Nous avons enfin trouvé des informations sur Gibus déjà cité sur ce blog. Mais rien de plus sur le fait que ce Gibus aurait été le propriétaire du château du Mas à St-Yrieix (une ancienne annexe du lycée Darnet de la rue Coudamy)
source :
http://www.cuerq.net/genealogie/GUYCHER_Salby.rtf
"Le 20 février 1808, sur ordre de Napoléon, une armée française, commandée par Murat, pénètre en Espagne et marche sur Madrid, afin d’y installer un pouvoir stable et ami permettant de sécuriser la frontière des Pyrénées sans avoir à y entretenir une armée. Charles IV est déposé, et Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, installé sur le trône d’Espagne. Le peuple de Madrid se soulève alors et subit une terrible répression (2 et 3 mai 1808). Puis l’insurrection gagne l’Andalousie.
A la suite de ces évènements, de nombreux prisonniers espagnols vont être déportés en France. La plupart sont des civils « insurgés ». Afin de les éloigner de la frontière pour prévenir toute évasion, on les fait monter en convois vers le nord du pays. Du 29 décembre au 31 janvier 1809, 1480 d’entre eux arrivent à Limoges. On est en plein hiver, le voyage s’est déroulé dans des conditions très pénibles. Ils sont logés dans les salles de l’ancien séminaire. Pour la plupart, ce n’est qu’une étape ; ils vont repartir par les routes de Moulins et de Châteauroux. Mais certains, trop faibles pour reprendre la route, vont rester à Limoges ; la population locale fait de son mieux pour leur venir en aide en leur procurant des vêtements, de la nourriture et des soins.
Fait prisonnier par l’armée française, probablement en 1808 ou 18095, Salby GUYCHER est assigné à résidence à Limoges. Il s’y établit, et y exerce la profession de chapelier. Après le décès de son épouse Josepha Ligueras, survenu le 6 août 1809, il épouse en secondes noces le 4 juillet 1810 Jeanne Gibus, une des sœurs du perruquier Pierre Gibus. Un des témoins à leur mariage sera Martial Gibus, pâtissier traiteur à Limoges, cousin germain de l’épouse et père des (futurs) inventeurs et chapeliers Antoine et Gabriel [Inventeurs du chapeau-claque, qui a pris le nom de « gibus ». Le gibus, nom propre devenu nom commun pour désigner un chapeau haut-de-forme pliant, a en effet emprunté le nom de ses inventeurs, Antoine (né à Limoges le 7 septembre 1798) et Gabriel GIBUS (né à Limoges le 14 octobre 1800), tous deux fils de Martial GIBUS (né à Limoges le 22 juin 1776) et de Catherine DAVID-LAVALLEE (née à Limoges le 15 novembre 1774).] , alors âgés respectivement de douze et dix ans.
Dans la famille Gibus, depuis des siècles1, on exerce la profession de pâtissier, traiteur, boulanger. Le premier GIBUS à déroger à cette règle est Pierre GIBUS (1788-1871), déjà cité ci-dessus, qui, dès 1810 et probablement même un peu avant, exerce la profession de perruquier.
Mais le premier chapelier de la famille est donc en fait une « pièce rapportée », en l’occurrence le prisonnier de guerre espagnol Salby GUYCHER. Après son remariage en 1810, il a très vraisemblablement eu l’occasion de rencontrer ses cousins par alliance Antoine et Gabriel GIBUS, avant qu’ils ne quittent Limoges (avant 1829 pour Antoine, après 1830 pour Gabriel), pour aller s’établir en région parisienne, et y créer l’industrie qui les a rendus célèbres.
Aucune preuve formelle ne venant à ce jour le confirmer, il ne s’agit donc que d’une hypothèse, mais les indices disponibles permettent cependant de dire qu’il est possible que Salby GUYCHER ait eu une influence sur la future brillante carrière d’Antoine [Antoine GIBUS déposera son premier brevet pour un chapeau pliant le 23 juillet 1834, pour "un chapeau à forme pliante dans le sens perpendiculaire" (brevet 5794 ; INPI). Son frère Gabriel expliquera de façon plus concrète, au moyen de descriptifs et de schémas, en quoi consiste l'invention, dans un brevet pour "des chapeaux ressorts à double pression" (brevet 8450, INPI) déposé le 30 septembre 1837. De nombreux autres brevets suivront ensuite, concernant le chapeau-claque mais aussi dans d’autres domaines que la chapellerie.] et Gabriel Gibus dans la chapellerie, soit qu’il leur ait inspiré leur vocation, ou même transmis les éléments techniques de son métier. On peut même imaginer qu’il a pu prendre en apprentissage et former à sa profession l’un ou l’autre des deux adolescents, voire les deux. A cette époque, le fils embrasse très souvent le métier de son père, qui lui-même le tenait de son propre père, etc. Dans le cas présent, il ne s’agirait pas du métier du père, mais de celui d’un proche parent. A contrario, Salby GUYCHER n’était bien sûr pas le seul chapelier de Limoges, et d’ailleurs rien n’indique que les frères Gibus n’aient pas appris la chapellerie plus tard, en région parisienne. L’invention du chapeau-claque dit gibus relevant d’ailleurs autant de la mécanique que de l’artisanat de la chapellerie.
Salby GUYCHER est témoin à la naissance de ses neveux Sylvain Gibus, fils d’Eloi et de Pétronille Celerier, puis Salvi Gibus, fils de Pierre et de Jeanne Batissou, respectivement les 18 décembre 1812 et 12 juillet 1820. "
Gibus a aussi inventé le classeur à anneaux.
Voir le Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, Volume 34
Et si le propriétaire du château du Mas était un porcelainier ?
http://www.cuerq.net/genealogie/justingibus.php
Est-ce en mémoire de Gibus que les membres des Gueules sèches de Limoges portent le Gibus ?
http://www.youtube.com/watch?v=ZZTiZ2JkoKY&feature=related
http://gueulesseches.free.fr/historique/historique.php?page=1
On m'écrit :
" Gibus était effectivement le propriétaire du château du Mas et des terrains avoisinants. J'ai toujours entendu les "anciens" dirent que, n'ayant pas eu d'enfants, il avait légué toutes ses propriétaires à la ville. Mais ce ne sont que des infos orales, comme vous."
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