"Lorsqu'il succède à Antonin, Marc-Aurèle trouve les caisses de l'Etat
totalement asséchées [...] Il fallait pourtant continuer à payer les
fonctionnaires, et secourir les populations éprouvées par une âpre période
de calamités diverses. Que fit alors l'empereur Marc-Aurèle ? Il fit
rassembler tout ce qu'il avait de plus précieux dans ses divers palais :
statues, vases, tableaux de maîtres, sa vaisselle d'or massif et d'argent,
ses coupes de cristal, quantités de diamants, de rubis, et toutes sortes
de raretés qui lui venaient du cabinet d'Hadrien. Son épouse,
l'impératrice Faustine, de son côté, donna ses toilettes, ses manteaux de
pourpre, ses colliers de perles et ses bijoux. Le tout fut porté sur le
forum de Trajan et mis aux enchères publiques. La quantité d'objets de
prix rassemblés fut si grande, que leur vente dura deux mois. Elle
produisit tant d'argent que l'empereur put renflouer sans mal les caisses
du Trésor. Il fit immédiatement ouvrir un établissement d'enseignement
pour pourvoir à l'éducation de cinq mille jeunes filles pauvres, et fit
remise à tous les citoyens de toutes les dettes qu'ils avaient vis-à-vis
du Trésor. Et, pour rendre irrévocable cette mesure, qui n'avait pas
l'assentiment de son fils Commode, Marc-Aurèle ordonna de brûler, sur le
forum, tous les registres où étaient inscrits les noms des débiteurs. Les
fonctionnaires de la questure préposés à l'étude de la solvabilité des
débiteurs du Trésor furent mutés [...] Il faut reconnaître que le monde,
comme l'écrit Renan, "a été un moment, grâce à lui, gouverné par l'homme
le meilleur et le plus grand de son siècle". "
Préface aux "Pensées" de Marc-Aurèle, par Mario Meunier, GF, 1964.
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