"Nous nous grisions de l'odeur du café vert, de la toile sac et de la vanille. Qu'elle était belle, Mata Hari, dans la torpeur de ce grenier torride, surgie de la fumée de nos pipes littéraires par la vertu de nos bonnes volontés et des ferments des produits d'outre-mer ! Une rose de safran dans ses lèvres de pourpre, avec ses bijoux de corail, ses yeux de négresse, son corps d'anguille en chocolat ... Elle se tordait au milieu de la pièce comme une sirène prise au filet, ses cheveux sentaient la girofle, un reflet de feu prémédité demeurait peint sur sa joue gauche, comme sur celle de la dame du Job dans ces calendriers-réclames qui figent à tout jamais sur la rétine de l'enfant l'esthétique des mondes lointains dans l'attitude d'une dame exagérée qui fume une cigarette dont on voit la couture. Telle elle était, revue par Baudelaire et les paysages dorés de la chicorée du "Pélican". "
Alexandre Vialatte, Les Amants de Mata-Hari, Cahiers Alexandre Vialatte, n° 25
http://pilefreemen.autresmondes.eu/?p=25426
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mata_Hari
http://septdeniersweb.free.fr/son%20histoire/job_pub.htm
Un moment de bonheur : « Je cours jusque dans les bras de ma grand-mère
venue d’Alger »
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Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Chaque jour, des témoins racontent au
« Monde » un épisode de leur vie qui leur a apporté une joie intense.
Aujourd’hui :...
Il y a 7 heures
1 commentaire:
Fred rêva un instant.
— Alors, dit-il enfin, c'est une dame en papier? C'est pas une dame en viande?
— Non, dit Robert. Elle est sur un calendrier. Elle est pendue à la fenêtre et on la voit quand on se réveille.
— Ah! Elle est jolie?
— Très jolie. Elle a une fleur rouge dans les cheveux. Et dessous ii y a écrit « Job ». C'est du papier à cigarettes. Grand-père l'appelle la Dame du Job.
— Ah! dit Fred. Elle a une belle robe? Comment qu'elle a une robe? Elle a une robe rose? Et une ceinture dorée?
— Non, dit Robert, elle a un petit boléro noir et des boucles d'oreilles toutes rouges.
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