Suppression des stationnements en épis dans l’agglomération nantaise, la réaction de Place au Vélo

Vous pouvez lire ci-dessous une copie du courrier envoyé à Presse-Océan en
réaction à l’action des riverains du Bd de la Solidarité.

 

Marc Peroy 

Secrétaire de Place au Vélo 

 

Place au Vélo 

à

Rédaction Presse-Océan

 

Un article relatant la réaction de riverains du boulevard de la Solidarité
est paru le 5 janvier. Ceux-ci se plaignent de la modification du
stationnement sur le boulevard. Les stationnements en épi sont supprimés
pour un stationnement parallèle à la chaussée. Les riverains se lamentent de
la suppression de places qui s’ensuit. 

Il faut rappeler aux lecteurs que le stationnement en épis est dangereux à
plusieurs titres. 

- Si le stationnement en épi est acceptable pour une voiture de petite
taille qui ne déborde pas sur la bande cyclable, rien ne peut empêcher un
véhicule de déborder sur la chaussée et constituer un obstacle obligeant les
usagers de la route à un écart. Cet écart est particulièrement dangereux
pour les cyclistes.

- Le conducteur qui sort de son emplacement de stationnement n’a aucune
visibilité et doit reculer sur la chaussée en aveugle. A-t’on jamais
comptabilisé les accidents dus à ces manœuvres ?

- En plus, souvent les automobilistes qui ne veulent pas mettre en danger
leur véhicule en débordant par l’arrière, avancent au plus près des façades
et bloquent partiellement le trottoir. 

L’association Place au Vélo approuve la suppression des stationnements en
épis dans l’agglomération nantaise. Elle apprécie de voir un début de prise
en compte de sa demande à l’occasion de travaux comme ceux liés à la
fluidité des lignes Chronobus. Nous comprenons les difficultés de
stationnement des riverains, mais là encore l’intérêt particulier de ceux-ci
ne doit pas prendre le pas sur l’intérêt général et la sécurité de tous ;
notamment des cyclistes qui sont très vulnérables sur les bandes cyclables. 

L'espace public est par définition affecté au meilleur partage possible, et
il est vrai que l'augmentation constante de la place des autos depuis vingt
ans doit être stoppée et rééquilibrée au profit des piétons, cyclistes et
des transports en commun et pas seulement dans le centre ville..