faire ça. Du pipeau ! Il existe maintenant des scanners qui fonctionnent spécialement pour ça, mais c’est cher.

Je vais tenter ce processus : projeter les diapos sur une courte distance pour ne pas trop perdre en qualité et photographier.  On fera dans le noir.

En diapos j’ai le voyage en URSS : Moscou, Ouzbékistan, aux USA où j’ai mis le pied à New-York le jour où l’homme l’a mis sur la lune. Sur papier j’ai l’Inde du Sud et la Chine (Pékin, Shanghai et une petite ville touristique);


Souvenirs :

URSS

En ces temps où on nous montre des rayons vides de supermarchés, j’ai repensé à l’URSS. En 1974, à Moscou le Goum, le grand magasin qui n’avait presque rien. De grands comptoirs éloignaient le client des produits. J’ai vu en vente ailleurs des sacs en plastique bien hermétiques de pommes de terres pourries dans un jus noir.
Le soir le chauffeur du bus, démontait les rétroviseurs extérieurs de son bus.
Une fois il a mis son enfant de 12 ans au volant !

Boukhara
Alors qu’à Boukhara sur les marchés on voyait des pyramides de melons, de grandes grappes de raisins à gros grains. La viande était vendue par des femmes blondes. Des Allemandes déplacées par le petit père des peuples. On voyait encore son portrait derrière le parebrise de certaines voitures. Et j’ai repensé à mes lectures d’économie marxiste. Le transport était considéré comme non valeur. Et j’ai repensé à ce que m’avait fait remarquer mon père sur la plage des Abatilles. Un vendeur de glaces et journaux fut interpellé par un vacancier qui lui a reproché de vendre plus cher qu’en ville. Le vendeur lui a répondu, allez y acheter vos glaces !


La Chine c’était en 1990 . Un an après les événements de Tian’anmen.
On était attendus à l’aéroport de Pékin par un thésard. Il a pris un taxi. Les voies n’étaient pas éclairées. Au bout d’un moment ma femme s’est rendue compte effrayée, réveillée, qu’on était entourés de milliers de cyclistes, sans éclairage. Nous avions une chambre spartiate. Il y faisait froid. Les WC ressemblaient à ceux de la colonie de vacances de l’Ile d’Aix, datant de Napoléon. On est parti dans le brouillard le matin en suivant les étudiants portant leur bol et leurs baguettes. Splendide image ! On est arrivé dans une salle où se trouvait un grand chaudron avec de l’eau de riz et quelques raviolis. Les raviolis – ça glisse entre les baguettes ces petites bêtes – étaient remplis de gras.

Puis on a rencontré notre guide thésard. On a loué un vélo. Des milliers étaient disponibles, taille unique. Et on s’est retrouvé au milieu de milliers de cyclistes. Étonnant ! comme dans le peloton du Tour de France ! et on n’est pas tombé. Un étonnant phénomène, nous étions comme dans un banc de sardines. On voyait des gens transporter des sommiers, des carcasses de cochons, des colonnes de briques, etc.

A l’aéroport, partant pour Shanghai où avait lieu la conférence, j’ai pu voir les écrans d’ordinateurs avec le message Syntax Error…Le Basic était arrivé en Chine.

A Shanghai si on prenait une photo depuis la chambre d’hôtel, on se serait cru à New-York !

Mais on n’a pu faire les visites prévues. Le seul déplacement en train à partir de Shanghai nous a fait comprendre ce qu’était la rareté. On le comprend actuellement avec les masques et gels hydro-alcoolique. Une fois trouvé un billet de train, on se rend à la gare. A Shanghai on est arrivé devant un immense tableau écrit en chinois. Et on a tenté de faire du « pattern-matching » entre ce qui était sur le petit ticket et les milliers de caractères du tableau. […] et quand on est arrivé à destination on a refait la queue pour avoir un ticket de retour. De la ville on a voulu faire un circuit en avion. On a fait la queue. Au bout d’une heure, arrivés au guichet on a appris qu’il faudrait attendre 5 jours et que pour revenir on ne pouvait nous dire.

Finalement on a réussi à Pékin à aller au bureau de la JAT, la compagnie yougoslave, pour faire modifier sans frais notre billet de retour et rentrer plus tôt en France.

Je viens de visionner un film sur le confinement en Chine, l’avant et le pendant. Les vélos ont disparu. Des voitures partout.

Et moi qui avais écrit dans mon rapport  :  » Quand la Chine remplacera les vélos par des voitures elles sera bloquée  » !

Je me souviens que dans le hall des hôtels on trouvait un présentoir sous verre. Avec quelques produits… dont la Ventoline et des mouchoirs en papier.
A l’époque le Chinois crachait et crachait partout, sur les murs, les tapis des grands hôtels.

Et aujourd’hui il nous alimente en masques etc. !

A Pékin et ailleurs rien à voir avec ce que nous avions connu à Moscou en matière d’alimentation.

Souvenir du premier matin à Shanghai. On est sorti et on a senti une odeur de croissants et de pain… et on est arrivé à une boulangerie française ! Pour nous faire oublier notre premier petit déj chinois.

Inde

Tourne actuellement sur la Toile une vidéo de la police d’une ville du Kerala montrant des policiers masqués montrant comment se laver les mains. Je me souviens que les guides publiés en France ne prévenaient pas les touristes. On se retrouvait pieds nus marchant dans la poussière mêlée à la graisse des lampe et quelques autres trucs  quand on visitait les temples.
Dans le train en première classe, c’était hygiénique. On y avait des chiottes à la turc. Et pendait à une chaîne une boite de conserve sans couvercle pour puiser de l’eau dans un seau afin de nettoyer… quoi … ? Je me souviens que c’est dans ce train que j’ai lu un journal indien en anglais nous annonçant les amours de notre Nicolas avec Carla.

J’ai vu trois morts pendant le voyage.

Dans le Kerala montagneux, un jour j’étais à l’avant du bus (on devait y passer à tour de rôle, vu l’état des routes). J’ai vu un motard avec son passager doubler sans visibilité un camion. Pas de casque. J’ai vu le crâne du passager éclater, la cervelle partant sur la chaussée. Secouriste  du travail, un reflex, sortir du bus et …

Je fus immédiatement retenu par le chauffeur. Surtout se mêler de rien. On serait responsable. On a attendu. Au bout d’un moment un motard a mis le mort sur ses genoux et est parti.

Quand on put passer, on est parti. On ne fut pas interrogés.

Les écologistes devaient apprécier l’inventivité indienne. Dans certaines régions, les voitures, camions, motos servent à battre les grains. Les grains sont répandus sur la chaussée. Les gens utilisent des balais de riz, se faufilant entre les véhicules pour répartir les grains. Et c’est ainsi que j’ai vu le deuxième mort. Écrasé par un camion.

Avec le coronavirus j’ai pensé à ce qui pouvait se produire en Inde. Pas sûr que l’Inde ait autant évolué que la Chine.

Bientôt les photos. Et vous saurez ainsi comment récupérer vos diapos. Et comme on ne peut actuellement faire des « soirées diapos » entre amis, endormissez vous devant la télé.

J’ai fait hier soir des appels téléphoniques et j’en ai réveillé plus d’un !

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