Ce matin lors du cours d'histoire de la divination, je n'ai pas compris les deux interprétations de "Dico te Romanos vincere posse". Je n'ai compris que "Je te dis que tu peux vaincre les Romains". Mon latin commence à dater ! et j'ai toujours été un élève "très moyen" en latin.
L'autre interprétation, je n'ai pas eu le temps de noter. Et je ne la retrouve pas. Mon "consultant" (je me demande bien pourquoi au dit "consultant" pour quelqu'un qu'on consulte, qui vit de consultations !) me répond :
Dico te Romanos vincere posse.
Tu as là une proposition infinitive ("posse", tout à fait classique en
latin après le verbe "dico" (je dis que...). Dans la proposition
infinitive (qui est assez résiduelle en français - ex : "J'entends les
oiseaux chanter"), le verbe latin se met à l'infinitif : "posse",
infinitif présent du verbe "possum" (pouvoir). Il est donc impossible de
savoir avec quel sujet s'accorde ce verbe
Les Romains comprenaient donc 2 choses, que l'on traduit de 2 façons
chacune recevable :
- Je te dis que les Romains peuvent te vaincre ("posse" s'accorderait
alors avec "Romanos")
ou
- Je te dis que tu peux vaincre les Romains ("posse" aurait alors pour
sujet un "tu" sous-entendu, comme c'est l'usage en latin qui n'utilise pas
les pro. personnels devant le verbe).
Il est impossible de savoir laquelle des 2 phrases choisir car, en latin,
cela peut avoir l'un ou l'autre de ces sens.
Tu comprends le dilemme ?!
C'est très classique de la rhétorique sibylline : on fait en sorte qu'une
phrase ait plusieurs sens, si possibles antithétiques.
C'est une figure très prisée du baroque.
Bien sûr, le consultant donne à la phrase le sens qu'il veut bien y
donner. Cela n'a pas changer avec les madames Soleil actuelles !
Sébastien Cazalas
Merci Sébastien.
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