Ce blog traite d'éducation, d'enseignement supérieur, du
Limousin et du Périgord, de Nantes et alentours, de
société, de ce que nous lisons, il pose des questions,
attend des réponses, informe. Espérons que personne ne
dira "quoras auras-tu'chabat de platussar ?" quand auras-tu fini de faire du blablaware ? "When will you stop quacking?" (blog joint :http://quoras-tu-chabat.hautetfort.com/)
L'inventeur
du beau paradoxe qui suit est Paul Curry, magicien amateur de New York.En 1953 il eut l'idée
de découper une figure et d'en réarranger les morceaux
de telle manière que la nouvelle figure soit identique à
l'originale, mais avec un trou à l'intérieur de son périmètre.
Le paradoxe de Curry fut présenté par le mathématicienHaskell Curry en 1942 et permet d'arriver à n'importe quelle conclusion à partir d'une phrase auto-référentielle et de quelques règles logiques simples. Une telle phrase s'énonce :
C'est là qu'on voit qu'on a intérêt à aller sur Wikipedia en anglais (bé oui, on peut être énervé par la mode des termes inglich partout dans le business et apprécier ! )
C'est l'occasion de relire Gödel, Escher, Bach, les brins d'une guirlande éternelle de Douglas Hofstadter.
Quel plaisir ! je viens de voir que mon Abélard (le philosophe du Pallet, dans le vignoble nantais) et mon Héloïse sont utilisés par les pédagogues des USA. En France on n'oserait pas de nos jours ! trop boomer !
Abelard: "If I'm not mistaken, then Santa Claus exists."
Eloise: "I agree: if you are not mistaken then Santa Claus exists."
Abelard: "You agree: what I said was correct."
Eloise: "Yes."
Abelard: "Then I am not mistaken."
Eloise: "True."
Abelard: "If I am not mistaken, then Santa Claus exists. I am not mistaken. Therefore, Santa Claus exists."
By this means, any proposition, whether true or not, may be proved.
Curry's paradox is: "If I'm not mistaken, Y is true", where
Y can be any statement at all. ("black is white", "2 = 1", "Gödel exists", "the world will end in a week").
J'aime beaucoup faire "mon" jardin comme mon père. Tout petit, je me souviens qu'on partait avec la cariole construite par lui pour aller au jardin (beaucoup faisaient ça dans notre rue), rue des jardins à Saint-Yrieix-la-Perche. On ne savait pas ce qu'était l'écologie, mais on compostait, on gardait les cendres de la cuisinière, on broyait les coquilles d'huîtres. J'ai vu la taille du jardin de mon père diminuer au fur et à mesure qu'il vieillissait. Je n'ose depuis, diminuer la taille du mien ! Et pourtant j'ai mal au dos. Car l'agriculture "vivrière" qu'a prôné notre grand inspirateur Jean-Luc - tiens depuis que ça ne lui a pas permis de devenir Président, ni premier ministre, il n'en parle plus ! - ne pas jamais suffit. Même pour manger des tomates. J'ai découvert le cul-noir des tomates ! pour un cul-noir, un cuou negre, c'est dur, dur !
Du Limousin, ce qu'on retient c'est la porcelaine de Limoges (pourtant, on est revenu à son origine, on vend de la chinoise de nos jours, et comme y a plus guère de mariages, même si il a été ouvert à tous et toutes) et la limousine. Figurez-vous qu'aux USA les congrès de la limousine ont bien bien bien plus de monde que ce que le Concours Race Limousine ! (à noter qu'une année, il a eu lieu à Nantes, nous ne l'avons pas manqué).
Et quand je suis sorti pour la première fois de l'Aéroport Kennedy à New-York le matin de la nuit de la première marche sur la lune, j'ai entendu le cri "Airport Limousine" !
J'ai compris plus tard pourquoi la femme de Trump a fait faire ses gants d'intronisation à Agnelle à Saint-Junien.
Tout ça pour vous dire, mais vous vous en foutez, que je m'intéresse à l'agriculture.
Aussi je me permets de recopier ici l'interview d'un creusois éleveur.
Jean-Baptiste Moreau : « Notre agriculture est en danger de mort »
ENTRETIEN. Il avait quitté son élevage pour suivre Emmanuel Macron. Cinq
ans plus tard, l’ancien député de la Creuse et agriculteur tire un
bilan sévère du quinquennat.
Bé didon ! le temps c'est de l'argent ! dire que je n'ai jamais indiqué le temps de lecture de mes polycopiés et de mes sujets de TD. Aujourd'hui je serais viré !
"Il s'en défend, bien sûr, mais lorsqu'il arrive en boitillant au Point
– une cheville s'est tordue dans le trou d'un trottoir, « cadeau d'Anne
Hidalgo », plaisante-t-il –, on remarque l'air abattu. À la veille de
l'ouverture du Salon de l'agriculture,
Jean-Baptiste Moreau a lâché son élevage dans la Creuse pour
accompagner le président, une fois de plus, à l'inauguration. Mais on
sent que cette année, le cœur n'y est pas vraiment. Battu aux
législatives en juin, l'ex-député-éleveur, élu dans la foulée de la
victoire d'Emmanuel Macron,
a perdu son écharpe… Et beaucoup d'illusions. « Il nous reste deux ou
trois ans. Améliorer notre agriculture, c'est un beau slogan, mais ça ne
sert à rien si elle est déjà morte », souffle-t-il, la mine sombre. Il y
a cru, pourtant.
En 2017, il rencontre le futur président au
salon au détour d'une allée, sur un stand de professionnels du bétail.
Coup de foudre. Le leader d'En marche !
promet à l'époque d'arrêter la surtransposition de normes
environnementales, et convainc l'éleveur de porter ses couleurs aux
législatives – c'est l'époque bénie du parti « populaire », « ouvert aux
meilleurs représentants de la société civile ». L'ingénieur de travaux
agricoles, jamais encarté, jamais syndiqué, fourmillant d'idées pour
restructurer les filières agricoles et rendre sa « dignité » à une
profession sinistrée, se jette en politique comme un rugbyman dans la
mêlée. Il y aura bien quelques victoires, reconnaît-il – comme les lois
Egalim, conçues pour rééquilibrer le rapport de force entre producteurs
et distributeurs. Mais aussi beaucoup d'échecs. Et alors que la réforme
des retraites occupe la quasi-intégralité du temps médiatique, il
redoute que la crise profonde que traverse la « Ferme France » soit une
fois de plus sous-estimée.
En
2017, Emmanuel Macron promettait de « relever le défi de la
souveraineté alimentaire » du pays. Cinq ans plus tard, les productions
se sont effondrées, et sans les ventes de vins et spiritueux, la balance
commerciale agricole s'enfoncerait dans le rouge : la France
ne sait pas se nourrir, et n'a jamais été aussi dépendante de
l'extérieur pour son alimentation. Jean-Baptiste Moreau est l'invité de
l'entretien politique du Point.
Le Point : En mai 2022, le ministère de l'Agriculture
est devenu aussi celui de la Souveraineté alimentaire. Ce changement de
nom n'est-il pas paradoxal, alors que la production française
s'effondre, et qu'on ne voit pas nettement quelle politique est conduite
pour redresser la barre ?
Jean-Baptiste Moreau :
La situation, c'est vrai, est de plus en plus critique. Et si les lois
Egalim ont permis de mettre en place des mécanismes pour redresser les
revenus des agriculteurs, on voit clairement qu'aujourd'hui, les
problèmes ne sont pas qu'économiques. Si les revenus des éleveurs, par
exemple, se maintiennent, c'est parce que la production s'est tellement
écroulée au cours des dix dernières années que la demande est supérieure
à l'offre ! Le cheptel ne cesse de se réduire. Nous ne sommes déjà plus
capables d'assurer des volumes minimums pour faire tourner certains
abattoirs, et d'ici deux ou trois ans, ce sera l'hémorragie, un grand
nombre d'établissements vont fermer. C'est un cercle vicieux : le métier
n'attire plus. La crise du Covid a eu pour effet de relancer la
consommation locale, mais la vague sociétale qui vise à mieux vivre et à
moins travailler n'a pas épargné le monde agricole. On a de plus en
plus d'agriculteurs qui en ont marre de faire les nuits, les week-ends,
et qui ne veulent plus avoir d'animaux. Si on ne trouve pas des
solutions pour être attractifs, la production française va continuer à
s'écrouler.
Le
mot de souveraineté n'a plus aucun sens aujourd'hui, puisque nous
sommes dépendants pour la plupart des productions, et ça s'effondre
partout ! On importe la moitié de nos fruits et légumes, la moitié de
notre volaille (contre seulement 13 % en 2000 !), même les productions
des grandes cultures dégringolent. La betterave à sucre a fait la une de
l'actualité récemment, mais on risque de perdre l'entièreté de la
filière ! Les pouvoirs publics vont compenser financièrement pendant un
an ou deux les cultivateurs qui auront perdu leur production, mais les
sucreries ne pourront pas tenir longtemps avec un volume réduit de 50 %
et du chômage partiel. Un certain nombre fermera…
Comment
en est-on arrivé à un tel décalage entre les discours des politiques,
qui ne jurent que par la souveraineté, la sobriété normative, l'arrêt
des surtranspositions… et la réalité du terrain ?
Pour les fruits et légumes, dont l'effondrement est en grande partie dû à l'interdiction de produits phytosanitaires qui restent autorisés partout ailleurs,
le mal est fait. Et le gouvernement n'a pas inversé cette tendance, qui
consiste à surtransposer les normes édictées dans le cadre de l'Union
européenne ! Pendant des années, des produits ont été interdits en
France sous la pression de certains lobbys environnementalistes, sans
considération pour les données scientifiques. Or ils restent autorisés
en Europe,
et c'est là qu'est la vraie concurrence, aujourd'hui. Dans un marché
commun, il est impensable d'avoir des règles du jeu différentes, ce
n'est plus possible. La profession se focalise sur la concurrence
extra-européenne et les traités internationaux du type Ceta, parce que
c'est médiatiquement plus vendeur… Mais la concurrence est d'abord
intra-européenne ! On importe notre viande bovine d'Allemagne ! Nos
fruits et légumes sont produits en Espagne avec de la main-d'œuvre pas
chère, voire pas déclarée, et avec des produits que la France a
totalement interdits.
Le ministre de l'Agriculture
explique qu'on ne peut pas revenir en arrière, au nom du principe de
« non-régressivité environnementale ».
Inscrire
ce principe dans la Constitution était une vraie connerie, et on va
dans le mur. On ne s'en sortira pas sans harmoniser nos normes avec
celles du reste de l'Union européenne. Ce qu'on a fait dans un sens en
modifiant la Constitution, on peut le faire dans l'autre sens, en la
modifiant à nouveau. Il faudra du courage politique, mais je ne vois pas
d'autre solution. Car il n'est pas envisageable de sortir de l'Europe :
ce serait la mort assurée de notre agriculture.
À LIRE AUSSISouveraineté alimentaire : la France au bord de la falaiseLes
« clauses miroir » proposées par la France au niveau européen, qui
permettraient d'interdire l'importation de produits cultivés avec des
substances interdites sur notre sol, n'ont jamais vu le jour. Comment
tirer les conséquences de cet échec ?
C'est bien la
question… Mais même les règles de protection incluses dans les accords
de libre-échange ne sont pas respectées ! On se contente de contrôler
les résidus de pesticides des marchandises au port d'arrivée. Mais il
faut aller dans les pays d'origine, avoir de vrais services du type
DGCCRF, qui constateraient sur site les méthodes de production ! Ces
clauses miroir sont un miroir… aux alouettes ! Par ailleurs, même si
elles étaient adoptées, elles ne résoudraient pas les problèmes de
concurrence intra-européenne, et le différentiel de compétitivité entre
Européens. Et ça, ça ne peut se résoudre que par une harmonisation des
normes.
Emmanuel Macron pensait, en 2017, que la « montée
en gamme » de notre agriculture nous ouvrirait les portes de marchés à
forte valeur ajoutée. C'est un échec ?
Oui et non… Notre
agriculture n'a pas d'autre choix que de se différencier, car notre
modèle agricole est déjà économiquement mort aujourd'hui : nos fermes
de 118 bovins en moyenne sont une aberration. Elles n'existent nulle
part ailleurs dans le monde ! Et il est illusoire de pouvoir
concurrencer les coûts de fermes beaucoup plus grandes, y compris en
Allemagne du Nord, en Roumanie, en Pologne… L'agriculture industrielle
n'existe pas en France. Même nos porcheries sont minuscules, par rapport
à ce qui se pratique en Espagne ! Seule la montée en gamme nous permet,
dans ce contexte, d'être compétitifs. Mais d'un autre côté, le
consommateur est roi, et quels que soient ses discours, il va vers les
prix bas au supermarché. Si nous ne produisons pas ce qu'il veut
trouver, nous l'importerons. En Pologne ou en Roumanie, les terres des
anciens kolkhozes ont été démantelées et vendues, souvent, à des
capitaux étrangers, comme l'Arabie saoudite, notamment. Ces mastodontes
s'étalent sur des dizaines de milliers d'hectares, qui font de
l'agriculture industrielle. Ce qui n'existe pas en France existe en
Europe de l'Est.
Quelles issues voyez-vous ?
La
première étape, c'est d'obtenir une protection, et une vraie
harmonisation des normes au niveau européen. Nous ne l'avons pas fait
lors du précédent quinquennat, c'est vital aujourd'hui. Attendre ne fait
que nous rapprocher du moment où il sera trop tard pour agir, car on
aura tué nos filières. Ensuite, si les problèmes de compétitivité-coût
ne peuvent être résolus en agrandissant nos structures, car la société
ne le souhaite pas, on peut y parvenir par l'innovation technologique.
La robotisation, l'usage de nouveaux produits phytosanitaires plus
respectueux de l'environnement, les nouvelles biotechnologies végétales…
Il faut mettre le paquet sur la recherche, et sur l'innovation.
Ils
reprennent la novlangue de la Commission européenne, qui est d'une
naïveté confondante. C'est quoi, ce nouveau modèle ? Un modèle où on
produit moins, alors qu'on est déjà dépendants ? Ce n'est jamais
défini ! Si c'est pour faire de la permaculture sur 500 m2,
ça ne sert à rien, c'est de l'autosuffisance alimentaire qui pourra
nourrir une famille, les voisins… Mais pas la France. L'opposition entre
l'agriculture biologique et les autres modes de production est tout
aussi dangereuse. On nous explique que cela créera des emplois. Mais on
emploie qui ? Les jeunes ne veulent pas aller travailler dans les
champs, dehors, sous la pluie. C'est comme ça. Je ne connais pas de
méthode magique pour les y forcer.
La France a perdu
100 000 exploitations ces dix dernières années, et la moitié des chefs
d'exploitation ont aujourd'hui plus de 55 ans. Le renouvellement des
générations est un défi colossal, de court terme… Avez-vous le sentiment
que les autorités en ont conscience ?
Pas suffisamment.
Aujourd'hui, déjà, l'agriculture manque de main-d'œuvre. Le chiffre
d'affaires n'est pas assez élevé dans de nombreux secteurs pour pouvoir
recruter. Notre modèle d'agriculture familiale est aussi une aberration
mondiale, qui n'existe nulle part ailleurs ! Nous devons créer des
outils de portage de foncier et de capital, pour que le jeune qui
s'installe ne soit pas endetté pour 45 ans, et qu'il finisse de
rembourser l'achat de son exploitation au moment où il prend sa
retraite ! Plusieurs schémas peuvent être étudiés, comme des
partenariats public-privé… cela demande un peu de courage, mais il va
bien falloir trouver comment dégager des revenus qui permettent
d'embaucher des salariés pour alléger le travail. Les exploitants
doivent aussi pouvoir s'associer plus facilement, pour mutualiser leur
matériel et leur travail. Sinon, les jeunes ne viendront plus.
C'est ce que vous attendez de la prochaine loi d'orientation agricole ?
Absolument.
Elle est en cours de discussion dans les territoires. Emmanuel Macron a
conscience de l'urgence, je pense. Dans cinq ans, si on n'a pas une
augmentation massive du nombre d'actifs agricoles, je ne vois pas
comment on peut enrayer la spirale de la chute de la souveraineté
alimentaire française. Les agriculteurs ont besoin d'une vision, et de
planification. Quelles solutions pour le foncier ? Est-ce qu'on va vers
la détransposition ? L'Espagne est exportateur net. Mais d'autres pays,
comme l'Angleterre, ont fait le choix de délaisser leur agriculture, et
de se reposer sur les importations. Le Danemark ou les Pays-Bas sont sur
la même tendance. Mais les incertitudes géopolitiques actuelles
montrent que l'alimentation est le meilleur moyen de pression d'un pays
sur un autre. Quand une population a faim, plus aucun régime ne peut
tenir, que ce soit une dictature ou une démocratie.
La
ministre de l'Environnement britannique s'est attirée des moqueries en
suggérant de manger des navets face aux pénuries de fruits et légumes
qui affectent les supermarchés au Royaume-Uni. Les tomates, poivrons et
concombres sont notamment limités au nombre de 3 par personne dans la
plupart des rayons.
Jeudi 23 février, alors que la ministre annonçait au parlement que cette pénurie pourrait durer encore "deux à quatre semaines", une députée conservatrice lui a répondu : "les
supermarchés importent encore beaucoup trop de produits (...). En fait
nous devrions manger davantage de produits de saison et soutenir nos
agriculteurs britanniques". Ce à quoi a réagi Therese Coffey : "il est important de s'assurer que nous chérissons les spécialités que nous avons dans ce pays. De nombreux personnes mangeraient des navets en ce moment au lieu de penser à des laitues, des tomates ou des choses similaires", tout en se disant "consciente que les consommateurs veulent un choix tout au long de l'année".
Chut, ne le répétez pas. Mais je ne mange pas de tomates, de poivrons ou de concombres en hiver. Pourtant mon jardinier "bio" certifié, pourrait en produire. Il ne produit que sous tunnel plastique, mais faudrait chauffer ! Bé sous plastique, il évite toutes ces graines qui viennent du ciel portées par le vent. Et quand t'es en ville c'est pire qu'ailleurs. La mode est de tout laisser pousser sur les trottoirs. Alors avant même que dans la rue tous les trottoirs aient été refaits, ceux qui ont été refaits sont déjà en plein hiver en début de décomposition grâce à ces graines !
De plus il m'a dit qu'il fait des hybrides. Il paraît que le mildiou, le cul-noir etc sont moins fréquents. Et puis hybride, c'est ce qu'il faut acheter actuellement ... Toyota fait ça. On en voit de plus en plus !
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" Difficile de s'en rendre compte en regardant les champs lorsqu'on se
balade ou quand on prend la route, mais les vaches sont de moins en
moins nombreuses dans les champs. Selon les chiffres de l’Institut français de l’élevage, la France a perdu 837 000 vaches depuis 2016. En Limousin, le nombre de têtes a chuté de 100 000 sur la même période. C'est colossal.
Je l'ai séduite en un instant
Grâce à la lueur que j'ai dans l’œil
Elle est tombée comme une feuille
Dans mes grands bras d'ourang-outan
On s'est aimés comme des dieux
Aznavour en s'rait resté bleu
Le phono jouait dans un coin
Des airs de jazz qui swinguaient bien
Mais à la fin, j'avais si faim
Que j'ai app'lé le bar du coin
Allô Dupont- Montez-moi donc
De quoi manger-Sinon je vais crever
Et qu'est ce qu'il faut vous apporter?
Apportez-moi sans hésiter
Rock and roll-mops
Avec du painbeurré
Rock and roll-mops
Et du bifteck haché
Rock and roll-mops
Avec un œuf à cheval
Rock and roll-mops
Je me sens cannibale
Des escalopes de kangourou
Du sauciflard de sapajou
Du foie de lion aux salsifis
D'la tête au lard aux fruits confits
Et dans un plat-Rien que pour moi
Bien préparé-pas trop assaisonné
Rock and roll-mops
Ça m'a réconforté
Rock and roll-mops
Je suis plein à craquer
Rock and roll-mops
Ma force est décuplée
Rock and roll-mops
On va r'tourner s'coucher
"
Le rollmops (mot allemand dérivé de rollen, « enrouler », et Mops, « carlin1,2 ») est un filet de hareng mariné pendant un minimum de trois jours, dans une sauce contenant de l'eau, du vinaigre blanc, du sel, un peu de sucre ou autre agent adoucissant, de l'oignon, du poivre et de la moutarde, et parfois un peu de vin blanc. Les filets sont ensuite enroulés autour d'un oignon, d'un cornichon vinaigré ou de choucroute.
Une petite pique en bois plantée dans le rollmops le maintient enroulé.
Les rollmops s'achètent en général « prêts-à-manger », dans des boîtes
cylindriques, des bocaux ou à la poissonnerie.
Les rollmops peuvent être consommés froids, sans les dérouler, ou
chauds sur du pain. Après ouverture de la boîte, ils peuvent être
conservés deux ou trois semaines (au réfrigérateur).
En Norvège, les rollmops sont macérés dans une marinade sucrée.
En tchèque et en slovaque, le mot zavináč, qui désigne le rollmops, est aussi le nom de l'arobase (@)."
J'en trouve, entre autres, chez Klein d'Alsace au marché de Talensac - avec la choucroute au Riesling et à la graisse d'oie - à Nantes.
En hommage à Boris Vian !
Écrivain français (1920-1959), ingénieur de l'école centrale, inventeur,
poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste).
À ces multiples talents, il convient d'ajouter ceux de conférencier,
scénariste et traducteur (anglo-américain). Il a également publié sous
les pseudonymes de Vernon Sullivan ou Bison Ravi, Baron Visi ou
Brisavion (anagrammes de son nom).
"Le 21 juin à 14 heures, Henri Salvador entre
en studio, à l'Apollo, rue de Clichy (l'adresse est bonne !) où il
enregistre ces quatre titres sous le nom de “Henry Cording and his
original Rock and Roll Boys”. Les musiques sont signées Mig Bike (là, le
jeu de mot est intraduisible) ou Henry Cording. Jack K. Netty est
crédité du texte du verso de la pochette de ce disque Fontana (filiale
de Philips), mais Boris Vian en signe la traduction. Les paroles en sont
signées Vernon Sinclair. On aura reconnu sous ce pseudonyme Boris Vian,
le prénom est déjà célèbre… Il faut souligner qu'il a fait inscrire sur
son dossier SACEM ce pseudonyme en exergue. Mais, à plusieurs reprises,
on lui demandera du côté des éditeurs et interprètes de ne pas s'en
servir. Le souvenir de Vernon Sullivan est encore trop présent.
Ce 45 tours Fontana 460.518 est le disque made in France le plus
énergique du siècle. La formation musicale est vraisemblablement la
suivante : direction Michel Legrand, saxophone Pierre Gossez,
contrebasse Guy Pedersen, batterie Gus Vallez, guitare Léo Petit, Henri
Salvador est au chant et les chœurs sont certainement assurés par les
Fontana, à savoir Christiane Legrand (sœur de Michel), Rita Castel,
Jean-Claude Briodin, Ward Swingle, Roger Berthier et Janine Wells. On
remarquera le sax hurleur de Pierre Gossez sur toutes les plages, et sur
Va t’faire cuire un œuf, Man ! Michel Legrand qui compte le
tempo avant Salvador et qui donne de la voix derrière celui-ci sur les
ultimes paroles. Ce 45 tours est sorti tout d’abord sous le nom d’Henry
Cording, puis on a dissipé l’opacité en le rééditant sous le nom d’Henri
Salvador alias Henry Cording. »" https://boris-vian.net/fr/rock2.html
Je découvre le terme "épastrouillant" (ne dîtes pas à Marcel Proust que je n'ai pas lu tous ses écrits ! on m'enlèverait mon baccalauréat). J'apprends que le Collège de Pataphysique est très épastrouillant. (in Gainsbourg de G. Verlant, au sujet de la mort de Boris Vian (Vernon Sullivan)
Qui surprend fortement, souvent avec une nuance d’admiration
Tonnerre de Dieu, ce que j’entends là c’est exaspérant, c’est mal écrit, mais c’est épastrouillant, ce n’est pas l’œuvre de tout le monde.— (Marcel Proust, Le Temps retrouvé, NRF, 1927)
Quand j'ai commencé à "gagner ma vie" je me suis acheté l’œuvre complète (pour l'époque) de Brel et de Brassens, de beaux coffrets. J'écoute encore sur un phono (j'avoue Youtube est moins fatigant !) Ce n'est pas le tourne-disque Teppaz que je branchais sur le poste de radio Radiola que j'avais récupérés chez mes parents en partant étudiant à Poitiers
"Simone LANGLOIS. - Oui, à l'époque on le
surnomme l'abbé Brel. Les gens et la critique ne perçoivent pas tout de
suite son génie. Mais il faut lui reconnaître son obstination. Il pense
alors qu'à défaut d'être chanteur, il sera un auteur. Et c'est
pourquoi, Jacques Canetti va me proposer de chanter ses textes. En 1958,
j'enregistre cinq titres: Au printemps, Il nous faut regarder, Heureux, Je ne sais pas et Sur la place. Jacques est dans le studio et au moment d'enregistrer Sur la place,
il dit: «Je veux chanter avec Simone.» Je dois avouer que sur le coup
que je ne suis pas contente, mais aujourd'hui je remercie Dieu et je
remercie Brel. Je suis la seul avec Barbara, dans le film Franz, à avoir créé un duo avec lui.
Vous avez assisté aussi à la naissance de Ne me quitte pas...
Oui, c'est drôle. Je revois Jacques dans les coulisses travailler ses vers et sa mélodie à la guitare. Il répétait à l'envi Ne me quitte pas
et ça m'énervait. Mais je dois dire que son interprétation plus tard de
cette chanson a été bouleversante parce qu'elle mettait en scène avec
génie sa liaison avec Suzanne Gabriello que j'ai connue un peu. Cette
chanson parle d'un amour qui se perd et c'est avec toute la force de sa
vérité que Jacques l'a créée à l'Olympia. Je m'en souviens comme si
c'était hier."
Elle a fait un récital à Romorantin le 27 octobre 2018, un autre à Blois un an
plus tard, le 20 octobre 2019 par exemple. Elle y est accompagnée au
piano par son mari, Georges Cros, et à l’accordéon par Michel Lairot.
J'ai déjà parlé de Jacques Brel et de Michel Jarry
" Louis Nucera : "[...] Et puis je l'avais fait rigoler en lui parlant du Douanier Rousseau, que j'aime beaucoup. Je lui ai raconté l'histoire de Rousseau, qui n'était pas naïf qu'en peinture et qui avait été invité chez Maxim"s où on lui avait servi du caviar ; en sortant il avait dit : "C'était très bon, sauf les lentilles qui avaient le goût et l'odeur du poisson "
in G. Verlant, Gainsbourg, p.172, Albin Michel
Mon premier caviar ce fut sur un vol de l'Aéroflot, Paris-Tokyo par Moscou. On nous en a servi plusieurs fois pendant la nuit. Et je n'ai pas aimé. Et je n'étais pas le seul ! Je pense que les hôtesses ne récupéraient et le revendaient.
Plus tard, à la chute de l'URSS, nous avons visité Saint-Pétersbourg, (l'ancienne Leningrad !). Et dans un lieu dédié au caviar, on nous en a fait déguster plusieurs. On n'a pas aimé. Et toute la journée on a eu les doigts qui puaient.
Je reviens du marché de la Marrière à Nantes. J'y trouve un poissonnier qui va encore chercher son poisson à la criée du Croisic (et si manque, à celle de La Turballe).
A midi, une limande cardine. Comme les autres, elle a deux yeux du même côté ! On dit aussi "cardine franche" (Lepidorhombus whiffiagonis). Faut que je consulte le Quicherat de mon père. Je ne me souviens pas d'avoir trouvé ces termes lors de versions latines !
Lepidor : gracieux, charmant
rhombus : rhombe, losange, chez Pline : Turbot
A l'entrée W du Guicherat il n'y a que 7 mots. Ce n'est pas du latin ou alors du latin de cuisine !
C'est un poisson plat gaucher. Oui oui, les deux yeux sont à gauche.
Et si je fondais un parti Cardine avec le slogan (A gauche toute !) je serais aussi connu que Jean-Luc !
"Au stade de juvéniles, ils adoptent la nage d’un côté, entraînant une
grande asymétrie physiologique fort adaptée pour les fonds marins. Ils
deviennent sénestres ou dextres,
selon le côté qui voit la lumière, côté sur lequel vient migrer l’autre
œil laissant le côté inférieur aveugle. Leur bouche mange ainsi
horizontalement et les yeux, ressortis et indépendants, offrent un large
champ de vision binoculaire
adapté à la chasse à l'affût. La structure nerveuse et musculaire s’en
trouve fort changée, spécialement dans le crâne, le côté aveugle étant
moins développé que le côté oculaire (côté pigmenté). Ils nagent en
ondulant au-dessus du substrat.
En 2008, la découverte à Monte Bolca, dans le nord de l'Italie, de deux fossiles de l'Éocène
ne présentant qu'une migration partielle de l’œil d'une face latérale à
l'autre a permis de conclure que cette caractéristique morphologique
était le fruit d'une évolution graduelle4." Wikipedia
Et comme pour tous les autres poissons, on peut dire qu'un poisson frit dans l'huile, mais pas que des poissons fri... dans l'huile.
Le verbe "frire" est défectif, il ne se conjugue pas à tous les temps ni à toutes les personnes.
, agrégé de grammaire pour faire des blagues en latin. Je cherche des étymologies
Nouveau thread sur les graffiti de Pompéi, sur un sujet encore subtil et délicat, au cœur des fondements invariables de l'humanité : insultes, malédictions et imprécations dans le monde romain, ou l'art de l'injure antique !
Comme nous l’avons vu précédemment, les fameux cacatores occupent certes une bonne part des préoccupations des citoyens de Pompéi ; mais, quand nulle citerne ou mur public n’est en danger, on n’arrête pas pour autant de s’insulter avec joie !
[Sur ce blog vous trouverez des photos d'inscriptions modernes trouvées en Italie, en latin et en Italien]
Commençons, pour donner le ton, avec cette insulte d’une rare violence :
- Epaphra glaber es ; soit, littéralement : « Epaphras, t’as pas de pooiils !! ».
Ça fait mal hein. Ce n’est que le début.
Enchaînons avec une inscription pleine de rebondissements. Sur la première ligne on lit: Agato Herrenni serus rogat Venere: "Agathon esclave de Herrennius prie Venus" ; or juste en dessous, on a ajouté d’une main tremblante: ut periat rogo "bah moi je prie pour qu’Agato il CRÈVE"
La personne visiblement déçue par ledit Agathon semble avoir été vite reconnue par l’intéressé, qui a ajouté, juste en dessous : salve Gutta : « ha coucou Gutta. ».
L’étonnante impiété de ce détournement d’une prière à Vénus n’est pas un exemple isolé de témoignage d’amertume envers la déesse de l’amour, comme l’indique ces vers : Quisquis amat veniat Veneri volo frangere costas "qu’ils viennent, les amoureux : Vénus, j’lui pète les côtes"
(La suite s'améliore pas : fustibus et lumbos debilitare deae / si potest illa mihi tenerum pertundere pectus / quit ego non possim caput illae frangere fuste : « j’lui casse les reins à coup de bâton, si elle peut briser mon cœur tendre pourquoi je lui briserais pas sa tête ?»)
Mais les insultes n’ont pas toujours cette verve poétique et sont bien souvent plus laconiques, dans le genre : Or te egrotes « je PRIE pour que tu crèves », ou bien : Fuibus egrotes « Crève, Phoebus. », ou juste : Egrota. Egrota. Egrota, soit « Crève, Crève. Crève ! »
Dans le même genre que celle d’Agathon : une première main a écrit : Glove dicet Sympore vale « Chloé dit coucou à Symphora ! » et quelqu’un d'autre a ajouté à côté : Naevos male periat opordet « Naevus dit qu’elle ferait carrément mieux de crever ».
Mais on peut même s’en prendre aux gens déjà morts ! ainsi, sur la tombe d’un certain Caius Rarus, on trouve : C. Raro male eveniat « puissent les choses mal tourner pour Rarus » (qui est mort, hein). Sur la même tombe : Raro infeliciter « bien du malheur pour Rarus ! »
Trois courtes attaques : le fameux in cruce figarus : "va te faire crucifier !", tout aussi expéditif que ce court avertissement : Samius Cornelio suspendre : « de Samius, à Cornelius : va te pendre »., ou encore : Macer cerebri moti : "Macer, t'as le cerveau qui vrille"
Hormis les menaces, il est également d’usage d’affubler ses adversaires d’appellations fleuries, « espèce de cadavre » étant un incontournable, ainsi : cadaver mortus « vieux cadavre crevé », ou : tu mortus es, tu nugas es « t’es décédé mec t’es plus rien !"
Enfin, cette intemporelle formule, reprise dans les plus fines œuvres de la culture populaire (j’espère que vous l’avez) : Sporus omo mortus « Sporus, t’es un homme mort ! »
Mais les insultes peuvent être plus imagées et refléter une véritable exaspération, ainsi : Oppi emboliari fur furuncule : « Oppius sale bouffon de voleur espèce de furoncle ! »
Je finis avec cette blagounette d’un petit farceur : sur une inscription à la gloire de Romulus, légendaire fondateur de Rome, ROMVLVS CALOS « vive Romulus », quelqu’un a rajouté un petit v, d’où ROMVLVS CALvOS = « Romulus le chauve mdrrr »
Et les sources : An Introduction to Wall Inscriptions from Pompeii and Herculaneum, de Rex. E. Wallace ; le Corpus Inscriptionum Latinarum & le site Epigraphische-Datenbank Clauss - Slaby)
En rab, inscriptions à plusieurs mains :
1 - Successus textor amat Coponiaes ancilla/nomine Hiredem quae quidem illum non curat sed ille rogat illa com(m)iseretur/scribit rivalis vale :
"Successus le tisserand aime une servante de Coponia : elle s'appelle Iris et elle s'en fout de lui, mais il insiste pour attirer sa pitié, signé : un rival"
2 - invidiose quia rumperas secare noli formonsiorem // et qui est homo pravessimus et bellus :
"tu es peut-être jaloux mais ne t'attaque pas à quelqu'un de plus beau, un homme bien plus courageux et charmant"
1 - Dixi scripsi amas Hiredem / quae te non curat / Successo /ut su[p]ra/ Severus :
"Je l'ai DIT, je l'ai ECRIT ; tu aimes Iris et elle s'en fout de toi, signé : Severus qui vaut bien mieux que Successus"
Ah, un ajout important, trouvé sur un mur de la basilique de Pompéi :
Chie opto tibi ut refricent se ficus tuae
ut peius ustulentur quam
ustulatae sunt
"Chius ! Je souhaite que tes hémorroïdes te démangent à nouveau ! Qu'elles brûlent comme jamais elles n'ont brûlé !"
Il semble d'ailleurs que le pauvre Chius ne s'en est pas remis, comme le montre l'inscription suivante non loin:
Pyrrhus Chio conlegae sal
moleste fero quod audivi
te mortuom itaqe val
"Pyrrhus à son collègue Chius: j'ai appris avec grand peine que tu étais mort, adieu alors"
Un lecteur rappelle cette chanson de Georges Brassens
Si vous y tenez tant parlez-moi des affaires publiques
Encore que ce sujet me rende un peu mélancolique
Parlez-m'en toujours je n'vous en tiendrai pas rigueur
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Fi! des chantres bêlant qui taquine la muse érotique
Des poètes galants qui lèchent le cul d'Aphrodite
Des auteurs courtois qui vont en se frappant le cœur
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Naguère mes idées reposaient sur la non-violence
Mon agressivité je l'avait réduite au silence
Mais tout tourne court ma compagne était une gueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Ancienne enfant trouvée n'ayant connu père ni mère
Coiffée d'un chap'ron rouge ell' s'en fut ironie amère
Porter soi-disant une galette à son aïeule
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Je l'attendis un soir je l'attendis jusqu'à l'aurore
Je l'attendis un an pour peu je l'attendrais encore
Un loup de rencontre aura séduite cette fugueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Cupidon ce salaud geste chez lui qui n'est pas rare
Avais trempé sa flèche un petit peu dans le curare
Le philtre magique avait tout du bouillon d'onze heures
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Ainsi qu'il est fréquent sous la blancheur de ses pétales
La marguerite cachait une tarentule, un crotale
Une vraie vipère à la fois lubrique et visqueuse
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Que le septième ciel sur ma pauvre tête retombe
Lorsque le désespoir m'aura mis au bord de la tombe
Cet ultime discours s'exhalera de mon linceul
Parlez-moi d'amour et j'vous fous mon poing sur la gueule
Sauf le respect que je vous dois
Christophe Poinssot, DG du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BGRM), explique que pour déployer la transition, « il va falloir sortir d’ici le milieu du siècle autant de ressources minérales que ce que l’homme a pu en extraire depuis l’âge de Fer ! »
« Si on veut faire du tout électrique en 2035, vu d’aujourd’hui, avec les technologies existantes, on aura pas à cette date là assez de lithium et probablement pas assez de cuivre… »
Et le recyclage des éoliennes ? « Techniquement et scientifiquement on est capables de le faire, après… »
Pour aller plus loin et tenter de saisir comment cette quête de métaux et de minerais modifie les rapports de force internationaux, nous vous proposons une analyse plus complète sur YouTube (20 minutes).
Où l'on apprend en fin de compte que le démantèlement du socle en béton d'une éolienne n'est pas un long fleuve tranquille…
"Nous sommes obligés de décaisser tout autour avant de grignoter le béton ultrarésistant avec nos brises roches de 70 tonnes et nos pinces hydrauliques géantes. Et c’est tellement dur que notre matériel casse souvent !"
"Plusieurs centaines de camions se sont relayés depuis deux semaines pour enlever le béton qui sera broyé et réutilisé. Ensuite, les engins de l’entreprise Colas réaliseront le terrassement avant de recouvrir le site de terre végétale pour permettre la reprise des culture"
Quand on vous dit que 95% d'une éolienne + socle sont recyclables, certes, mais à quels coûts ? qui financera ces travaux titanesques ? pour quel impact Carbone ?
On trouve dans les commentaires des critiques de ces propos.
En tout cas, je peux vous certifier qu'hier et avant-hier les éoliennes sur la route de Vannes et sur les rives de l'embouchure de la Vilaine étaient à l'arrêt.
Et je ne trouve pas les éoliennes moches. Mais il n'en faut pas trop. Et pas dans mon jardin ou derrière mon château de Jumilhac ! On n'a plus guère de moulins à vent qui tournent de nos jours et en Limousin, on n'en avait pas, seulement des moulins à eau, qui nous offraient une piscine gratuite. La piscine y en avait qu'à Limoges où pour le deuxième bac, je suis allé faire un 25 mètres, nage libre, départ plongée (hum !)
Je lis la bio de Gainsbourg (762 pages) par G. Verlant. Et apprends qu'il a été réfugié avec sa famille à Limoges. Limoges et ses bars avec musiciens. Leur logement 13 rue des Combes. Le père joue à La Coupole, place de la Ré, au Cyrano et au Café Riche. Les filles vont au Sacré Cœur. Lulu au Collège de Saint-Léonard-de-Noblat, dirigé par Louis Chazelas
Un extrait du Populaire Lundi 25 janvier 2010 :
"
Le film de Joann Sfar, « Gainsbourg, une vie
héroïque », sorti mercredi dernier, s'attache au mythe du chanteur. Le
passé limougeaud de l'artiste est à peine évoqué. Il ne parlait guère,
il est vrai, de cette douloureuse période.
La scène se passe au casino de Royan au début des années soixante.
Serge Gainsbourg, dont la notoriété ne cesse de grandir, donne un
concert auquel assistent le violoniste et chef d’orchestre limougeaud
Pierre Guyot, ainsi que Jean-Marie Masse, son batteur. À l’issue de
cette représentation, Pierre Guyot insiste pour saluer l’artiste.
La conversation entre les deux hommes est courtoise, sans plus. Et
lorsque Pierre Guyot parle à Serge Gainsbourg de son père, de ses deux sœurs, de Limoges, l’auteur de « La Javanaise » se montre distant.
À peine aimable, il reconduit d’un geste méprisant ses visiteurs.
Blessé, choqué, bouleversé, Pierre Guyot quitte les coulisses. Il ne
reverra plus jamais Serge Gainsbourg.
Début 2000. Au CHU de Limoges, Alain Parouty, secrétaire, ami et
confident de Serge Gainsbourg, décède d’une longue maladie. Avant de
rejoindre le « Dieu fumeur de havanes », il avait accordé à notre
journal plusieurs entretiens. Et révélé qu’en voiture ou lors de leurs
nombreuses conversations, Gainsbourg parlait beaucoup de cette époque et
de ce séjour forcé en Limousin. Il n’en a peut-être pas gardé un bon
souvenir. Mais c’est là qu’il a grandi, qu’il est passé de l’enfance à
l’âge adulte.
Auteur d’une encyclopédie de la chanson, historiographe attitré de
Gainsbourg, Gilles Verlant, dans une très belle biographie publiée chez
Albin Michel, raconte cette époque douloureuse qui a marqué à jamais la
vie de l’auteur, compositeur et musicien.
L’enfance parisienne de Lucien Ginzburg, fils d’Olia et de Joseph,
qui se sont rencontrés à Odessa (Ukraine), est plutôt calme. Mickey,
Mandrake, Guy L’Eclair sont ses meilleurs amis. Pianiste de talent,
Joseph fait ses gammes dans l’appartement familial. Les soirs, il écume
les cabarets.
Au début des années quarante, les Ginzburg, comme tous les juifs
européens, assistent, impuissants, à la tragique montée du nazisme et de
l’antisémitisme.
Pierre Guyot, violoniste et chef d’orchestre réputé à Limoges, fait
des extra et se produit dans de nombreux établissements parisiens. C’est
là qu’il fait la connaissance de Joseph.
Cet homme charmant et délicat lui demande son aide. Il craint tellement pour sa famille qu’il décide de quitter la capitale.
Pensant que le Limousin était une région épargnée par ce sinistre
régime, il demande à Pierre Guyot de lui trouver un logement à Limoges.
De retour dans la cité porcelainière, Pierre Guyot se met en quatre
pour trouver une solution. Il déniche au 13 de la rue des Combes
(actuellement au 11) un hôtel meublé appartenant à Philippe Nadaud,
débitant de liqueur et d’eau-de-vie réputé à Limoges.
Pierre Guyot organise le rapatriement de Joseph et de sa famille. Il
obtient même pour les deux sœurs de Lucien la protection des religieuses
de l’école du Sacré-C?ur, lesquelles se comportent d’une manière
héroïque puisqu’elles donnent aux deux lycéennes la clef du jardin pour
qu’elles puissent s’enfuir en cas de rafle.
Lucien grandit dans le quartier et son père joue du piano dans l’orchestre de Pierre Guyot sous le pseudonyme de Jo Donde.
Mais la situation se complique. Lucien est envoyé à
Saint-Léonard-de-Noblat. Il est scolarisé sous le nom de Lucien
Guimbard. À ses parents, réfugiés dans un hameau à proximité de
Saint-Cyr, près de Cognac-la-Forêt, il écrit des lettres acerbes. Il
qualifie ses camarades de « ploucs » et de « péquenots ». Il admire en
revanche le proviseur du lycée.
Sur l’épisode de Royan, Gilles Verlant a donné une explication dans les colonnes du Populaire du Centre le 24 novembre 2000.
« Serge, dit-il, a longtemps fait l’impasse sur ces années
limousines. Il n’a commencé à en parler qu’au début des années
quatre-vingt. Et là, il s’est lâché ». Alann Parouty a corroboré les
affirmations du biographe.
Quand Gainsbourg évoquait avec lui son enfance dans le Limousin, il
parlait par exemple du directeur du lycée dont la grosse panse lui
inspirait confiance, des gamins avec lesquels il était incapable de lier
amitié, ou du massacre d’Oradour-sur-Glane.
Il était à Saint-Cyr, où ses parents se cachaient, lorsque le drame s’est déroulé.
Pour Gilles Verlant, il est indéniable que c’est en Limousin que
s’est dessiné le personnage de Gainsbarre. Une chose est sûre, les liens
entre le Limousin est Gainsbourg sont nombreux.
C’est donc à Limoges que son plus proche ami, Alann Parouty, est
décédé. Et c’est à Saint-Cyr que Chopin, son compositeur préféré (il lui
a emprunté plusieurs thèmes), a séjourné le temps d’un week-end avec sa
compagne George Sand. La femme de lettres et le compositeur étaient
venus rendre visite à M. Dupin, oncle de George Sand."
"Serge Gainsbourg sauve, malgré lui, le plus petit lycée de Nouvelle-Aquitaine
"En janvier 2012, on apprend que la section littéraire du lycée est menacée" raconte l'ancien élève de Bernard Palissy Alexandre Mazin, aujourd'hui adjoint à la culture.
"Quelqu'un de Saint-Léonard contacte Jane Birkin via son attaché de production. Et elle nous soutient via un message audio."
Jane Birkin enregistre un mot pour rendre hommage à ce proviseur qui a sauvé Serge. Résultat : "en plus de la mobilisation, et grâce à ce message, la section littéraire de Saint-Léonard a été sauvée. En plus, on a pu créer une section cinéma et audiovisuel".
Un beau geste de la famille en direction de l'ancien pensionnat de
Serge. La mairie espère désormais un nouveau coup de boomerang : que la
famille entame des démarches pour permettre à Lousi Chazelas de devenir
"Juste parmi les Nations". "
En 1944, à 3 km du bourg de Saint-Cyr, le discret hameau du Grand Vedeix a offert le refuge à la famille de Serge Gainsbourg (1928-1991) qui fuyait les rafles antisémites.
Au début de l'Occupation, son père, Joseph Ginsburg (1896-1971), pianiste, et sa mère, Olia Besman (1894-1985), chanteuse au Conservatoire russe de Paris
et leurs trois enfants, l'aînée, Jacqueline, (18 ans), leurs deux
faux-jumeaux de 16 ans, Liliane et Lucien, (Serge Gainsbourg), ont
quitté le quartier populaire du IXe arrondissement où ils s'étaient installés après avoir fui le bolchevisme et l'antisémitisme russe en 1919.
Après s'être réfugiés un temps dans la Sarthe, ils se réfugient en
Haute-Vienne, le père ayant réussi à trouver un temps un travail de
musicien à Limoges. Puis ils se sont clandestinement installés dans ce
village de la Haute-Vienne. La famille séjourne dans la commune, change
d'identité en prenant le nom de « Guimbard » (qui inspirera sans doute
plus tard son personnage double de « Gainsbarre »).
Peu avant, à 14 ans, Serge Gainsbourg est obligé de porter l'étoile jaune
(« Une étoile de shérif », dira-t-il plus tard par dérision). Il a même
dû se cacher trois jours durant dans une forêt pour échapper aux rafles
des SS qui déportaient les juifs à Auschwitz…
Si le Covid-19 n'a pas provoqué d'exode
urbain comparable à l'exode rural des 19e et 20e siècles en termes de
flux de population, la crise a néanmoins amplifié trois grandes
tendances qui, elles, n'ont rien d'un mythe : l'attractivité des
littoraux, la périurbanisation, ainsi qu'un regain d'attractivité de
(certains) territoires ruraux. Précisions."
Première de ces tendances accélérées par le Covid : l'attractivité des littoraux, et en particulier de la côte Atlantique
On se permet de copier intégralement cet article avant qu'il ne disparaisse comme les deux diesels de la famille. J'ai acheté en partant en retraite une diesel. Pour la première fois. Je votais écolo (ne le répétez pas, j'ai honte de nos jours en entendant les écolos patentés). On nous répétait, l'essence c'est mauvais à cause du CO2. Le vendeur m'a dit "mais vous roulez trop peu, ce n'est pas intéressant pour vous le diesel". Mais la planète passe avant tout. Je roule à vélo, je composte (oh ! ça fume ! comme le fumier ! je n'ai pas tout bon !), je coupe le bois, le rentre, le brûle. Me chauffe ainsi trois fois. Et quand j'ai 15° j'ai trop chaud... enfin si je n'ai pas l'idée de lire le soir au coin du feu, le dos froid, la face rouge. Je sais bien que j'émets des particules. Mais au moins je ne fait pas sauter le compteur électrique et ne consomme pas plus que ce que produit la centrale électrique sur l'Isles de la commune. Jumilhac a sa production locale ! (mais transforme l'amont du barrage sur l'Isle en une plaine alluviale. Naturelle disent les écolos ?). Mon fils lui n'a pas fait plus de 50 000 km. Toute sa famille roule à vélo ou prend les transports publics. Et à Toulouse dans un an, il devra jeter sa voiture. Il a un maire, ex LR, qui bat les candidats écolos. Il paraît qu'il va faire fermer Airbus tant qu'on n'a pas des avions à élastique ou à l'hydrogène issu des TP de chimie des collèges de France, et de Navarre.
Il arrive que la nature ne soit pas bienveillante. Et qu'on ne puisse plus faire de vélo, porter des charges. Alors on a fait une étude. Certes on n'a pas fait appel à un cabinet de chiottes international. Mais la solution fut d'acheter une Panda de 20 000 km et 20 ans d'âge. Celle d'un pépé qui ne s'en servait que pour aller acheter le pain et son journal quand il pleuvait des cordes. La voiture a maintenant 33 000 km. Et flûte, même non diesel, elle va elle aussi aller à la casse. Il paraît que l'économie de la casse est super écolo.
Vendredi, à vélo, j'ai fait le tour du parking à côté du marché. Et j'ai vu que les voitures avec une immatriculation à l'ancienne, avaient peu de km. Et étaient conduites par des vieux ou des vieilles. Je ne leur ai pas dit qu'ils devraient sous peu jeter leur voiture pour raison écologique. Les vieux ça ne sait pas raisonner. Ils ne comprendraient pas. Et puis à côté des maousses hybrides à gueule de maousse jeep super profilé au CX de rêve (que c'est nul la DS de de Gaulle !), ils s'écrasent les vieux boomers.
On
vient d’apprendre que le moteur diesel participait à la lutte contre le
réchauffement climatique. Et pas du tout de la façon que l’on croyait…
On savait que de tous les moteurs thermiques, le diesel était celui qui émettait le moins de CO2, principal gaz à effet de serre.
Mais ce que l’on vient de
découvrir, c’est qu’il contribuait aussi, et d’une tout autre manière, à
la lutte contre le réchauffement climatique.
Dans son numéro de décembre, la
revue Nature a publié les résultats d’une étude internationale
expliquant pourquoi, en 2020, la concentration de méthane dans la haute
atmosphère avait connu une augmentation jamais vue depuis le début des
mesures, dans les années 80. Principale explication, ce gaz avait été
beaucoup moins dégradé par les émissions d’oxydes d’azote (Nox) du
transport routier, car celui-ci avait beaucoup diminué cette année-là
sous l’effet du grand confinement mondial.
Pour ceux que cela intéresse, Les
NOx, principalement émis par les moteurs diesel, ne sont pas un résidu
de carburant, mais une dégradation du comburant (l’air : azote et
oxygène) sous l’effet des hautes températures et pressions de ces
moteurs. Soumis au rayonnement solaire, ces Nox se transforment en OH
(hydroxyle), un radical qui décompose le méthane dans l’atmosphère. Ne
m’en demandez pas plus, j’ai beaucoup roupillé pendant les cours de
physique-chimie…
Mais je note au passage que les ingénieurs de PSA avaient vu juste dans leurs bidouilles de dépollution révélées à la suite du Diesel gate. Leurs HDI étaient réglés pour ne pas trop cracher de NOx à basse vitesse – et donc en ville – mais se lâchaient sur route.
Gaz à tous les étages
Bref, on vient d’apprendre que le principal polluant « sanitaire » du diesel limitait l’effet de serre. Et pas qu’un peu…
C’est que le méthane -qui n’est
rien d’autre que le gaz « naturel » de nos centrales électriques,
chaudières et gazinières – a, quand il n’est pas brûlé mais relâché dans
l’atmosphère, un potentiel de réchauffement instantané 80 fois
supérieur à celui du CO2, et encore 27 fois supérieur en tenant compte
de sa durée de vie moins longue.
Or, il n’est pas simple de
réduire ses émanations, de provenance multiple. Il est d’abord émis
« naturellement » par l’élevage via la digestion des ruminants mais
aussi par la décomposition des matières organiques, croissante avec le
dégel des sols du grand Nord sibérien et canadien. Ensuite
industriellement lors de l’extraction charbonnière, pétrolière et
gazière, de son transport, de son utilisation. Sans oublier les
composteurs de nos jardins qui sont souvent, parce que mal utilisés, de
véritables méthaniseurs à ciel ouvert.
Désormais,
la communauté scientifique mondiale considère que la réduction de ses
émissions est aussi prioritaire que celles de CO2. « Réduire
les émissions mondiales de méthane provenant des activités humaines de
30 % d’ici la fin de cette décennie aurait le même effet sur le
réchauffement climatique d’ici 2050 que de faire passer l’ensemble du
secteur des transports à des émissions nettes de CO2 nulles » a déclaré récemment Fatih Birol, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie.
Le double effet Kiss Cool…
D’où les efforts récemment
entrepris par l’industrie gazière, et aussi dans les fermes. Si on ne
sait pas encore vraiment limiter les émissions de méthane en adaptant
l’alimentation des bovins, on sait désormais les capter au niveau de la
toiture des étables, voire au pré, à même le museau de chaque animal, et
dans tous les cas, exploiter par méthanisation celui des déjections. Ce
« biogaz » est aujourd’hui injecté dans le réseau de gaz de ville, pour
les fermes qui n’en sont pas trop éloignées.
De là à faire carburer les
tracteurs des autres avec du gaz produit localement, il n’y a pas loin.
Car devinez quel moteur est le plus apte à fonctionner au méthane et
avec le meilleur rendement ? C’est le diesel qui ne requiert guère plus
de modifications que pour convertir un moteur essence au GPL, avec pour
avantage supplémentaire de réduire considérablement ses émissions de
particules mais, heureusement, pas celles… de NOx.
Un moteur qui, en consommant un
gaz à effet de serre, émet un autre gaz qui réduit l’effet de serre,
c’est mieux que le double effet Kiss Cool, une sorte de remède miracle.
De fait, il devient évident que
l’avenir pour le transport routier de longue distance – incompatible
avec le moteur électrique à batteries - réside bien d’avantage dans le
diesel carburant au méthane que dans l’électrique à pile à combustible
alimentée par hydrogène. Pour rappel, le projet européen qui prévoit de
faire rouler sur le continent, dès 2030, 100 000 camions à hydrogène
nécessiterait – au conditionnel ukrainien – d’y consacrer 910 km2 de
panneaux solaires ou 15 réacteurs nucléaires pour le produire
proprement, c’est-à-dire par hydrolyse de l’eau. Sachant qu’il y a trois
millions de camions en Europe, je vous laisse faire la multiplication.
La fin du gazole russe
À l’exact opposé de la filière à
complications de l’hydrogène, le méthane est facile à produire - bien
plus que l’éthanol ou le diester – à partir d’excréments et de toutes
sortes de déchets organiques, domestiques, agricoles ou forestiers. Et
même si depuis le boom du prix du gaz, des paysans méthanisent du maïs,
la production de ce gaz ne concurrence pas, normalement, l’alimentation
humaine.
Au vu des reculades et
hésitations de ces derniers mois sur l’objectif de 100 % de voitures
électriques en 2035, l’envolée des tarifs de recharge à la borne, les
pénuries persistantes de métaux rares et autres incertitudes
énergétiques on peut se demander si le diesel ne fera pas, en complément
de la voiture électrique, partie des solutions qui préserveront notre
mobilité.
Mais pas dans les proportions
absurdes atteintes au début des années 2010, quand il pesait quasiment
les trois-quarts des ventes de voitures neuves.
D’abord parce que cette mécanique
n’est réellement pertinente que pour les gros rouleurs, les gros
véhicules et les longs trajets.
Ensuite parce que le gazole va
voir son tarif radicalement augmenter. Le 5 février, l’embargo
occidental sur les hydrocarbures russes sera étendu au gazole raffiné,
un carburant que nous importions massivement de Russie. Nous allons donc
devoir faire venir notre gazole d’Inde, d’Arabie saoudite, de Bulgarie,
où il sera raffiné à partir de pétrole… russe, ce qui fera
immanquablement augmenter les prix à la pompe.
Enfin,
parce que le méthane ne sera qu’une énergie de complément. On aura beau
récupérer ses émanations par fuite, le capter et le produire dans les
élevages, méthaniser et non plus incinérer l’ensemble de nos déchets et
jusqu’à nos excréments, il faudrait une quantité astronomique de
méthaniseurs et bouleverser le fonctionnement de notre agriculture pour
ne compenser qu’une petite partie du gaz que nous achetions à notre
terrible voisin de l’Est.
Pardon de vous décevoir, il n’y
aura pas de miracle du diesel et du biogaz et de toute façon, pas de
miracle énergétique, juste une grande boîte à petites solutions qu’il
devient urgent de remplir.
Limousin et Nantais
Membre du Club des Vialattiens notoirement méconnus
http://vialatte.lamontagne.fr/annee_vialatte/
contact : aredius44 à yahoo point fr
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