lundi 19 janvier 2015

Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, (extraits)

" L'un des caractères distinctifs des siècles démocratiques, c'est le goût qu'y éprouvent tous les hommes pour les succès faciles et les jouissances présentes. Ceci se retrouve dans les carrières intellectuelles comme dans toutes les autres. La plupart de ceux qui vivent dans les temps d'égalité sont pleins d'une ambition tout à la fois vive et molle ; ils veulent obtenir sur le champ de grands succès, mais ils désireraient se dispenser de grands efforts. Ces instincts contraires les mènent directement à la recherche des idées générales, à l'aide desquelles ils se flattent de peindre de vastes objets à peu de frais et d'attirer les regards du public sans peine. Et je ne sais s'ils ont tord de penser ainsi ; car leurs lecteurs craignent autant d'approfondir qu'ils peuvent le faire eux-mêmes et ne cherchent d'ordinaire dans les travaux de l'esprit que des plaisirs faciles et de l'instruction sans travail." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion

"la pauvreté ainsi que le malheur sont les meilleurs garants d'égalité que l'on connaisse parmi les hommes." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 88

"Les législateurs du Connecticut s'occupent d'abord des lois pénales ; et, pour les composer, ils conçoivent l'idée étrange de puiser dans les textes sacrés " , Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 88

"Chez la  plupart des nations européennes, l'existence politique a commencé dans lesd régions supérieures de la société et s'est communiquée peu çà peu, et toujours d'une manière incomplète, aux diverses parteis du corps social.
En Amérique, au contraire, on peut dire que la commune a été organisée avant le comté, le comté avant l'Etat, l'Etat avant l'Union" Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 100

"en Amérique, c'est la religion qui mène aux lumières ; c'est l'observance des lois divines qui conduit l'homme à la liberté" Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 101

"Je ne pense pas qu'il y ait un pays dans le monde où, proportion gardée avec la population, il se trouve aussi peu d'ignorants et moins savants qu'en Amérique." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 113

"C'est dans la commune que réside la force des peuples libres. Les institutions communales sont à la liberté ce que les écoles primaires sont à la science ; elles la mettent à la portée du peuple ; elles lui en font goûter l'usage paisible et l'habituent à s'en servir. Sans institutions communales une nation peut se donner un gouvernement libre, mais elle n'a pas l'esprit de la liberté." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 123

"En France, le percepteur de l'Etat lève les taxes communales ; en Amérique, le percepteur de la commune lève la taxe de l'Etat.
Ainsi, parmi nous, le gouvernement central prête ses agents à la commune ; en Amérique, al commune prête ses fonctionnaires au gouvernement. Cela seul fait comprendre à quel degré les deux sociétés diffèrent. " Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 130

" je ne saurais concevoir qu'une nation puisse vivre ni surtout prospérer sans une forte centralisation gouvernementale.
Mais je pense que la centralisation administrative n'est propre qu'à énerver les peuples qui s'y soumettent, parce qu'elle tend sans cesse à diminuer parmi eux l'esprit de cité." Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, tome 1, GF-Flammarion, p. 154



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