jeudi 22 janvier 2015

Est-ce que l'école laïque est aujourd'hui l' "école privée" ?

Un fait :

- les instituteurs de l'école publique des enfants d'un ami préparent depuis plusieurs mois une classe découverte de 3 jours, financement,préparation des enfants (il s'agit de la dernière section de maternelle).

- les mères des filles musulmanes ont dit que leurs filles ne devaient pas découcher. Et donc n'iraient pas.

- En conséquence, en appliquant un taux décidé par l'I.P. la classe est annulée.

- je me suis bien fait préciser qu'il n'y avait pas, derrière ce refus,une question financière- étonnante version de l'égalité dans l'enseignement public.

- et dire que je suis enseignement public, comme d'autres sont communistes de père en fils. Il est vrai que je suis limousin et que chez nous, le privé c'était, dans les milieux bourgeois, la menace pour ceux qui ne bossaient pas au lycée. Et en maternelle et primaire c'était la pression de bonnes sœurs. Ainsi ma sœur est allée à l' "école libre" en maternelle, ma mère sage-femme à l'hôpital où les bonnes sœurs étaient nombreuses, ayant cédé à leur pression. Ma sœur rentrait avec la croix, comme le petit écolier de L.U.,et non seulement avec des "bons points" comme à l'école publique.Et pendant ce temps, nos municipalités de gauche (je ne sais ce que font celles de droite ou du centre) financent l'école privée catho pour les enfants des musulmans s'intéressant à l'éducation de leurs enfants. Mesure que d'ailleurs personne ne conteste, la considérant comme efficace et économique par rapport à bien d'autres.

P.S.

Je lis des articles de musulmans français ayant fait des études et racontant que leurs parents les ont mis dans des écoles catho en France*. Je ne lis nulle part que ces écoles catho les ont fait changer de religion.

- J'apprends que dans un département d'établissement public universitaire, TOUS les enseignants (sauf 1) ont mis leurs enfants dans le privé jusqu'au bac.
Et plusieurs correspondants, enseignants retraités, me disent qu'ils font le même constat.Bien sûr, on ne lit pas ça dans la presse. Les médias français sont silencieux. Il est des choses qu'on ne dit pas dans notre république où le blablaware se pratique sans contraintes !
Et je constate que bien des couples d'enseignants ayant fait toutes leurs études dans l' "enseignement public" mettent leurs enfants dans l' "enseignement privé".

* Par exemple dans "J'étais un 'sale Arabe' mais je suis français" (article de L'Orient-Le Jour" repris dans Courrier International de cette semaine dont le gros titre est "Les fractures françaises"

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