" Le latin est mort, vive le latin ! "

Extrait de "Le latin est mort, vive le latin !" de Wilfried Stroh,
professeur de latin à l'université de Munich, (traduit de l'allemand), éd.
Les Belles Lettres, 2011.

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"En dépit de la formation humaniste très approfondie de Lénine, et de son
intérêt sincère pour l'Antiquité, les communistes et les socialistes ne
vont avoir de cesse de faire régresser l'enseignement des langues
anciennes et de la littérature en général à l'école. (...) En Allemagne,
durant la République de Weimar, la participation occasionnelle des
socialistes et des communistes au gouvernement eut un effet dévastateur
sur le système éducatif, en particulier à cause de leur engagement en
faveur de l' "école unique". Le Troisième Reich, quant à lui, rétablit les
enseignements humanistes, surtout depuis qu'Hitler, dans Mein Kampf, qui
devint la bible de la pédagogie (comme du reste) à partir de 1933, avait
décrété que la formation générale du pays "devait être davantage marquée
par les matières humanistes", plutôt que par les mathématiques, l'économie
et l'art d'administrer les banques. (...) 30% des professeurs de latin et
de grec sont membres du Parti nazi. (...) Un observateur sarcastique fit
remarquer après la guerre que Hitler avait été le plus grand promoteur de
la philologie classique en Angleterre et aux Etats-Unis, après qu'il eut
chassé les universitaires dissidents. C'est malheureusement vrai !"