J'échange sur nos lectures avec mes correspondants. Je reçois ce courriel :
" Aujourd'hui, nous lisons un extrait de "L'Homme qui rit" (1869) de Victor Hugo. Plus exactement l'histoire (véritable ! Victor Hugo n'invente rien, il romance) des "comprachicos", ou fabricants d'enfants-monstres - dont tous les gouvernements européens autorisaient l'importation jusqu'au XIXe siècle inclus (depuis la Chine, via la route de la soie), pour le divertissement des princes et des peuples.
"
Puisque nous sommes en Chine, restons-y un moment encore pour un détail. En Chine, de tout temps, on a vu la recherche d'art et d'industrie que voici: c'est le moulage de l'homme vivant. On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l'enfant puisse dormir. L'enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable.
Quand on juge que cela a pris et que le monstre est fait, on casse le vase, l'enfant en sort, et l'on a un homme ayant la forme d'un pot.
C'est commode; on peut d'avance se commander son nain de la forme qu'on veut.
(...) Cette fabrication de monstres se pratiquait sur une grande échelle.
Il en fallait au sultan; il en fallait au pape. A l'un pour garder ses femmes; à l'autre pour faire ses prières.
Jacques II toléra les comprachicos. Par une bonne raison, c'est qu'il s'en servait. Cela du moins lui arriva plus d'une fois. On ne dédaigne pas toujours ce qu'on méprise. Cette industrie d'en bas, expédient excellent parfois pour l'industrie d'en haut qu'on nomme la politique, était volontairement laissée misérable, mais point persécutée. Aucune surveillance, mais une certaine attention. Cela peut être utile. La loi fermait un œil, le roi ouvrait l'autre. "
http://www.dinosoria.com/monstre-artificiel.html
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