On m'écrit :
" J'ai (enfin !) trouvé comment féminiser le nom de profession "Maître de
conférences" ! Avouez que "Maîtresse de conférences", qui se lit dans le
B.O., est une catastrophe linguistique ! C'est Flaubert qui m'inspire la
bonne solution, dans sa correspondance, lorsqu'il s'adresse à George Sand
(laquelle est une femme, sans l'ombre d'un doute !) par un très
respectueux : "Chère maître".
C'est admirablement français ! En effet, le suffixe -esse est considéré
par l'Académie comme archaïque (ex. : "bailleresse"), ou bien cantonné à
des emplois figés (dans "maîtresse" ou "tigresse", par ex.) Bien entendu,
quand on s'adresse à un maître de l'université (c'était le cas de George
Sand, qui était avocate), on doit l'appeler par son titre, Maître, et l'on
peut accorder ad libitum (ad libido ?!) au féminin les adjectifs qui
l'accompagnent : Chère maître ; Grande maître, Eminente maître, etc. Le
juge donne d'ailleurs toujours du "Maître" à une avocate, et jamais du
"Maîtresse", à moins qu'elle ne couche avec lui - ce qui n'arrive jamais,
ce serait un outrage à la cour !
Il ne faut pas confondre le genre (dans la grammaire) et le sexe (dans la
culotte) ! C'est ce que Damourette et Pinchon (deux célèbres grammairiens
du français) appellent la "sexuisemblance" (il n'y a pas que les
informaticiens qui inventent de jolis mots !) "
3 commentaires:
Mieux encore : ne dites pas "dîtes", dites "dites".
Quant à l'argument (drôle) sur maître et maîtresse, j'aimerais en voir l'auteur aller expliquer à des générations d'enseignantes du primaire que leurs élèves et leurs parents, en leur donnant du Maîtresse, suggéraient une quelconque relation charnelle.
Et enfin concernant Demourette et Pichon, décédés respectivement en 1943 et 1940 : j'imagine que s'ils étaient encore vivants aujourd'hui, ils sauraient faire évoluer leur grammaire, comme tout linguiste qui se respecte.
On dira que ce n'étais pas une faute d'orthographe, mais seulement une co(q)uille. Merci pour cette correction. Oh, les corrections sont interdites de nos jours. Non ?
Je vais cependant corriger. Pourquoi avoir mis ce chapeau ? je me le demande.
Je les sème à tout vent....
"ce n'étais pas" ! Oh ! je vieillis ou je rajeunis...je vais bientôt lâcher plus de fautes d'orthographes que nos djeunes.
Vivement une orthographe à l'italienne !
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