"Si les enseignants-chercheurs ne se jettent pas à la Seine, s’ils ne s’enfuient pas en courant de ce cimetière des illusions perdues, il ne leur restera plus qu’à se résigner à devenir ce que les politiques croient qu’ils sont : des caricatures de
fonctionnaires feignasses et de profs tire-au-flanc, assurant tranquillement leurs nombreuses heures de présence en distribuant des textes et des exercices, et en laissant les étudiants se débrouiller avec, tout en pensant à la retraite. Il est stupide de compter sur la vertu des gens, quand on agit comme si elle n’existait pas. Les étudiants n’en pâtiront pas : il suffira de généraliser les notes à deux chiffres comme on est déjà si souvent incité à le faire, et tout le monde sera content. Les pédagogues des IUFM, qui s’apprêtent en masse à investir l’université depuis qu’on les a privés de leur pré carré, pourront enfin dire que la suppression
des cours magistraux porte ses fruits, puisque tout le monde réussit à la fac, comme au bac.
La super-terminale du cycle « L » est en place, avec son proviseur et ses « équipes pédagogiques à projets », ses diplômes au rabais et ses cursus en toc, prête à accueillir les bataillons d’apprenants tout émerveillés d’accéder en masse au prestige vermoulu de la « culture ». Quant aux filières d’élite, plus que jamais protégées et choyées, elles continueront d’accueillir les enfants de la bourgeoisie et à leur donner les clés de la suprématie sociale.
Belle « rupture », qui consiste à mettre la touche finale au système de l’iniquité."
Pascal Taranto
MC Philosophie
Université de Nantes
C'est pas sympa pour certains collègues. Et qui a créé les IUFM ? Je n'ai guère entendu les clercs lors de leur création.
J'aime bien les philosophes. Et je suis étonné qu'il reste encore des étudiants en philosophie. Tout n'est pas perdu. Je n'ai pas encore vu un IUP philo. Tiens coco, c'est une idée ! pas de questions, des réponses, voila le créneau de la philo "nouvelle génération". Il faut que j'écrive au Ministre. Mais on ne me lit pas ! mon facteur d'impact est nul. Zéro. J'en voudrai toute ma vie aux Indiens et aux Arabes qui nous ont vérolés avec le zéro ! Mais les enseignants ont depuis bien longtemps, grâce aux études scientifiques des IUFM, supprimé le zéro.
Mais, il serait bien que les philosophes nous analysent "filières d’élite, plus que jamais protégées et choyées"
Un moment de bonheur : « Je cours jusque dans les bras de ma grand-mère
venue d’Alger »
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Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Chaque jour, des témoins racontent au
« Monde » un épisode de leur vie qui leur a apporté une joie intense.
Aujourd’hui :...
Il y a 7 heures
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