http://www.lemonde.fr/technologies/article/2012/01/28/sortir-de-hadopi-est-ce-possible_1635159_651865.html#xtor=RSS-3208
" les internautes pourront télécharger des musiques et des films, et même les échanger avec d'autres personnes, à condition de rester à l'écart du domaine marchand. De leur côté, les artistes et leurs ayants droit seront rémunérés, selon un mécanisme de redistribution qui reste à définir. Comment sera alimentée la cagnotte ? Par les internautes, mais aussi - c'est la grande nouveauté du dispositif - par les intermédiaires, fournisseurs d'accès à Internet, fabricants de matériel, Google, etc. Philippe Aigrain a fait tourner ses logiciels dans son bureau parisien. Il a actualisé ses calculs, et les détaille dans un ouvrage écrit en anglais et sorti il y a quelques jours, "Partager : la culture et l'économie à l'âge d'Internet" (Amsterdam University Press). "Si on taxe les internautes abonnés au haut débit à hauteur de 4 euros par mois, on atteint la somme de 962 millions d'euros. Si on ajoute la mise à contribution des intermédiaires, à 1 euro par mois, on aboutit à un total de 1,2 milliard d'euros, résume-t-il. Cette somme n'aura pas seulement vocation à indemniser les secteurs de la musique et du cinéma. Elle servira aussi à soutenir le livre et les médias natifs sur Internet."
[...]
"
La gauche aura du mal à faire avaler son projet aux sociétés de défense des auteurs. Pourtant proche du pouvoir socialiste, Bernard Miyet ne cache pas sa perplexité : le projet de "contribution créative" et son mécanisme de redistribution seraient dignes du "gosplan". Une usine à gaz. "Certes, la loi Hadopi ne nous rapporte rien, nous coûte de l'argent même, mais le dispositif a des vertus pédagogiques", résume-t-il, les mails d'avertissement jouant selon lui un rôle dissuasif.
Quant à l'influent patron de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, la SACD, Pascal Rogard, il martèle son hostilité au partage des fichiers : "Un, cela suppose de réformer le droit d'auteur à l'échelle internationale ; deux, la France s'attirera des représailles des Etats-Unis si elle permet à chaque internaute d'être diffuseur d'une oeuvre. Vous croyez que les Américains vont accepter que leur première industrie exportatrice soit ainsi menacée ?"
Ah ... la gratuité !
Ouf, les auteurs peuvent toujours se mettre à l'agri-culture. Au moins, on ne pourra télécharger leurs récoltes !
Ou alors, élargissons la niche fiscale : pas seulement aux tableaux, y inclure tout ce qui peut se binariser !
Oh !
Défendons le droit d'auteur !
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