Quand on a dû couper un robinier faux-acacia qui menaçait la toiture du voisin, et lançait des attaques de la maison des ancêtres, le robinier fait de la résistance. Il repousse, et envoie des racines de plus en plus loin.
Et comme la maison est construite en pierre locale, avec de l'argile locale et peu de chaux - C'est que la chaux vient de Saint-Astier, c'est loin (pas à 100 km !) - il est facile de s'introduire dans les murs et dans la cave.
Maintenant les produits qui marchaient pour cela sont interdits.
J'ai vu un jour quelqu'un qui avait renversé un vieux moteur pour l'amener chez le ferrailleur (il y en avait encore !) et il a répandu le gasoil sur le sol. Depuis, plus rien n'y pousse et le mimosa a crevé. Je pourrais passer au pinceau du gasoil sur les feuilles en automne, quand la sève descend vers les racines. Mais il faut avoir une semaine sans pluie. C'est aussi difficile à trouver que du glyphosate de nos jours !
Alors je suis allé voir sur la Rentela, la Toile, le Oueb. J'ai cherché de l'officiel !
et j'ai trouvé
https://www.cerema.fr/system/files/documents/2023/11/guide_devit_v2_plante_cite.pdf
Sur le CEREMA voir plus loin.
Aujourd’hui, la dévitalisation chimique de souches ou d'arbres est une pratique
interdite dans bien des situations. Certaines substances phytosanitaires
homologuées en tant que dévitalisants restent cependant autorisées pour la
gestion des organismes nuisibles réglementés (ONR) et à condition que les
caractéristiques du site permettent leur utilisation.
Dès lors que des substances ont une action dévitalisante, elles
sont considérées comme ayant une action phytosanitaire. De
ce fait, elles doivent être approuvées au niveau européen :
• Soit en tant que substance active phytopharmaceutique :
la substance devra alors être vendue formulée, dans une(des)
spécialité(s) commerciale(s) qui dispose(nt) d’une autori-
sation de mise sur le marché (AMM) phytopharmaceutique
française et est(sont) autorisée(s) pour l’usage « 11015910 -
Traitements généraux*Dévitalisation*arb. sur pied, Souches ».
• Soit en tant que substance de base : des substances
dont l’action première n’est pas phytosanitaire, sans risque
pour l’environnement et que l’on peut créer par soi-même
(ex : bière que l’on peut aussi utiliser en anti-limaces). Pour
être utilisée en tant que dévitalisant, il faudra là aussi que
la substance soit autorisée pour cet usage.
Les produits et substances qui ne rentrent dans aucune de ces
catégories (essence, sel de déneigement...) sont en revanche
interdits d’utilisation en tant que dévitalisant. Les nouvelles
pistes ne peuvent être testées qu’à condition de respecter
un cadre réglementaire strict et d’en informer les autorités
compétentes (Ministère en charge de l’agriculture, ANSES).
Les gestionnaires interrogés dans le cadre de l’enquête ont indiqué
utiliser différents produits et substances à action dévitalisante :
• Des dévitalisants chimiques : à base de glyphosate ou de
triclopyr, appliqués en badigeonnage ou par injection après
perçage. Leur utilisation est interdite sur les espaces soumis à
la loi Labbé sauf cas spécifiques (cf. tableau page précédente).
Ils sont autorisés ailleurs. Etant des produits phytosanitaires, il
faudra en les utilisant respecter les modalités d’application
et les mesures réglementaires.
• Du sel de déneigement (Chlorure de sodium (NaCl)) : il est
strictement interdit d’en utiliser pour dévitaliser, quelles que
soient les conditions. L’utilisation de ce type de substance peut
provoquer des dérèglements au niveau du sol et endommager
sérieusement les végétaux situés à proximité.
• Des substances d’origine naturelle telles que :
– Gros sel, saumure (Chlorure de sodium (NaCl)) : A l'exception
de la gestion des baccharis dans les marais salants, il est
strictement interdit d’utiliser du sel (toute forme confondue)
pour dévitaliser, quelles que soient les conditions. Le sel en
forte concentration provoque le dessèchement des végétaux
conduisant à la mort des tissus par osmose et impacte la vie
du sol en modifiant les propriétés physico-chimiques. De plus,
les sols salés sont très sensibles à l'érosion.
– Gousses et jus d’ail : il est actuellement strictement interdit
d’utiliser de l’ail ou ses extraits pour dévitaliser une souche
ou un arbre, quelles que soient les conditions.
A noter également une pratique qui sort du champ des phytos,
avec la construction de plot en béton au-dessus de la souche
coupée à ras pour créer une barrière physique à son éventuel
redéveloppement.
’AIL, SOUS FORME DE GOUSSE OU D’EXTRAIT
Il existe peu d’informations ou d’expérimentations dispo-
nibles sur l’utilisation de substances naturelles en tant que
dévitalisant (quelques retours sur le sel ou certaines huiles
essentielles qui ne sont pas autorisés à ce jour). La piste
la plus prometteuse, parmi celles expérimentées par les
professionnels, est celle de l’ail, qui émettrait au moment
de sa germination des substances à action dévitalisante. En
effet, ces dix dernières années, différents gestionnaires ont
testé l’ail sous plusieurs formes pour dévitaliser des ligneux.
Le projet DEVIT a permis de mettre en lumière des exemples
de protocoles d’expérimentation (schéma ci-dessous). Selon
les modalités d’application et les essences ciblées, les ges-
tionnaires ont observé un effet dans les six mois à plus de
deux ans après avoir réalisé l’intervention.
D’un point de vue réglementaire, une telle utilisation de
l’ail n’est actuellement pas autorisée. En tant que denrée
alimentaire ayant un impact négligeable sur la santé humaine
et l’environnement, il pourrait cependant représenter un
bon candidat pour être homologué en tant que substance
de base. En effet, fin janvier 2021, l’extrait d’oignon, cousin
de l’ail, a été approuvé en tant que substance de base pour
une utilisation en tant que fongicide.
Le CEREMA
https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_d%27%C3%A9tudes_et_d%27expertise_sur_les_risques,_
l%27environnement,_la_mobilit%C3%A9_et_l%27am%C3%A9nagement