mercredi 15 février 2012

- Bien sûr qu’ils ne savent rien, et alors ?

  http://www.youtube.com/watch?v=mJEsBvZX_S8
- Vous les avez choqués ! Ils ont l’impression que vous méprisez leur culture.
C’est par ces mots que le journaliste Pierre Bénichou s’est vu signifier sa disgrâce à Sciences-Po. Il avait été chargé d’animer un séminaire sur le récit journalistique à des étudiants en journalisme de niveau bac +3. De quelle offense Bénichou s’est-il donc rendu coupable ? Il le raconte dans Le Nouvel Observateur de cette semaine. Pour illustrer ses cours, Il a donné à lire à cette future élite de la nation des textes de Rimbaud, La Bruyère, Flaubert et quelques autres « confrères célèbres ». Ce qui aurait provoqué l’échange téléphonique suivant entre le responsable du département journalisme de l’Institut et lui :

- Cher monsieur Bénichou, je crois qu’on n’y est pas (…) Ce sont tous des étudiants qui ont déjà un an d’école de journalisme. Ce qu’ils veulent, ce sont des conseils pratiques. Vous leur dites ce qu’ils savent déjà. »

- Mais ils ne savent rien.

- Bien sûr qu’ils ne savent rien, et alors ? Ils savent des choses que nous ne savons pas. Ils ont leur langage, leur culture.

http://blog.lefigaro.fr/le-fol/2012/01/a-sciences-po-rimbaud-est-un-facho.html

1 commentaire:

JoëlP a dit…

Hé oui, on commence par la princesse de Clèves et on finira par un grand autodafé, un acte de foi dans la Modernité, en célébrant le culte de Zadig et Voltaire ou d'une autre idole de la consommation.

 
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