" L'essor de l'industrie mène à l'engorgement, la vitesse perd son temps très vite. La lenteur le perd lentement. Si bien qu'elle va plus vite. C'est l'histoire du Lièvre et de la Tortue.
Je vois dans les journaux que le gros problème des femmes est d'obtenir "un teint d'une fraîcheur naturelle" pour le jour où elles se marient. [...] Autrefois la lenteur y parvenait tout de suite, j'entends sans nulle perte de temps. On prenait le bébé au berceau, on le nourrissait de lait et de diverses substances qu'on trouve partout chez l'épicier, le boucher, le crémier, le marchand de primeurs, et on l'abandonnait au génie de la nature pendant dix-sept ou dix-huit ans. Le résultat était magnifique ; on obtenait des mariées prodigieuses, qui avaient des joues rouges comme des pommes, des joues qui appelaient le baiser de nourrice et qui brillaient au repas de mariage dans les vapeurs de la tête de veau. Le naturel était venu tout seul. Aujourd'hui c'est une vraie corvée. On veut du "naturel" au moment de la commande. "
Alexandre Vialatte, chronique 482 du 5 juin 1962
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