vendredi 17 mars 2023

Françoise Vandermeersch et les Katangais de la Sorbonne (mai 68, suite)

https://saintyrieixlaperche.wordpress.com/2018/03/08/je-me-souviens-de-mai-68/

 Pourquoi un retour sur ces souvenirs ? Suite au 49.3 , j'ai pensé à Michel Rocard, qu'on n'oublie pas. Ça fait des années qu'on paye la CSG !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Contribution_sociale_g%C3%A9n%C3%A9ralis%C3%A9e

Pourquoi alors parler de la Sorbonne ?

C'est que dans la cour de la Sorbonne en mai 68, j'ai pris cette photo :

J'avais un petit appareil photo Agfa. Et j'ai développé dans le labo photo que j'avais monté à la Cité U Descartes à Poitiers.

Rocard c'était le PSU

https://fr.wikipedia.org/wiki/Parti_socialiste_unifi%C3%A9_(France)

"Le Parti socialiste unifié (PSU) est un ancien parti politique français fondé le . Représentant à sa fondation ce que l'on nomme alors la deuxième gauche, qui se situait politiquement entre la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), d'inspiration socialiste, et le Parti communiste français (PCF), le PSU était proche politiquement du Centre d'études, de recherches et d'éducation socialiste (CERES), fondé en 1966 et représentant l'aile gauche du Parti socialiste (PS) dans les années 1970, tout en accueillant diverses minorités d'obédience trotskiste ou post-maoïste.*

Après plusieurs scissions et tentatives d'union peu fructueuses avec d'autres petites forces de la gauche alternative, le PSU s'auto-dissout en .[...]

"Par la suite, le PSU s'est largement appuyé sur la déconfessionnalisation et la scission majoritaire de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), qui devient la Confédération française démocratique du travail (CFDT) en 1964. Dans les années 1970, à la suite du mouvement de mai 68, il défend politiquement de nombreuses causes portées par le mouvement social et d'émancipation, notamment l'expérience autogestionnaire en soutenant très activement les travailleurs de l'usine Lip de Besançon, devenue emblématique de la lutte sociale et l'objet d'un fort mouvement de solidarité dans toute la France.

Parmi de nombreuses personnalités, le PSU a notamment comme premier secrétaire Édouard Depreux de 1960 à 1967, puis Michel Rocard de 1967 à 1973."

Ah l'autogestion. J'ai encore des livres sur ce sujet. Et j'avais programmé un voyage en Yougoslavie.

https://www.cairn.info/les-balkans-1945-1960--9782130355137-page-191.htm

 Mais finalement j'ai préféré profiter d'un stage gratuit "Connaissance de la Suède". Pompidou avait parlé de la Suède. Si ma mémoire est bonne, il voulait la Suède plus le soleil. https://drive.google.com/viewerng/viewer?url=https://www.georges-pompidou.org/sites/default/files/1973_01_09_conference-de-presse+v2.pdf

Sur le Maitron, nous lisons :

https://maitron.fr/spip.php?article182830, notice VANDERMEERSCH Françoise par Sabine Rousseau, version mise en ligne le 25 juillet 2016, dernière modification le 26 juillet 2016.

Fille d’un industriel du textile de Werwick-Sud en Flandre française, Françoise Vandermeersch grandit dans une famille catholique pratiquante, au sein d’une fratrie de dix enfants dont elle était la cadette. Elle fit des études secondaires chez les Dames du Sacré-Cœur de Bondues. Elle entra en communauté chez les Sœurs Auxiliatrices des Âmes du Purgatoire – un ordre de vie apostolique fondé au milieu du XIXe siècle – à l’âge de vingt ans, en novembre 1937. Elle y fit profession de foi en septembre 1940 et prononça ses vœux perpétuels en septembre 1946 après deux années consacrées à la catéchèse dans un lycée de jeunes filles de Nantes.

Dans un récit autobiographique de 1975 – La vie en face – elle fait de l’expérience du Front populaire dans le Nord l’événement déclencheur de sa vocation. L’usine de son père fut occupée à partir du 8 juin 1936 et Françoise Vandermeersch se découvrit de la sympathie pour les grévistes dont elle alla suivre, en cachette, les manifestations à Roubaix (Nord). L’engagement politique étant impensable pour une femme de son milieu social, l’engagement dans la vie religieuse s’avérait la seule voie possible pour lutter contre les injustices sociales dont elle avait pris conscience. Cette vision rétrospective de l’origine de sa vocation s’éloigne quelque peu de la réalité qui fut celle d’une lente maturation à l’adolescence et tient davantage d’une reconstruction postérieure. Elle est néanmoins symptomatique de l’ampleur prise par l’engagement militant dans la vie de Françoise Vandermeersch au tournant des décennies 1960-1970.

Appelée à Paris en 1950 pour créer et diriger la revue des Auxiliatrices – Échanges –, elle ouvrit la revue à des thématiques profanes et fit rapidement une place non négligeable aux groupes socialement fragiles. Forte de sa courte expérience en centre social avec des femmes ouvrières et en colonie de vacances avec des enfants d’un quartier populaire de Tourcoing (Nord) entre 1947 et 1950, elle consacra un numéro d’Échanges aux femmes en usine (1953) puis s’intéressa à d’autres populations fragilisées, parmi lesquelles figurent les sortants de prison (1959), les immigrés (1967), les handicapés (1970)… Une sensibilité particulière à la condition des femmes dans la société et dans l’Église la conduisit à leur consacrer régulièrement une livraison. Sa prise de position contre la censure du film La religieuse de Jacques Rivette en 1966, la fit connaître des médias qui l’invitèrent ensuite régulièrement à exprimer le point de vue d’une religieuse sur des sujets de société.

Le souci du social motiva aussi son engagement auprès des femmes et des enfants vietnamiens après avoir quitté la direction d’Échanges et adhéré, en 1977, à l’association Fraternité chrétienne avec le Vietnam (FCV) à la suite de ses premiers voyages au Vietnam effectués en 1973 et 1975. Elle intervint dès 1977 en faveur de la réhabilitation des prostituées de Saïgon, internées par les autorités communistes dans des camps de rééducation après le départ des troupes américaines et la chute du Sud-Vietnam en 1975. L’aide humanitaire apportée à différentes structures accueillant des enfants – services pédiatriques des hôpitaux d’Ho-Chi-Minh-Ville et d’Hanoi, crèches, écoles, orphelinats – constitua l’essentiel des activités de Françoise Vandermeersch à la Fraternité pendant sa présidence de 1981 à 1991.

Ses préoccupations sociales la firent participer au mouvement social et à s’insérer dans le tissu militant associatif parisien du dernier quart du XXe siècle.

 

 Le 8 juin 1968, elle figurait à la tribune de l’amphithéâtre Richelieu de la Sorbonne lors du débat intitulé « de Che Guevara à Jésus-Christ », répondant ainsi à la sollicitation des étudiants, intrigués par le numéro d’Échanges, « Chrétiens, pour ou contre la Révolution ? », paru en avril. 

 

Dans ce numéro, elle ne cautionne pas la violence révolutionnaire mais plaide en faveur d’une évolution vers des formes sociales nouvelles auxquelles doit conduire un changement progressif qu’elle assimile à une conversion. 

 

À deux pas du Quartier latin, elle suivit néanmoins le mouvement étudiant avec intérêt et accueillit, dans son couvent de la rue du Cherche-Midi transformé en infirmerie, des étudiants « en difficulté ». Parmi eux, se trouvèrent, au début du mois de juillet 1968, de jeunes marginaux en cavale, les Katangais, qu’elle cacha quelques jours avant de les confier aux dominicains Henri Burin des Roziers et Jean Raguenès qui finirent par les convaincre de se livrer à la justice. Elle les soutint au cours de leur procès puis durant les années que certains d’entre eux passèrent en prison.

Au début des années 1970, sa volonté d’agir en faveur de la reconnaissance du rôle des femmes dans l’Église l’amena à héberger, dans les locaux d’Échanges, rue de Sèvres à Paris (VIe arr.), la branche française du mouvement international d’origine belge, Femmes et hommes dans l’Église. Elle participa ainsi, par ses prises de position en faveur du contrôle des naissances et de la prêtrise pour les femmes, à la pression exercée sur la curie romaine pour faire avancer – en vain – la cause des femmes au sein du catholicisme.

Dans les années 1980 et 1990, elle fut confrontée à la dimension politique de son engagement inhérente aux relations entretenues avec les autorités communistes du Vietnam réunifié pour organiser son action humanitaire. Entre 1978 et 1996, elle effectua une quinzaine de voyages dans la péninsule indochinoise et apporta son soutien à la politique de reconstruction entreprise par le gouvernement de Hanoi, accordant publiquement crédit, au moins jusqu’en 1983, au discours de réconciliation et de progrès social tenu par le Parti communiste vietnamien. S’appuyant sur la partie du clergé vietnamien qui avait fait le choix de la loyauté patriotique, elle relativisa alors, dans des articles publiés dans le bulletin de la Fraternité chrétienne Vietnam-Cambodge-Laos, les restrictions faites aux libertés religieuses. Après la chute de l’URSS, elle vit réapparaître, avec inquiétude, la misère et les trafics dans les rues de Saigon consécutifs à la libéralisation de l’économie.

Au cours des vingt dernières années de sa vie consacrées au Vietnam, Françoise Vandermeersch collabora de façon continue avec d’autres associations et organisations humanitaires : elle fut membre du bureau et du comité international du Secours populaire français ainsi que de l’Association d’amitié franco-vietnamienne dont la figure principale était le communiste Charles Fourniau. Elle eut également des contacts, de manière plus ponctuelle, avec le CCFD, la CIMADE, l’UNICEF, La Croix Rouge, l’APPEL, la Centrale sanitaire suisse.

Elle resta fidèle à sa vocation et à son ordre malgré les multiples réprimandes, émanant de sa hiérarchie, dont elle fut l’objet tant à cause de ses critiques en matière de morale et d’ecclésiologie au sein de l’Église catholique qu’à cause de ses engagements de solidarité avec des militants communistes. Elle était la sœur du jésuite Edmond Vandermeersch."

Les Katangais nous les avons rencontré dans le bureau du doyen de la Sorbonne en mai 68. Ah non, du recteur si j'en crois Wikipedia. Ils ont tamponné notre carte d'étudiant. Ils ont dû fabriquer pas mal de diplômes ! ils auraient de nos jours une promotion !

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Katangais 

"

Les Katangais désignent une bande de jeunes loubards faisant office de service d'ordre ou milice éphémère au moment de l'occupation de la Sorbonne en Mai 68.

Origine du nom

Les Katangais trouvent leur nom dans celui des mercenaires blancs engagés en 1960 pour soutenir l'indépendance d'une province sécessionniste au sud du Congo-Kinshasa sous domination belge1. Le chef de la bande « Jacky » prétend en avoir été membre, pourtant aucun des voyous n'est un ancien mercenaire2.

Occupation de la Sorbonne

Réunion des Katangais à la Sorbonne le 11 juin 1968 sous un portrait de Fidel Castro.

Ex-blousons noirs3, les Katangais sont fédérés autour de « Jacky », vingt-huit ans, grand gaillard moustachu, et Lucien dit « Lulu »4. La trentaine de membres de la bande arpente la Sorbonne armée de chaînes de vélo et de poings américains5. Ils s'autoproclament « défenseurs de la révolte »1. « Jacky » fonde le Comité d'intervention rapide, capable de récupérer les blessés dans les bras des CRS et de tenir tête aux forces de police à la Sorbonne, à Censier ou encore à l'Odéon1. De plus, ils forment des « commandos anti-ratonnades » regroupant sept ou huit Katangais qui parcourent au petit matin les rues du Quartier latin et s'en prennent directement aux policiers4. Ils sont payés par le Comité d'occupation de la Sorbonne contre le gîte et le couvert mais le groupe devient rapidement hors de contrôle6,7.

Consommateurs de morphine, hachisch et LSD3, les étudiants grévistes voient d'un mauvais œil leurs comportements violents exacerbés par l'alcool et la drogue7. Les étudiants finissent par se désolidariser d'eux lorsqu'il dérivent vers « une certaine forme de terreur »8,9. Les étudiants grévistes les déprécient comme du Lumpenprolétariat10. Dans la nuit du 11 au 12 juin, ils occupent une partie des bureaux du rectorat, le service du personnel administratif et le service ronéo. Les étudiants grévistes décident alors de les expulser9.

Après leur expulsion, ils sont arrêtés par la police le 14 juin 196811. Ils sont défendus par Christian Hennion, futur journaliste de Libération et activiste de mai 6812.

Historiographiquement, les Katangais sont hissés comme un mythe de Mai 6813.

Règlement de compte

Peu après l'expulsion, la seule fille de la bande, nommée Françoise Vandermeersch, héberge quelques uns des Katangais en Normandie le 3 juillet 1968. Ils se constituent « en maquis » dans les bois de Vernon, dans l'Eure. Le Katangais Jean-Claude Lemire dit « Jimmy » est assassiné par plusieurs autres membres de la bande, dont une fille de dix-neuf ans et huit jeunes gens de seize à vingt-quatre ans, au motif qu'il menaçait la survie du groupe7,"

 

* Ah le maoïsme ! la Révolution culturelle ! en tout cas, cela m'a formé à vie. Car apprendre que les élèves de Normal'Sup étaient maos quand je disposais des revues avec de grandes photos de la pub maoïste, d'un niveau....., je me suis dit que ... et puis ensuite j'ai vu la une du Monde, avec un article sur les Khmers rouges, et plus tard ... tant qu'on y est .... sur la mémoire de l'eau. De nos jours, il paraît que la biodynamie est bien vue dans Le Monde ! 


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