"cela se passe dans les Pyrénées en 1942.
Otto, sa femme et leurs enfants, étaient depuis plusieurs jours cachés dans une grange. A l'étage, sous le toit. Le fermier leur apportait à manger, et les tenait au courant de la situation. Encore quelques jours de patience, et il pourrait les faire passer en Espagne.
Un soir, alors qu'ils s'endorment, ils entendent des bruits inhabituels, venant du corps de logis. Des voix qui s'élèvent, qui crient. Le fermier a dû prendre une cuite. Puis tout se calme. AU réveil, Otto regarde dehors [...] il voit une douzaine de gendarmes, conduits par le fermier et suivis d'une camionnette, qui montent droit vers la grange.
[...] Le fermier les a vendus. D'où la cuite d'hier. [...] Le cortège contourne la grange et disparaît, se dirigeant évidemment vers la cour, d’où ils pénétreront dans la grange où ils sont enfermés [...] Otto voir le fermier, les gendarmes et la camionnette reparaître et redescendre la route en bon ordre. [...] Enfin, la porte de leur grenier s'ouvre, un paysan qu'ils n'ont jamais vu leur tend quelques provisions et leur explique que, la veille au soir, le fermier a trouvé sa femme au lit avec un autre, et les a tués tous les deux. Assommés poignardés. Avant d'aller se dénoncer aux gendarmes, il s'est rendu chez son voisin pour lui recommander Otto et sa famille.
Trois jours plus tard, le voisin les faisait passer en Espagne. "
Chez les Weil, p. 179, 180
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