dimanche 5 février 2023

Quand un ancien grand-maître de l'Ordre du Bitard (LST) invente et commercialise Desalco, la potion antialcool, sucre et citron. Et ce n'est pas de l'homéopathie !

 Je ne fréquentais pas Facebook qui m'avait piqué mon fichier d'adresses quand au tout début, j'ai voulu savoir ce que c'était. Le métier de prof d'informatique a des risques !

Puis comme je vieillis, quand je vois les bennes qui se remplissent à chaque décès dans la rue, je me suis mis à vendre ou à donner. On m'a dit de passer par fessebouc. 

J'y ai retrouvé des anciens de Poitiers.

Et c'est ainsi qu'en publiant la photo de mon diplôme de Commandeur de l'Ordre du Vénéré Bitard (LST) signé Babar, j'ai appris que Babar (je ne me souvenais pas qu'il faisait pharma) 

 

 

 

a fait les honneurs de la presse. Libération, The Guardian... avec son Desalco.

https://www.liberation.fr/societe/2000/06/10/la-potion-antialcool-ne-tient-pas-la-route_329447/

Je me permets cette citation illégale (ce n'est pas une courte citation, mais je fais de la pub gratos pour la prévention routière et pour Libé !)

 

" La potion antialcool ne tient pas la route

Le Prévention routière indignée par un breuvage censé réduire l'alcoolémie.par Catherine Coroller
publié le 10 juin 2000 à 2h04

Jean Clergeaud, l'inventeur de la potion magique Desalco censée «réduire de moitié l'alcoolémie contenue dans le sang», a peut-être poussé le bouchon un peu loin. Le 18 mai en effet, la société HH Distribution qui commercialise en France ce réducteur du taux d'alcool a passé une annonce dans le magazine l'Express pour le recrutement de commerciaux chargés de démarcher les caves, tabacs et CHR (cafés, hôteliers, restaurateurs). Alerté, le Dr Alain Mercier-Guyon, secrétaire du conseil médical de la Prévention routière, a eu un hoquet d'indignation et prévenu aussi sec la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes), laquelle a saisi l'Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) pour avis. Celui-ci devrait être rendu dans les tout prochains jours.

Acide citrique. En 1997, Jean Clergeaud, pharmacien d'officine de son métier, met au point ce breuvage. Composé d'un mélange «de fructose et d'acide citrique», il «supprime le pic d'alcoolémie et réduit de moitié l'alcoolémie du buveur occasionnel», vante la publicité que lui fait son inventeur sur son site Internet. Les années suivantes, Clergeaud écoule le Desalco dans sa pharmacie de Valdivienne (Vienne). «J'en ai vendu 20 000 doses, ça vivotait, c'était confidentiel», reconnaît-il. Afin d'accélérer la diffusion, décision est donc prise en avril 1999 de vendre une licence d'exploitation et de commercialisation pour la France à la société HH Distribution. Celle-ci fixe le prix de vente du produit à «179 francs les sept doses de Desalco plus deux éthylotests, y compris les frais de port», comme le déclare la standardiste qui répond au numéro vert mis en place par HH Distribution. Chiffre d'affaires du Desalco? Inconnu. «Comme la société qui le commercialise ne m'a pas payé, je suis en très mauvais rapports avec eux», râle Jean Clergeaud. HH Distribution l'aurait toutefois informé de la vente de 150 000 doses pour 1999. A l'étranger, en revanche, la potion antialcool cartonne, affirme son inventeur. Le pharmacien affirme avoir signé «des contrats pour 2 millions de doses» avec «4 ou 5 pays européens».

Verdict. Jusqu'à ces dernières semaines, la petite entreprise de Jean Clergeaud a existé en toute quiétude sans que ni l'administration ni la Prévention routière n'y trouvent à redire. Et puis Alain Mercier-Guyon a commencé à croiser le pharmacien sur toutes les actions de prévention de l'alcoolisme. «Il a contacté le préfet de Rennes pour essayer de s'insérer dans les actions "capitaine de soirée"», s'insurge le médecin. Le principe de ces actions est qu'au sein de chaque groupe de jeunes, un non-buveur est désigné, qui sera chargé de reconduire ses camarades à l'issue de la soirée. Celui-ci se voit alors offrir l'entrée en discothèque et des boissons non alcoolisées.

Curieux, Mercier-Guyon se penche sur le Desalco. Et son verdict est sévère: «C'est un truc connu depuis les années 50 et qui était tombé dans l'oubli. On s'était aperçu alors que quand on injecte du glucose par voie intraveineuse, on provoque une diminution du pic d'alcoolémie. Mais le Desalco se prend par voie orale, et, dans ce cas, il faudrait ingérer une quantité de fructose supérieure au volume de l'estomac pour que ce soit efficace.» Pas d'accord, le pharmacien se défend: «J'ai fait des expériences dans un laboratoire agréé de la Vienne et j'ai obtenu une baisse de 62 % de l'alcoolémie.» Explication du médecin: «Le glucose est un aliment et le fait de manger écrête le pic d'alcoolémie. On observerait le même résultat avec n'importe quel autre aliment. La diminution observée tient notamment à cet apport calorique.» Pas plus efficace qu'un bout de pain, le Desalco présente également, pour le médecin de la Prévention routière, le défaut d'inciter les automobilistes à boire. «Au plan de la prévention, c'est totalement pervers. Ça équivaut à dire aux gens: allez-y, bourrez-vous la gueule.» Aujourd'hui, la parole est à l'Afssa."

Je tiens à signaler à mes lecteurs que je ne suis pour rien dans l'entreprise HH ! Si j'avais créé une entreprise j'aurais pris le nom de H2, "H carré" comme disait mon collègue matheux Thierry. 


https://www.theguardian.com/world/1999/oct/12/paulwebster

Row over potion that beats breathalyser

in Paris
Tue 12 Oct 1999 01.30 BST

The manufacturers of Desalco, a colourless liquid, say it contains a concentration of natural ingredients that slow the absorption of alcohol into the bloodstream, neutralising the effects of the breathalyser and medical tests.

Although the product, which is made by a small laboratory, HH Distribution in Tours, central France, has not been advertised, its apparent effectiveness has been spread by word of mouth. A bottle of Desalco the size of a petrol lighter refill costs £2, but road safety campaigners say it could sabotage the 7m breathalyser tests carried out each year.

"It's extremely dangerous to suggest that motorists can get away with driving safely after drinking," the Securité Routière's campaign manager, Paul Barre, said. "How many people will feel it's safe to drink six beers instead of three because of this potion?"

Transport ministry officials confirmed that an inquiry had started into a "potentially dangerous development".

Desalco's inventor, Jean Clergeaud, said the basic recipe included fructose and citric acid. To be effective, the potion had to be drunk before starting to drink alcohol.

"Fructose accelerates the breakdown of alcohol in the liver and slows down its entry into the bloodstream," he said, claiming the product had been successfully tested for two years in local trials. "Citric acid reinforces this delaying action. The detectable alcohol level will stay below the legal limit."

Mr Clergeaud, a village chemist, developed Desalco for his friends, but has sold the formula to HH Distribution. The firm is setting up a nationwide network of outlets in cafes and restaurants.

A factory spokesman rejected criticism saying Desalco was beneficial because it would allow drivers to reach home before the effect of drink caught up on them. "Road safety campaigners should concentrate on big drinks firms which encourage excessive drinking instead of attacking the little men who try to reduce the impact."

Government laboratories have not been asked to test Desalco because it was officially registered as a food supplement, not a medicine. But Jacques Weill, a biochemist at a scientific research institute specialising in alcoholic drinks, said the delaying qualities of fructose on alcoholic consumption were well established.

"The manufacturer does not specify how much is contained in the five centilitre bottles, but a man of average height and weight would have to consume about 100 milligrammes of fructose before there was any recognisable reaction," he added.

 

 



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