vendredi 22 novembre 2013

Notre Vialatte quotidien : Il en est de honteux, il en est d'arrogants

L'Apollon de la course du Bitard (lst), semaine estudiantine, avril 68, Poitiers

"Lorsque j'étais petit garçon, on me défendait de montrer mon derrière. Je le dissimulais de mon mieux. Qu'on m'en excuse. C'était alors la civilisation. Notre littérature a changé tout cela, ces cachotteries ne sont plus de mise, la vogue est aux journaux intimes, la mode est de montrer son derrière, et surtout celui des grands hommes : Vigny, Hugo, Michelet, Colette si je puis dire, Elise, Rachilde, etc. Ce ne sont qu'augustes volumes. Il en est de honteux, il en est d'arrogants. Lawrence - audace - a nommé par leur nom ceux des dames les plus hautaines ; il en a fait une religion, Céline une débauche, et Miller un cosmos. Freud en a tiré une médecine, les romanciers une géographie, les libraires une fortune."

Alexandre Vialatte, chronique 105 du 21 décembre 1954

Rachilde, une périgourdine...
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rachilde

Michelet... ce n'est pas qu'un quartier à Nantes, bien connu des étudiants
http://lefenetrou.blogspot.fr/2007/03/jules-michelet-nantes.html

Je ne sais de quel Lawrence parle Alexandre. Est-ce Lawrence d'Arabie ? Je lis sur wikipedia :

"De plus, certains passages[réf. à confirmer] des écrits de Lawrence sont clairement homo-érotiques et laissent à penser que Lawrence avait des goûts masochistes. Un jeune Écossais répondant au nom de John Bruce aurait déclaré lui avoir administré plusieurs fois des coups de cravache sur les fesses (il est intéressant de relire son témoignage dans "Les Vies secrètes de Lawrence d'Arabie"13). Déjà, enfant, il était régulièrement battu par sa mère, ce qui peut expliquer ce penchant. Ses tendances masochistes sont au moins un fait avéré et un point sur lequel tous les biographes de Lawrence sont d'accord : Knightley et Simpson, John E. Mack, Desmond Stewart, Michael Yardley, Malcolm Brown, Jeremy Wilson, Lawrence James, Michael Asher, André Guillaume, François Sarindar et Michael Korda, etc. (et beaucoup ne manquent pas de rappeler le lien qui existe entre les coups de fouet qu'il put recevoir pendant son enfance et ceux qu'il se fit administrer adulte)."

Merci à Joël qui m'a remis sur le droit chemin. Bien sûr c'est le Lawrence de l'Amant de lady Chatterley !
http://fr.wikipedia.org/wiki/D._H._Lawrence

2 commentaires:

JoëlP a dit…

Sans doute s'agit-il de D.H.
http://fr.wikipedia.org/wiki/D._H._Lawrence
assez sulfureux.
On songe aux trompettes de Brassens:
Une femme du monde, et qui souvent me laisse
Fair' mes quat' voluptés dans ses quartiers d' noblesse,
M'a sournois'ment passé, sur son divan de soi',
Des parasit's du plus bas étage qui soit...
Sous prétexte de bruit, sous couleur de réclame,
Ai-j' le droit de ternir l'honneur de cette dame
En criant sur les toits, et sur l'air des lampions :
" Madame la marquis' m'a foutu des morpions ! " ?

Aredius44 a dit…

Oh ! honte sur moi mais bien sûr ! comment ne pas avoir pensé au Lawrence de l'Amant de lady Chatterley.

 
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