jeudi 6 janvier 2011

La vraie histoire de la chanson mondialement connue "De Nantes à Montaigu"

http://www.terresdemontaigu.fr/terres.php?categorie_id=76

Pour améliorer la défense du château et de la ville au sud, les ingénieurs de Louis XI imaginèrent la Digue de Montaigu. Partie intégrante du réseau complexe de fortifications aménagé à la fin du XVème siècle, la digue est un barrage coupant le cours du ruisseau l’Asson, pour former un étang de protection(actuellement le jardin des Remparts) . Treize mètres de large sur une centaine de mètres de long, cet ouvrage monumental et fortifié est exceptionnel.

Côté étang, la maçonnerie est composée de pierres en granit, taillées et régulières pour éviter les infiltrations. Côté Maine, la digue était ouverte de canonnières accessibles par une galerie interne descendant du château. Le soin apporté à son architecture dans le choix du matériau et dans sa construction témoigne de l’intérêt de ce dispositif pour la défense du site.

Au Moyen Age, Montaigu était un site militairement stratégique car sur la route royale de St Malo à Bordeaux et à la frontière avec la Bretagne autonome. Avec l’installation du seigneur local et de son château, le pouvoir exécutif et judiciaire y était concentré avec l’administration seigneuriale. La ville était le centre commercial de la région avec ses commerçants, ses halles et ses foires. Elle était également le centre économique de par son statut de chef-lieu des Marches Communes, zone dispensée de lourdes taxes, notamment sur le sel, à la frontière de la
Bretagne et du Poitou.

Depuis, la création des premières écoles au XVème siècle par le seigneur de Montaigu et sa femme Marguerite de Valois, sœur de Charles VII, la ville était devenue un centre scolaire.

La digue est célébrée dans la chanson populaire « De Nantes à Montaigu, la digue, la digue… ». Son origine est énigmatique mais la mélodie remonterait au XIIème siècle. Quant aux paroles, elles auraient pu être écrites par des montacutains voyant une duchesse, tombée dans l’étang, se déshabiller pour sécher ses vêtements…"

et un article d'Ouest France

« De Nantes à Montaigu, la digue la digue... » Même si la rime est pauvre,le titre de la chanson revient comme un leitmotiv dans les paroles paillardes de cette chanson populaire.

La dimension architecturale

La digue de Montaigu fait partie du patrimoine architectural local. On peut en voir les vestiges au pied sud du château, au fond du Jardin des Remparts. Côté étang, le mur est composé de pierres de granit taillées et régulières pour éviter les infiltrations. Côté Maine, le rempart est percé de canonnières accessibles par une galerie interne descendant du château. La digue mesure près de cent mètres ; elle a été un des éléments clés du renforcement des fortifications du château, sous Louis XI. Elle coupait l'Asson, à son confluent avec La Maine et inondait le vallon pour former un étang protecteur. Lors des guerres de Religions, Henri III ordonna en
1586, le démantèlement de la forteresse ; on a arasé les remparts et on a pratiqué une brèche dans la digue : c'est l'état actuel du monument.

La dimension culturelle

On ne sait pratiquement rien quant à l'origine de la chanson sur la digue. La musique daterait du XVe siècle. Une hypothèse très hasardeuse la relie à la chute que fit dans la nuit du 17 mai 1832, la duchesse du Berry en traversant la Maine sur un bouchaud, près de Remouillé. Chute qui aurait été transposée à Montaigu, pour les besoins de la rime, par des chansonniers du parti opposé à la duchesse... On raconte aussi que les habitants de Montaigu avaient l'habitude de se retrouver le soir tombé,
sur la digue, pour y discuter d'affaires sexuelles... Enfin on prête les paroles à l'imagination libertine de contingents de soldats qui se rendaient de Nantes à Rochefort, en passant par Montaigu.

==========
J'ai qq part sur un de mes blogs la photo du panneau qui raconte l'histoire de la duchesse du Berry... tombée dans l'eau à Montaigu alors qu'elle allait à Nantes où elle sera prise dans une cheminée.

Lors d'un hommage au linguiste Maurice Gross, Benoît de Cornulier, professeur à la faculté des lettres de Nantes, a fait la communication suivante : - De Nantes à Montaigu avec le Parapluie de Brassens

Vous (ne) pouvez (plus) en voir la vidéo ici :
http://www-igm.univ-mlv.fr/~paumier/videos/JHMG1.htm

http://www.normalesup.org/~bdecornulier/

Ici, il parle de la digue :
http://www.normalesup.org/~bdecornulier/Foire.pdf

Aucun commentaire:

 
Site Meter