" Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis"
... à condition, mon frère, que tu penses à peu près la même chose, parce que sinon, ça va mal finir pour moi.
Saint-Exupéry, d'accord,
mais complété par Karl Popper :
"La tolérance illimitée ne peut que conduire à la disparition de la tolérance. Si nous accordons une tolérance illimitée même à ceux qui sont intolérants, si nous ne sommes pas prêts à défendre une société tolérante contre les assauts des intolérants, alors les tolérants seront détruits, et la tolérance avec eux". (La Société ouverte et ses ennemis). @JZefka
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Soci%C3%A9t%C3%A9_ouverte_et_ses_ennemis
La Société ouverte et ses ennemis (en anglais : The Open Society and Its Enemies) est un ouvrage de philosophie politique écrit par Karl Popper. Il développe une critique de l'historicisme et analyse les écrits de Platon, de Hegel et de Marx comme précurseurs des totalitarismes du XXe siècle. Il s'agit d'un classique de la philosophie politique.
https://www.youtube.com/watch?v=frHLQlIwg2M&t=101s
Je recopie ici des propos de lecteurs
"
Avis laissé en France le 23 décembre 2019
Le concept de Société Ouverte est important car il est au
centre des activités des ONG du milliardaire George Soros (Open Society
Foundation) et de l’idéologie du ‘politiquement correct’ dominant toute
la gauche occidentale depuis mai 68. Si Karl Popper n’est pas
l’inventeur de l’expression, il est à l’origine de sa définition
actuelle : « J’appelle société close la société magique ou tribale, et
société ouverte, celle où les individus sont confrontés à des décisions
personnelles » (p. 199).
Sa première cible est Platon qui fait
l’objet du tome I de l’ouvrage. Ce volume fait 342 pages dans la
présente édition, mais un tiers du livre est constitué de notes assez
copieuses pour être considérées comme des scolies. Elles peuvent être
ignorées en première lecture.
Déconstruire la pensée de Platon
peut paraître une gageure -la barre est haute- mais l’auteur démontre de
manière assez convaincante que le philosophe a souvent utilisé des
procédés malhonnêtes pour faire paraître comme socratiques
(démocratiques et humanistes) des idées qui en étaient les opposées.
Platon illustre pleinement la vision historiciste qui fait horreur à
Popper. La société est régie par des lois objectives qui la mène depuis
l’âge d’Or, celui où le dieu Cronos gouverne le Monde jusqu’à l’âge de
Fer des humains au cours d’une grande année cosmique de 36000 ans. La
société de l’âge d’Or est parfaite, immobile (l’immobilité est un
attribut du divin, donc le Bien), et tout mouvement constituera une
dégénérescence fatale (le Mal). La société platonicienne est une société
de classe (ou de castes) : au sommet de la Cité les gardiens, juste au
dessous les guerriers et tout en bas le peuple esclave. La justice doit
veiller à ce que chacun reste dans son rôle et y trouve son bonheur (!).
C’est une société patriarcale, raciale et collectiviste : femmes et
enfants sont mis en commun. Il est difficile de ne pas y voir
l’archétype des systèmes totalitaires modernes. Il faut passer au crible
les livres de Platon pour comprendre les procédés rhétoriques qui ont
amené depuis 2000 ans au pinacle de l’humanisme, avec récupération par
l’Église, un penseur qui était d’abord le porte-parole d’une oligarchie
implacable cachant souvent son jeu.
Dans les derniers chapitres, à
la lumière de ces idéologies, Popper expose les luttes politiques entre
les démocrates comme Périclès et les oligarques partisans de Sparte à
l’époque de la guerre du Péloponnèse. A cette époque déjà, les
politiciens n’étaient pas francs du collier. Pour l’auteur,
l’affrontement entre partisans de la société ouverte (individualiste) et
ceux de la société close (tribale) forme l’enjeu majeur de l’humanité.
Grand texte. A lire absolument même (et surtout) si on n’est pas
sorosien."
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