La Parabole de l'Enfant Prodigue, particulière à l'évangile
selon Saint Luc (XV 11-32), a des lettres de noblesse dialectologiques. En
effet, en 1807, M. de Champagny, ministre de l'Intérieur, charge Charles
Coquebert de Montbret, homme de science et ancien diplomate, d'entreprendre,
pour le bureau de la statistique, une enquête sur les langues parlées dans
l'Empire français. Celui-ci envoie aux préfets, qui transmettent aux
maires, notaires, juges de paix de leur département, un questionnaire
comportant notamment la traduction en langage local de la Parabole de
l'Enfant Prodigue. Les réponses reçues nous sont conservées dans un
ouvrage publié par son fils, Eugène Coquebert de Montbret : Mélanges sur
les langues, dialectes et patois, Paris 1831, in 8°.
Par la suite, la traduction de la Parabole de l'Enfant prodigue en patois
est devenu un exercice relativement courant.
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